Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1903 31 août 1903
Description : 1903/08/31 (A3,N26). 1903/08/31 (A3,N26).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437465w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
Pages- .......... Page(s) .......... 227
- .......... Page(s) .......... 230
- .......... Page(s) .......... 236
- .......... Page(s) .......... 238
- .......... Page(s) .......... 240
- .......... Page(s) .......... 242
- .......... Page(s) .......... 245
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 431-445, sur papier bleu: Italie, Etats-Unis, Floride, Jamaïque, Sâo-Paulo, Japon, Java, Formose. - Tabac, Coton, Cowpea, Canne, Thé, Camphre, Ramie, Ananas, Gutta-percha, Caoutchouc Intisy, Maté, Quinquina, Kapok, Indigo, Vigne. - Apiculture
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 253
N8 26 - AOUT 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 23r
offre. Pratiquement, les colons-agriculteurs ont
peu de raisons de s'intéresser à ce produit que les
Malais emploient surtout pour l'embaumement
de leurs morts et les pratiques de leur culte, et les
Chinois, comme médicament aphrodisiaque. Les
personnes qui désireraient se documenter d'une
façon complète sur le camphre de Bornéo, trou-
veront des détails très circonstanciés, botaniques
et pratiques, et parfaitement à jour, dans le livre
du savant voyageur italien, ODOARDO BECCARI,
analysé dans notre DO 12, § 160 (papier bleu).
Il faut se garder de confondre les camphriers de
Bornéo et de Sumatra, qui sont des Dryobala-
n-ops, avec celui d'Extrême-Orient, Cinnamomum
Camplzora; ce dernier fournit seul le camphre
employé par l'industrie européenne et dont nous
avons eu à nous occuper à plusieurs reprises dans
ce Journal (v. « J. d'A. T. », 1901, pp. 44, 123,
166; 1902, pp. 5g, 175). A ce propos, disons que
l'avenir de la culture industrielle du camphre
(C. Camphora) se présente en ce moment sous des
couleurs plus sombres que jamais; il est question,
notamment, de la construction, aux Etats-Unis,
d'une immenseusine pourla fabrication artificielle
{synthèse) du camphre. - N. D. L. R.
*
* *
Un des premiers voyageurs qui parle du
camphre de Bornéo est LUDOVICO DI VARTHEMA
qui partit de Bologne en i5o3. Il dit que
chaque année on chargeait à Brunei une
grande quantité de camphre natif du pays.
Le Portugais ODOARDO BARBOSA, qui s'em-
barqua pour les Indes en 1519, donne de
curieux renseignements sur le camphre de
Bornéo ; il rapporte (1) qu'on en récolte une
grande quantité, que les indigènes s'en ser-
vent dans la préparation de beaucoup de
leurs mets, et qu'ils estiment fort ce produit
qui valait, d'après BARBOSA, son pesant d'ar-
gent. Le voyageur Portugais confond évidem-
ment lorsqu'il dit qu'y a dans l'île de Bornéo
des mines de camphre; qu'on le trouve aussi
en poudre, et qu'on le transporte dans des
bambous creux.
Le premier Hollandais qui ait été à Bor-
néo fut très probablement OLIVER VAN NOORT,
qui en 1600, aborda à Brunei; il recon-
nait (2) que le camphre de cette île est « le
meilleur qui soit dans toutes les Indes Orien-
(1) RAMUSIO : Navigationi et Viaggi, quarta edi-
tiane, Venetia r588.
(a) Recueil des voyages qui ont servi à l'établisse-
ment et aux progrès de ICI Compagnie des Indes-
Orientales. Rouen, Machuel, 1725.
tales », mais il le trouve très cher; on vou-
lait le vendre, dit-il, jusqu'à 3o réales de
huit, et tout ce qu'on eut pu en avoir n'au-
rait pas dépassé trois ou quatre livres.
A partir de ce jour la réputation du cam-
phre de Bornéo était faite ; tous les géogra-
phes, tous les savants, durant trois siècles,
s'accordèrent pour dire que la meilleure
qualité de ce produit venait de la grande
île. Bornéo, pour eux, était synonyme de
pays du camphre, quand, en réalité, on n'en
tirait qu'une très petite quantité, et que le
commerce que faisaient les Portugais et les
Hollandais avec cette île était presque nul.
Naturellement à cette époque le camphre
n'était pas l'objet d'une culture rationnelle.
Marsden (1), dans son voyage à Sumatra,
dit comment se faisait alors la récolte de ce
produit : « Les Naturels, par une longue
expérience, connaissent si l'arbre en con-
tient en le frappant avec ma bâton. Dans ce
cas ils l'abattent, le fendent en petites piè-
ces avec des coins; et retirent le camphre
des interstices sous la forme d'une cristalli-
sation. » On emploie encore aujourd'hui
pour la récolte du caoutchouc des procédés
presque aussi primitifs.
En 1836, RIENZI écrivait (2) en parlant du
camphre : « On ne l'a trouvé en Océanie que
dans les îles de Soumâdra (Sumatra) et de
Kalémantan (Bornéo) ; mais le dernier est
bien supérieur. On le vend 12.000 fr. le
pikle(i25 livres), tandis que celui de Sou-
mâdra ne coûte que 800 fr. » Ceci est un
témoignage de plus en faveur du camphre
de Bornéo.
Depuis ce temps on a réalisé bien des
progrès; le Bornéo Hollandais, quoiqu'une
partie relativement petite du territoire soit
seulement mise en valeur, en produit déjà
une importante quantité ; dans l'état de
Sarawak on semble jusqu'ici avoir plutôt
négligé cette culture, cependant le. rajah
Anglais CHARLES BROOKE fait des efforts
pour la développer.
Dans le territoire de la COMPAGNIE: DE
(1) MARSDEN. Voyage à l'isle de Sumatra. Trad.
par J. PASRAND, Paris 1794.
(2) RIBNZI. Océanie (collection : L'Univers), Paris
Firmin-Didot 1836.
offre. Pratiquement, les colons-agriculteurs ont
peu de raisons de s'intéresser à ce produit que les
Malais emploient surtout pour l'embaumement
de leurs morts et les pratiques de leur culte, et les
Chinois, comme médicament aphrodisiaque. Les
personnes qui désireraient se documenter d'une
façon complète sur le camphre de Bornéo, trou-
veront des détails très circonstanciés, botaniques
et pratiques, et parfaitement à jour, dans le livre
du savant voyageur italien, ODOARDO BECCARI,
analysé dans notre DO 12, § 160 (papier bleu).
Il faut se garder de confondre les camphriers de
Bornéo et de Sumatra, qui sont des Dryobala-
n-ops, avec celui d'Extrême-Orient, Cinnamomum
Camplzora; ce dernier fournit seul le camphre
employé par l'industrie européenne et dont nous
avons eu à nous occuper à plusieurs reprises dans
ce Journal (v. « J. d'A. T. », 1901, pp. 44, 123,
166; 1902, pp. 5g, 175). A ce propos, disons que
l'avenir de la culture industrielle du camphre
(C. Camphora) se présente en ce moment sous des
couleurs plus sombres que jamais; il est question,
notamment, de la construction, aux Etats-Unis,
d'une immenseusine pourla fabrication artificielle
{synthèse) du camphre. - N. D. L. R.
*
* *
Un des premiers voyageurs qui parle du
camphre de Bornéo est LUDOVICO DI VARTHEMA
qui partit de Bologne en i5o3. Il dit que
chaque année on chargeait à Brunei une
grande quantité de camphre natif du pays.
Le Portugais ODOARDO BARBOSA, qui s'em-
barqua pour les Indes en 1519, donne de
curieux renseignements sur le camphre de
Bornéo ; il rapporte (1) qu'on en récolte une
grande quantité, que les indigènes s'en ser-
vent dans la préparation de beaucoup de
leurs mets, et qu'ils estiment fort ce produit
qui valait, d'après BARBOSA, son pesant d'ar-
gent. Le voyageur Portugais confond évidem-
ment lorsqu'il dit qu'y a dans l'île de Bornéo
des mines de camphre; qu'on le trouve aussi
en poudre, et qu'on le transporte dans des
bambous creux.
Le premier Hollandais qui ait été à Bor-
néo fut très probablement OLIVER VAN NOORT,
qui en 1600, aborda à Brunei; il recon-
nait (2) que le camphre de cette île est « le
meilleur qui soit dans toutes les Indes Orien-
(1) RAMUSIO : Navigationi et Viaggi, quarta edi-
tiane, Venetia r588.
(a) Recueil des voyages qui ont servi à l'établisse-
ment et aux progrès de ICI Compagnie des Indes-
Orientales. Rouen, Machuel, 1725.
tales », mais il le trouve très cher; on vou-
lait le vendre, dit-il, jusqu'à 3o réales de
huit, et tout ce qu'on eut pu en avoir n'au-
rait pas dépassé trois ou quatre livres.
A partir de ce jour la réputation du cam-
phre de Bornéo était faite ; tous les géogra-
phes, tous les savants, durant trois siècles,
s'accordèrent pour dire que la meilleure
qualité de ce produit venait de la grande
île. Bornéo, pour eux, était synonyme de
pays du camphre, quand, en réalité, on n'en
tirait qu'une très petite quantité, et que le
commerce que faisaient les Portugais et les
Hollandais avec cette île était presque nul.
Naturellement à cette époque le camphre
n'était pas l'objet d'une culture rationnelle.
Marsden (1), dans son voyage à Sumatra,
dit comment se faisait alors la récolte de ce
produit : « Les Naturels, par une longue
expérience, connaissent si l'arbre en con-
tient en le frappant avec ma bâton. Dans ce
cas ils l'abattent, le fendent en petites piè-
ces avec des coins; et retirent le camphre
des interstices sous la forme d'une cristalli-
sation. » On emploie encore aujourd'hui
pour la récolte du caoutchouc des procédés
presque aussi primitifs.
En 1836, RIENZI écrivait (2) en parlant du
camphre : « On ne l'a trouvé en Océanie que
dans les îles de Soumâdra (Sumatra) et de
Kalémantan (Bornéo) ; mais le dernier est
bien supérieur. On le vend 12.000 fr. le
pikle(i25 livres), tandis que celui de Sou-
mâdra ne coûte que 800 fr. » Ceci est un
témoignage de plus en faveur du camphre
de Bornéo.
Depuis ce temps on a réalisé bien des
progrès; le Bornéo Hollandais, quoiqu'une
partie relativement petite du territoire soit
seulement mise en valeur, en produit déjà
une importante quantité ; dans l'état de
Sarawak on semble jusqu'ici avoir plutôt
négligé cette culture, cependant le. rajah
Anglais CHARLES BROOKE fait des efforts
pour la développer.
Dans le territoire de la COMPAGNIE: DE
(1) MARSDEN. Voyage à l'isle de Sumatra. Trad.
par J. PASRAND, Paris 1794.
(2) RIBNZI. Océanie (collection : L'Univers), Paris
Firmin-Didot 1836.
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