Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1903 30 novembre 1903
Description : 1903/11/30 (A3,N29). 1903/11/30 (A3,N29).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374684
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 468-478, sur papier bleu: Italie, Antilles, Samoa, Indes Néerlandaises, Péninsule malaise. - Caoutchouc, gutta-percha, tabac, citrus, coton. - Machines pour produits tropicaux. - Culture potagères. - Elevage. - Basse-cour
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 329
336 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 29 Nov. 1903
de l'amande fraîche ou sèche leur nourriture
et le planteur n'aura pas à craindre les ra-
pines de ses travailleurs.
Les groupements de cocotiers éloignés de
la plage sontassez rares, mais comptentparmi
les plus importants du pays ; citons surtout :
10 ceux de la Mission catholique de Loango,
plantés dans le sable noir de la plaine de
Loubou, à 1.700 mètres de la lagune ; et 2°,
ceux du Cayo, éloignés (à vol d'oiseau) de
11 kilomètres delà côte Matève. Cesderniers
renferment les plus beaux arbres du Congo
et l'immense avenue qu'ils forment le long
du lac, rivalise avantageusement avec celle
de la route à Plateau, de Libreville. Nous ne
nous souvenons pas de leurs dimensions
exactes, mais leur hauteur se rapproche sen-
siblement de celle des vieux cocotiers qui
bordent une partie de la route à Glass, le
long de l'estuaire du Gabon.
Cettecocoterie dulacCayofut faite par une
Compagnie hollandaise, la N. A. H. V. (1),
bien avant l'occupation française. Tous les
anciens postes de cette société, passés au-
jourd'hui en des mains diverses, portent la
trace de leur origine commune et se distin-
guent des nouveaux comptoirs par leurs vieux
arbres fruitiers: manguiers, avocatiers, oran-
gers et, surtout, cocotiers. C'est ainsi que les
bosquets de cocotiers de Bas-Kouilou, Touba
et Kakamoeka comptent parmi les plus âgés
de la colonie.
Ces trois postes sont échelonnés le long du
fleuve Kouilou ; le dernier est à 75 kilomè-
tres de la côte ; ce serait donc la cocoterie la
plus éloignée du littoral dans tout le Congo
français ; à moins que les factoreries du
Haut-Ogooé n'aient planté récemment des
cocotiers, ce que nous ignorons.
Lorsque l'on remonte le Kouilou, on est
frappé de la différence qui existe entre des
arbres, sensiblement du même âge, suivant
qu'ils sont plus près ou plus loin de la côte.
A Bas-Kouilou, à l'embouchure, le fût, garni
de 3o palmes et plus, est élancé, souple,
atteignant jusqu'à 12 mètres de hauteur.
Donc, splendide végétation ; la production,
au contraire, est faible: une trentaine de
(1) Nieuve Afrikaansche Handels-Vennootschap.
noix par an. A Touba, et à Kakamoeka sur-
tout, c'est l'inverse qui a lieu : la production
est considérable, puisqu'on compte, sur le
même pied, jusqu'à 8 régimes de 7 à 9 fruits ;
mais, les palmes sont courtes (4m5o au plus),.
peu nombreuses, et le tronc trapu qui se
dresse à peine à 8 mètres, s'épaissit jusqu'à
un diamètre de 0m40.
Ces différences de développement si nota-
bles sont dues, évidemment, à l'influence
maritime nulle dans l'intérieur, très intense
au contraire au Bas-Kouilou (brises conti-
nuelles et régulières, air salé, sol sablon-
neux, imbibé d'eau saumâtre).
Lestornades de l'hivernage ne peuvent être
assimilées, d'aucune façon, aux brises ma-
rines : d'abord, elles ne transportent pas de
particules salées; en second lieu, elles sont
de trop courte durée (3/1 d'heure) pour que
l'arbre ait le temps de s'assouplir et de se
fortifier. Aussi, la rigidité du cocotier de
l'intérieur est-elle caractéristique.
Les différences considérables en rende.
ment s'expliquent par la plus ou moins grande
richesse du sol. Il semblerait qu'au Bas-
Kouilou, où les cocotiers sont plantés sur
l'étroite langue de terre qui sépare la rive
gauche du fleuve de la mer, le sol dût être
une de ces marnes de sables alluvionnaires,
comme on en rencontre généralement au
débouché des cours d'eau importants, mais
déjà un examen superficiel permet de recon-
naître qu'il n'est composé que de sable de
mer presque pur.
Dans le haut fleuve, les rives sont toujours
constituées d'alluvions très riches, très argi-
leuses, dues aux débordements périodiques
de la fin de l'hivernage (avril et mai). Les
cocotiers y sont plantés en bordure, sur un
rang ; dans cette terre noire, fendillée en
saison sèche, leurs racines s'étendent latéra-
lement d'une façon extraordinaire; c'est
ainsi qu'à Touba elles gênent dans leur
croissance de jeunes avocatiers plantés à
8 mètres environ de la rive. La cause en est
dans la position de l'arbre sur la crète même
de la berge, toujours très à pic, position qui
l'oblige à n'avoir de racines que d'un côté;
mais aussi, et surtout, dans la couche plas-
de l'amande fraîche ou sèche leur nourriture
et le planteur n'aura pas à craindre les ra-
pines de ses travailleurs.
Les groupements de cocotiers éloignés de
la plage sontassez rares, mais comptentparmi
les plus importants du pays ; citons surtout :
10 ceux de la Mission catholique de Loango,
plantés dans le sable noir de la plaine de
Loubou, à 1.700 mètres de la lagune ; et 2°,
ceux du Cayo, éloignés (à vol d'oiseau) de
11 kilomètres delà côte Matève. Cesderniers
renferment les plus beaux arbres du Congo
et l'immense avenue qu'ils forment le long
du lac, rivalise avantageusement avec celle
de la route à Plateau, de Libreville. Nous ne
nous souvenons pas de leurs dimensions
exactes, mais leur hauteur se rapproche sen-
siblement de celle des vieux cocotiers qui
bordent une partie de la route à Glass, le
long de l'estuaire du Gabon.
Cettecocoterie dulacCayofut faite par une
Compagnie hollandaise, la N. A. H. V. (1),
bien avant l'occupation française. Tous les
anciens postes de cette société, passés au-
jourd'hui en des mains diverses, portent la
trace de leur origine commune et se distin-
guent des nouveaux comptoirs par leurs vieux
arbres fruitiers: manguiers, avocatiers, oran-
gers et, surtout, cocotiers. C'est ainsi que les
bosquets de cocotiers de Bas-Kouilou, Touba
et Kakamoeka comptent parmi les plus âgés
de la colonie.
Ces trois postes sont échelonnés le long du
fleuve Kouilou ; le dernier est à 75 kilomè-
tres de la côte ; ce serait donc la cocoterie la
plus éloignée du littoral dans tout le Congo
français ; à moins que les factoreries du
Haut-Ogooé n'aient planté récemment des
cocotiers, ce que nous ignorons.
Lorsque l'on remonte le Kouilou, on est
frappé de la différence qui existe entre des
arbres, sensiblement du même âge, suivant
qu'ils sont plus près ou plus loin de la côte.
A Bas-Kouilou, à l'embouchure, le fût, garni
de 3o palmes et plus, est élancé, souple,
atteignant jusqu'à 12 mètres de hauteur.
Donc, splendide végétation ; la production,
au contraire, est faible: une trentaine de
(1) Nieuve Afrikaansche Handels-Vennootschap.
noix par an. A Touba, et à Kakamoeka sur-
tout, c'est l'inverse qui a lieu : la production
est considérable, puisqu'on compte, sur le
même pied, jusqu'à 8 régimes de 7 à 9 fruits ;
mais, les palmes sont courtes (4m5o au plus),.
peu nombreuses, et le tronc trapu qui se
dresse à peine à 8 mètres, s'épaissit jusqu'à
un diamètre de 0m40.
Ces différences de développement si nota-
bles sont dues, évidemment, à l'influence
maritime nulle dans l'intérieur, très intense
au contraire au Bas-Kouilou (brises conti-
nuelles et régulières, air salé, sol sablon-
neux, imbibé d'eau saumâtre).
Lestornades de l'hivernage ne peuvent être
assimilées, d'aucune façon, aux brises ma-
rines : d'abord, elles ne transportent pas de
particules salées; en second lieu, elles sont
de trop courte durée (3/1 d'heure) pour que
l'arbre ait le temps de s'assouplir et de se
fortifier. Aussi, la rigidité du cocotier de
l'intérieur est-elle caractéristique.
Les différences considérables en rende.
ment s'expliquent par la plus ou moins grande
richesse du sol. Il semblerait qu'au Bas-
Kouilou, où les cocotiers sont plantés sur
l'étroite langue de terre qui sépare la rive
gauche du fleuve de la mer, le sol dût être
une de ces marnes de sables alluvionnaires,
comme on en rencontre généralement au
débouché des cours d'eau importants, mais
déjà un examen superficiel permet de recon-
naître qu'il n'est composé que de sable de
mer presque pur.
Dans le haut fleuve, les rives sont toujours
constituées d'alluvions très riches, très argi-
leuses, dues aux débordements périodiques
de la fin de l'hivernage (avril et mai). Les
cocotiers y sont plantés en bordure, sur un
rang ; dans cette terre noire, fendillée en
saison sèche, leurs racines s'étendent latéra-
lement d'une façon extraordinaire; c'est
ainsi qu'à Touba elles gênent dans leur
croissance de jeunes avocatiers plantés à
8 mètres environ de la rive. La cause en est
dans la position de l'arbre sur la crète même
de la berge, toujours très à pic, position qui
l'oblige à n'avoir de racines que d'un côté;
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