Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1903 31 octobre 1903
Description : 1903/10/31 (A3,N28). 1903/10/31 (A3,N28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437467q
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 309
- .......... Page(s) .......... 311
- .......... Page(s) .......... 312
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- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 320
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 456-467, sur papier bleu: Etats-Unis, Egypte, Ceylan. - Riz, Ramie, Canne à sucre, Café, Agaves textiles, Coton. - Rhummerie. - Terrains salants. - Manuels d'Agriculture tropicale
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 300
NI 28 - OCT. igo3 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 295
quart de tour matin et soir, au moyen d'une
manivelle, et le cacao change de position
tout en étant remué et brassé. Cela s'opère
en quelques secondes.
Cette machine réduit à très peu de chose
la main d'œuvre, si coûteuse avec les cuves
à fermentation traditionnelles; en outre, elle
donne des résultats meilleurs.
Maintenant que le produit a bien fer-
menté, il s'agit de le sécher. Le cacao sor-
tant de la fermentation, ne forme pour ainsi
dire qu'une masse pâteuse, les fèves se trou-
vant agglutinées par une espèce de gomme
épaisse, molle et gluante que nous appelons
ici la « bave du cacao ». Lorsqu'on sèche à
l'air libre, il est impossible d'obtenir un pro-
duit régulier, car il varie selon ledegré d'hu-
midité de l'atmosphère ; et pendant les fortes
pluies la récolte est compromise et on subit
souvent des pertes importantes. En outre, la
préparation par ce moyen primitif est longue
et coûteuse. Il existe aussi différents sys-
tèmes de séchoirs artificiels, mais la plu-
part de ceux que nous avons eu l'occasion
de juger à la Trinidad, n'avaient donné
que des résultats imparfaits, pour la bonne
raison qu'on n'avait pas encore trouvé le
moyen de séparer des fèves la gomme dont
nous parlons plus haut. C'est à obtenir ce
résultat que l'inventeur a eu le plus de
peine. On conçoit que le problème soit
assez compliqué; toujours est-il que notre
inventeur l'a résolu et le nouveau « Séchoir
Mason », qui clot la série, fonctionne à mer-
veille.
Cet appareil se compose d'un grand cylin-
dre tournant, dont l'intérieur est doublé en
bois. Un système ingénieux force constam-
ment la masse vers le sommet, contre une
sorte de barre, se réglant elle-même, et dont
la partie essentielle est une ouverture par où
s'échappe la gomme. Cette barre repousse
en même temps les fèves qui voudraient pas-
ser ou se coller contre. La gomme aussitôt
passée est ramassée et retenue par une sorte
de grattoir.
Les fèves ayant été repoussées parla barre
tombent dans un récipient où passe une
forte bouffée de chaleur qui permet au pro-
duit de sécher en trente-cinq heures envi-
ron.
Le cacao sort du séchoir parfaitement et
uniformément séché, et d'une brillatue cou-
leur. Avantage à ne pas oublier : il n'y a au-
cune espèce de casse: or, il est impossible de
l'éviter lorsqu'on a recours au « dansage »
du cacao, nom caractéristique de cette phase
qui suit le séchage dans le traitement tradi-
tionnel.
Examinons maintenant la critique que
l'on pourrait faire de ces machines. La plus
importante nous paraît celle qui touche le
« Pod Opener ». Pour alimenter cet appareil,
il s'agit d'apporter toutes les cabosses cueillies
sur la plantation, à l'endroit central où il se
trouve monté. Cela nécessite de grands frais
de transport qui ne pourront être affrontés
que sur les plantations en plaine et pourvues
de bonnes routes. Le système nous paraît,
au contraire, peu praticable, dans les en-
droits montagneux où les chemins ne sont
accessibles qu'aux bêtes de somme. Il sera
plus facile alors de casser les cabosses au
pied de l'arbre et d'a pporter à la factorerie à
dos de mulet les fèves seules.
Une autre critique s'adresse au séchoir
de Mason; le cacao y perd 10 en poids
en le comparant au cacao séché à l'air; pour
la bonne raison que les fèves en sortent to-
talement nettoyées de la gomme. Sur ce
point, l'inventeur ne donne, d'ailleurs, point
raison aux planteurs. Il fait observer, que
la « bave » laissée sur le cacao absorbe l'hu-
midité et cause la moisissure. Au contraire,
la bave ayant été bien nettoyée, le produit
conserve plus longtemps ses bonnes qua-
lités et ne souffre pas pendant le transport,
qu'à ce titre, le commerce ne tardera pas à le
payer plus cher, en dédommageant ainsi le
planteur de la perte de poids subie.
Nous sommes parfaitement de son avis:
cette perte de 10 qui paraît importante au
premier abord, est mille fois compensée par
l'économie énorme de main-d'œuvre et par
la qualité supérieure du produit obtenu.
D. A. Majani
Trinidad, 9 mai 1903.
quart de tour matin et soir, au moyen d'une
manivelle, et le cacao change de position
tout en étant remué et brassé. Cela s'opère
en quelques secondes.
Cette machine réduit à très peu de chose
la main d'œuvre, si coûteuse avec les cuves
à fermentation traditionnelles; en outre, elle
donne des résultats meilleurs.
Maintenant que le produit a bien fer-
menté, il s'agit de le sécher. Le cacao sor-
tant de la fermentation, ne forme pour ainsi
dire qu'une masse pâteuse, les fèves se trou-
vant agglutinées par une espèce de gomme
épaisse, molle et gluante que nous appelons
ici la « bave du cacao ». Lorsqu'on sèche à
l'air libre, il est impossible d'obtenir un pro-
duit régulier, car il varie selon ledegré d'hu-
midité de l'atmosphère ; et pendant les fortes
pluies la récolte est compromise et on subit
souvent des pertes importantes. En outre, la
préparation par ce moyen primitif est longue
et coûteuse. Il existe aussi différents sys-
tèmes de séchoirs artificiels, mais la plu-
part de ceux que nous avons eu l'occasion
de juger à la Trinidad, n'avaient donné
que des résultats imparfaits, pour la bonne
raison qu'on n'avait pas encore trouvé le
moyen de séparer des fèves la gomme dont
nous parlons plus haut. C'est à obtenir ce
résultat que l'inventeur a eu le plus de
peine. On conçoit que le problème soit
assez compliqué; toujours est-il que notre
inventeur l'a résolu et le nouveau « Séchoir
Mason », qui clot la série, fonctionne à mer-
veille.
Cet appareil se compose d'un grand cylin-
dre tournant, dont l'intérieur est doublé en
bois. Un système ingénieux force constam-
ment la masse vers le sommet, contre une
sorte de barre, se réglant elle-même, et dont
la partie essentielle est une ouverture par où
s'échappe la gomme. Cette barre repousse
en même temps les fèves qui voudraient pas-
ser ou se coller contre. La gomme aussitôt
passée est ramassée et retenue par une sorte
de grattoir.
Les fèves ayant été repoussées parla barre
tombent dans un récipient où passe une
forte bouffée de chaleur qui permet au pro-
duit de sécher en trente-cinq heures envi-
ron.
Le cacao sort du séchoir parfaitement et
uniformément séché, et d'une brillatue cou-
leur. Avantage à ne pas oublier : il n'y a au-
cune espèce de casse: or, il est impossible de
l'éviter lorsqu'on a recours au « dansage »
du cacao, nom caractéristique de cette phase
qui suit le séchage dans le traitement tradi-
tionnel.
Examinons maintenant la critique que
l'on pourrait faire de ces machines. La plus
importante nous paraît celle qui touche le
« Pod Opener ». Pour alimenter cet appareil,
il s'agit d'apporter toutes les cabosses cueillies
sur la plantation, à l'endroit central où il se
trouve monté. Cela nécessite de grands frais
de transport qui ne pourront être affrontés
que sur les plantations en plaine et pourvues
de bonnes routes. Le système nous paraît,
au contraire, peu praticable, dans les en-
droits montagneux où les chemins ne sont
accessibles qu'aux bêtes de somme. Il sera
plus facile alors de casser les cabosses au
pied de l'arbre et d'a pporter à la factorerie à
dos de mulet les fèves seules.
Une autre critique s'adresse au séchoir
de Mason; le cacao y perd 10 en poids
en le comparant au cacao séché à l'air; pour
la bonne raison que les fèves en sortent to-
talement nettoyées de la gomme. Sur ce
point, l'inventeur ne donne, d'ailleurs, point
raison aux planteurs. Il fait observer, que
la « bave » laissée sur le cacao absorbe l'hu-
midité et cause la moisissure. Au contraire,
la bave ayant été bien nettoyée, le produit
conserve plus longtemps ses bonnes qua-
lités et ne souffre pas pendant le transport,
qu'à ce titre, le commerce ne tardera pas à le
payer plus cher, en dédommageant ainsi le
planteur de la perte de poids subie.
Nous sommes parfaitement de son avis:
cette perte de 10 qui paraît importante au
premier abord, est mille fois compensée par
l'économie énorme de main-d'œuvre et par
la qualité supérieure du produit obtenu.
D. A. Majani
Trinidad, 9 mai 1903.
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