Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1903 30 septembre 1903
Description : 1903/09/30 (A3,N27). 1903/09/30 (A3,N27).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374669
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières257
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 263
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 276
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 285
- .......... Page(s) .......... 286
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- .......... Page(s) .......... 287
- .......... Page(s) .......... 288
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- .......... Page(s) .......... 288
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 446-455, sur papier bleu: Zambézie, Sud-Ouest africain, Etats-Unis, Philippines, Cacao, Coton, Indigo, Grand soleil. - Chèvre Angora
- FIGURES
N" 27 - SEPT. 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 267
restent sur la maie. L'eau chaude écoulée,
on ferme, on vide de l'eau froide sur les
fruits, on brasse (sans écraser), on rejette à
nouveau cette eau devenue chaude à son
tour, et on renouvelle cette opération jus-
qu'à ce que la température des fruits et de
l'eau soit descendue vers 40 ou 45°. Un ou
plusieurs hommes entrent alors sur la maie
armés d'un petit pilon en bois ou d'un sim-
ple bâton; ils écrasent la parche des fruits
du palmier, comme les vignerons écrasent
encore en certains pays d'Europe les raisins.
Les noyaux ne sont évidemment pas écrasés,
ils fatiguent énormémentles ouvriers, malgré
la dureté de la plante des pieds du nègre.
Une fois l'écrasement de la parche de tous
les fruits terminé, l'ouverture est laissée
libre, et le liquide qui s'écoule est recueilli
dans des urnes à large ouverture. Les hom-
mes qui écrasaient la parche, restent dans la
maie, font des boules de la bouillie obtenue
et les pressent entre les mains aussi forte-
ment qu'ils le peuvent:les boules ainsi faites,
sont remises à des femmes et des vieillards
qui les mettent dans des jarres contenant de
l'eau chaude; une fois les boules désagré-
gées, on retire les fibres de la pulpe et les
noyaux qui sont d'abord frottés et lavés pen-
dant un quart d'heure. Les fibres, séparées
des noyaux, sont mises en boules que l'on
presse à leur tour ;ces boules seront lavées et
pressées encore une fois dans une autre
jgjrre d'eau à 45°. Après ce deuxième lavage,
les boules, considérées comme épuisées,
sont mises au soleil et desséchées. J'aurai
à reparler dans quelques instants de ces
pulpes tibreuses.
Les noyaux qui sont restés au fond de la
jarre après le premier lavage, sont encore
lavés dans l'eau chaude et étendus au soleil
qui les dessèche.
Toutes les eaux de lavage successives sont
laissées au repos, la différence de densité
font venir l'huile à la surface; c'est là que
des indigènes armés de grandes cuillères en
bois recueillent l'huile de palme pour la
mettre toute chaude encore dans des jarres
et la porter aux commerçants qui font placer
des ponchons à 'tous les croisements de
routes.
L'huile extraite, restent deux produits :
i° la pulpe fibreuse en boules; 2" les noyaux.
La valeur des pulpes. — Ce produit est
vendu sur les marchés du pays comme com-
bustible, au prix de o fr. 10 la boule pesant
1 kilo 250 à 1 kilo 5oo.
Dans un récent travail, M. DANIEL affirme
qu'un commerce plus sérieux de ce résidu
se fait au Lagos; il prétend qu'une forte ex-
portation de ces fibres en boules a lieu du
Lagos pour l'Angleterre et l'Allemagne. Ce
fait m'a fortement étonné,les maisons faisant
du commerce au Lagos en fon t aussi à Porto-
Novo, et il me paraissait incompréhensible
qu'elles négligeassent dans notre port le
commerce de ce produit du moment que
l'écoulement en était assuré. Les mêmes gé-
rants des maisons étrangères font tout aussi
bien les gérances de Lagos que de Porto-
Novo ; rien n'était donc plus simple que de
me renseigner auprès d'eux si vraiment le
commerce de la pulpe était fait au Lagos.
Toutes les réponses furent négatives.
A Lagos comme à Porto-Novo ces pulpes
sont vendues sur le marché au prix de o fr. 10
'la boule, soit près de o fr. 075 le kg., ainsi
que le dit M. DANIEL; mais c'est tout.
Voici d'ailleurs sur ce sujet la réponse
faite au gérant de la factorerie THÉVENOT et
Cie, par les chefs de la maison résidant à
Marseille :
« Il nous paraît impossible de nous inté-
resser à cet article : Le prix de vente peut-
être de 45 à 5o fr. la tonne. Or, avec un fret
de 20 fr., embarquement 16 fr., débarque
ment 2 fr. 5o, ce serait déjà près de 40 fr. de
frais; il faudrait, en outre, dans le pays d'ex-
portation, des presses comme pour le foin.
Un essai a été fait, dans le temps, par
MM. MANTES et Cie, mais sans suite (I).
Plus loin, dans le même courrier, M M. THÉ-
VENOT & Cie ajoutent : « Nous avons fait
analyser votre envoi (pulpe). Il contient 16
d'huile. Les tourteaux dosent 0,75 d'à
zote ».
(1) M. EUGÈNE POISSOX a expliqué dans le n° 25 du
« J. d'A. T. » l'opinion de la légende recueillie par
MM. DANIEL, BRÈSCHI, F,':';SSI\l;RIVES, etc. Après cette
confirmation par M. EsTEVE, il ne reste plus aucun
doute: le commerce d'exportation des pulpes d'Eloei s
n'a jamais existé. - N. D. L. R.
restent sur la maie. L'eau chaude écoulée,
on ferme, on vide de l'eau froide sur les
fruits, on brasse (sans écraser), on rejette à
nouveau cette eau devenue chaude à son
tour, et on renouvelle cette opération jus-
qu'à ce que la température des fruits et de
l'eau soit descendue vers 40 ou 45°. Un ou
plusieurs hommes entrent alors sur la maie
armés d'un petit pilon en bois ou d'un sim-
ple bâton; ils écrasent la parche des fruits
du palmier, comme les vignerons écrasent
encore en certains pays d'Europe les raisins.
Les noyaux ne sont évidemment pas écrasés,
ils fatiguent énormémentles ouvriers, malgré
la dureté de la plante des pieds du nègre.
Une fois l'écrasement de la parche de tous
les fruits terminé, l'ouverture est laissée
libre, et le liquide qui s'écoule est recueilli
dans des urnes à large ouverture. Les hom-
mes qui écrasaient la parche, restent dans la
maie, font des boules de la bouillie obtenue
et les pressent entre les mains aussi forte-
ment qu'ils le peuvent:les boules ainsi faites,
sont remises à des femmes et des vieillards
qui les mettent dans des jarres contenant de
l'eau chaude; une fois les boules désagré-
gées, on retire les fibres de la pulpe et les
noyaux qui sont d'abord frottés et lavés pen-
dant un quart d'heure. Les fibres, séparées
des noyaux, sont mises en boules que l'on
presse à leur tour ;ces boules seront lavées et
pressées encore une fois dans une autre
jgjrre d'eau à 45°. Après ce deuxième lavage,
les boules, considérées comme épuisées,
sont mises au soleil et desséchées. J'aurai
à reparler dans quelques instants de ces
pulpes tibreuses.
Les noyaux qui sont restés au fond de la
jarre après le premier lavage, sont encore
lavés dans l'eau chaude et étendus au soleil
qui les dessèche.
Toutes les eaux de lavage successives sont
laissées au repos, la différence de densité
font venir l'huile à la surface; c'est là que
des indigènes armés de grandes cuillères en
bois recueillent l'huile de palme pour la
mettre toute chaude encore dans des jarres
et la porter aux commerçants qui font placer
des ponchons à 'tous les croisements de
routes.
L'huile extraite, restent deux produits :
i° la pulpe fibreuse en boules; 2" les noyaux.
La valeur des pulpes. — Ce produit est
vendu sur les marchés du pays comme com-
bustible, au prix de o fr. 10 la boule pesant
1 kilo 250 à 1 kilo 5oo.
Dans un récent travail, M. DANIEL affirme
qu'un commerce plus sérieux de ce résidu
se fait au Lagos; il prétend qu'une forte ex-
portation de ces fibres en boules a lieu du
Lagos pour l'Angleterre et l'Allemagne. Ce
fait m'a fortement étonné,les maisons faisant
du commerce au Lagos en fon t aussi à Porto-
Novo, et il me paraissait incompréhensible
qu'elles négligeassent dans notre port le
commerce de ce produit du moment que
l'écoulement en était assuré. Les mêmes gé-
rants des maisons étrangères font tout aussi
bien les gérances de Lagos que de Porto-
Novo ; rien n'était donc plus simple que de
me renseigner auprès d'eux si vraiment le
commerce de la pulpe était fait au Lagos.
Toutes les réponses furent négatives.
A Lagos comme à Porto-Novo ces pulpes
sont vendues sur le marché au prix de o fr. 10
'la boule, soit près de o fr. 075 le kg., ainsi
que le dit M. DANIEL; mais c'est tout.
Voici d'ailleurs sur ce sujet la réponse
faite au gérant de la factorerie THÉVENOT et
Cie, par les chefs de la maison résidant à
Marseille :
« Il nous paraît impossible de nous inté-
resser à cet article : Le prix de vente peut-
être de 45 à 5o fr. la tonne. Or, avec un fret
de 20 fr., embarquement 16 fr., débarque
ment 2 fr. 5o, ce serait déjà près de 40 fr. de
frais; il faudrait, en outre, dans le pays d'ex-
portation, des presses comme pour le foin.
Un essai a été fait, dans le temps, par
MM. MANTES et Cie, mais sans suite (I).
Plus loin, dans le même courrier, M M. THÉ-
VENOT & Cie ajoutent : « Nous avons fait
analyser votre envoi (pulpe). Il contient 16
d'huile. Les tourteaux dosent 0,75 d'à
zote ».
(1) M. EUGÈNE POISSOX a expliqué dans le n° 25 du
« J. d'A. T. » l'opinion de la légende recueillie par
MM. DANIEL, BRÈSCHI, F,':';SSI\l;RIVES, etc. Après cette
confirmation par M. EsTEVE, il ne reste plus aucun
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