Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1903 30 septembre 1903
Description : 1903/09/30 (A3,N27). 1903/09/30 (A3,N27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374669
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 263
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 276
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 286
- .......... Page(s) .......... 287
- .......... Page(s) .......... 288
- .......... Page(s) .......... 288
- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 446-455, sur papier bleu: Zambézie, Sud-Ouest africain, Etats-Unis, Philippines, Cacao, Coton, Indigo, Grand soleil. - Chèvre Angora
- FIGURES
2&2 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 27 — SEPT. igo3
tfement assimilables; on lui donnera les pre-
mières sous forme de fumier, de composts
ou de tourteaux. Les secondes seront appor-
tes à l'état d'engrais complet, renfermant à
la fois de l'acide phosphorique, de l'azote et
surtout de la potasse. Sans recourir aux pro-
duits extrêmement solubles et très concen-
trés, comme les phosphates et les nitrates de
potasse et d'ammoniaque, qui sont d'un
prix beaucoup trop élevé et d'un emploi fort
délicat, on trouvera dans les engrais cou-
rants du commerce les éléments d'une fu-
mure rationnelle. Par exemple, HART recom-
mande d'appliquer au pied de chaque arbre,
à un mètre du tronc, le mélange suivant, que
nous avons calculé pour un hectare :
Superphosphate double (36 d'acide phos-
phorique), 100 kg.
Sulfate de potasse (5o de potasse), 125 kg
Nitrate de soude (i Dà 16 d'azote) 125 kg.
Ces quantités ne sont indiquées ici qu'à ti-
tre d'exemple; en fait, elles devront évidem-
ment varier avec l'âge des arbres et leur
productivité.
Tous les engrais employés sous les tropi-
ques, qu'il s'agisse de fumier, de compost
ou d'engrais chimiques, doivent être appli-
qués de préférence au début de la saison des
pluies et immédiatement enterrés ; c'est le
seul moyen qu'ait le planteur de diminuer
les pertes dues à l'entraînement des matières
solubles par les pluies torrentielles si abon-
dantes dans ces climats.
Les engrais phosphatés et potassiques,
quoique très solubles, sont retenus par les
terres, en vertu du phénomène de l'absorp-
tion et d'autant plus fortement que ces der-
nières contiennent plus d'humus et d'ar-
gile ; on peut, sans inconvénient, les appli-
quer à haute dose et d'avance. Les engrais
azotés et surtout les nitrates ne sont pas rete-
nus, au contraire, et comme ils sont très
solubles, la partie qui n'est pas immédiate-
ment utilisée par les plantes est entrainée
par les eaux de drainage et perdue. Auss
convient-il d'apporter de grandes précau-
tions à leur emploi, d'en donner de petites
quantités à la fois et de les appliquer seule-
ment au moment même où ils doivent agir.
Sous les réserves faites plus haut, il sera
facile aux planteurs d'utiliser la formule de
HART en remplaçant, à égalité de dosage, les
produits indiqués par les autres engrais du
commerce (superphosphate minéral à 16-
18% d'acide phosphorique, scories à 20
d'acide phosphorique, sulfate d'ammoniaque
à 20 d'azote, etc.) ou mieux encore par les
matières fertilisantes qu'ils peuvent trouver
dans leur voisinage : guano, tourteaux, sang
desséché, etc.
Mais on ne saurait trop leur conseiller de
se livrer d'abord à des expériences métho-
diques et suivies, qui pourront seules leur
indiquer la nature et la quantité des engrais
qui leur sont vraiment utiles.
- La plupart des essais d'engrais dont nous
avons rendu compte ont été faits à tort et à
travers, sans but ni méthode et il est regret-
table que tant d'efforts ne puissent aboutir à
aucun résultat pratique, faute de coordina-
tion. Les cultures tropicales n'échappent pas
plus que celles de la métropole à la dure loi
du minimum; c'est toujours l'élément fertili-
sant le moins abondant qui détermine l'im-
portance des récoltes et pour qu'une expé-
-rience soit complète et utile, il faut qu'elle
compare une parcelle à engrais complet à
d'autres parcelles dans lesquelles manquent
respectivement chacun des éléments de la
fumure. Des essais viennent d'être institués
sur ces bases dans les pays producteurs de
cacao, par le Syndicat de Stassfurt (r); nul
doute que ces recherches ne fournissent
bientôt des données d'une grandeutilitépour
la solution de l'importante question de la
fumure du cacaoyer.
Nous publierons dans un prochain nu-
*
méro le texte des Instructions élaborées par
les conseils scientifiques du Syndicat, après
entente avec les planteurs intéressés.
A. COUTURIER.
(1) Représenté à Paris par le Bureau d'études sur
les engrais, 6, rue du Conservatoire.
tfement assimilables; on lui donnera les pre-
mières sous forme de fumier, de composts
ou de tourteaux. Les secondes seront appor-
tes à l'état d'engrais complet, renfermant à
la fois de l'acide phosphorique, de l'azote et
surtout de la potasse. Sans recourir aux pro-
duits extrêmement solubles et très concen-
trés, comme les phosphates et les nitrates de
potasse et d'ammoniaque, qui sont d'un
prix beaucoup trop élevé et d'un emploi fort
délicat, on trouvera dans les engrais cou-
rants du commerce les éléments d'une fu-
mure rationnelle. Par exemple, HART recom-
mande d'appliquer au pied de chaque arbre,
à un mètre du tronc, le mélange suivant, que
nous avons calculé pour un hectare :
Superphosphate double (36 d'acide phos-
phorique), 100 kg.
Sulfate de potasse (5o de potasse), 125 kg
Nitrate de soude (i Dà 16 d'azote) 125 kg.
Ces quantités ne sont indiquées ici qu'à ti-
tre d'exemple; en fait, elles devront évidem-
ment varier avec l'âge des arbres et leur
productivité.
Tous les engrais employés sous les tropi-
ques, qu'il s'agisse de fumier, de compost
ou d'engrais chimiques, doivent être appli-
qués de préférence au début de la saison des
pluies et immédiatement enterrés ; c'est le
seul moyen qu'ait le planteur de diminuer
les pertes dues à l'entraînement des matières
solubles par les pluies torrentielles si abon-
dantes dans ces climats.
Les engrais phosphatés et potassiques,
quoique très solubles, sont retenus par les
terres, en vertu du phénomène de l'absorp-
tion et d'autant plus fortement que ces der-
nières contiennent plus d'humus et d'ar-
gile ; on peut, sans inconvénient, les appli-
quer à haute dose et d'avance. Les engrais
azotés et surtout les nitrates ne sont pas rete-
nus, au contraire, et comme ils sont très
solubles, la partie qui n'est pas immédiate-
ment utilisée par les plantes est entrainée
par les eaux de drainage et perdue. Auss
convient-il d'apporter de grandes précau-
tions à leur emploi, d'en donner de petites
quantités à la fois et de les appliquer seule-
ment au moment même où ils doivent agir.
Sous les réserves faites plus haut, il sera
facile aux planteurs d'utiliser la formule de
HART en remplaçant, à égalité de dosage, les
produits indiqués par les autres engrais du
commerce (superphosphate minéral à 16-
18% d'acide phosphorique, scories à 20
d'acide phosphorique, sulfate d'ammoniaque
à 20 d'azote, etc.) ou mieux encore par les
matières fertilisantes qu'ils peuvent trouver
dans leur voisinage : guano, tourteaux, sang
desséché, etc.
Mais on ne saurait trop leur conseiller de
se livrer d'abord à des expériences métho-
diques et suivies, qui pourront seules leur
indiquer la nature et la quantité des engrais
qui leur sont vraiment utiles.
- La plupart des essais d'engrais dont nous
avons rendu compte ont été faits à tort et à
travers, sans but ni méthode et il est regret-
table que tant d'efforts ne puissent aboutir à
aucun résultat pratique, faute de coordina-
tion. Les cultures tropicales n'échappent pas
plus que celles de la métropole à la dure loi
du minimum; c'est toujours l'élément fertili-
sant le moins abondant qui détermine l'im-
portance des récoltes et pour qu'une expé-
-rience soit complète et utile, il faut qu'elle
compare une parcelle à engrais complet à
d'autres parcelles dans lesquelles manquent
respectivement chacun des éléments de la
fumure. Des essais viennent d'être institués
sur ces bases dans les pays producteurs de
cacao, par le Syndicat de Stassfurt (r); nul
doute que ces recherches ne fournissent
bientôt des données d'une grandeutilitépour
la solution de l'importante question de la
fumure du cacaoyer.
Nous publierons dans un prochain nu-
*
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les conseils scientifiques du Syndicat, après
entente avec les planteurs intéressés.
A. COUTURIER.
(1) Représenté à Paris par le Bureau d'études sur
les engrais, 6, rue du Conservatoire.
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