243 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Nû6- AOÛT I903
champs d'expériences rattachés aux différen-
tes fabriques de l'He; ces champs sont con-
sacrés à l'expérimentation des engrais, en
même temps qu'à l'étude de la composition
mécanique du sol, comme facteur du rende-
ment.
A la station « vVç:H-Java », M. PRINSEN
GEERUGS continuera À diriger LES recherches
sur la fabrication, dans le sens le plus large
du terme ; à lui incombe aussile contrôle des
appareils de laboratoire employés dans les
sucreries. Actuellement, les recherches bota-r
niques proprement dites sont confiées, à l'un
des assistants de M. PRINSEN GEERUGS; mais
il ne serait pas impossible que ce servicç
reçoive prochainement une extension nou-
velle et qu'une troisième station fût bâtie
exprès, laquelle aurait pour directeur un
botaniste. Toutes les publications de nos
deux stations sont envoyées aux membres
cotisants de l'une et l'autre station; tous,
sans distinction, peuvent demander des ren-
seignements à l'une et à l'autre, et tous ont
droit à nos variétés de cannes de semis,
pourvu que leurs demandes aniventavallt le
ier juillet. Nous multiplions alors les cannes
commandées, pour leur compte, et en jan-
vier les boutures leur sppt envoyées, factu-
rées au prix de revient.
En janvier dernier, plus de 7 hectares de
cannes de semis furent coupées par nous,
pour faire des boutures ; quand on a de jeu-
nes cannes de 6 mois, chaque entre-noeud
peut servir de bouture. En janvier 1904.,
notre pépinière sera encore beaucoup plus
vaste.
Nos champs d'expériences à la station
même, ont une étendue de 35 hectares, conn
tenant plus 4e 200 variétés de cannes de
semis. Les meilleures seulement sont distri-
buées aux fabricants ; il faut qu'elles aient
tait leurs preuves pendant quatre années
consécutives.
Parmi ces variétés, il y en a qui sont ré",
fractaires au « sereh » et au « dongkellan J)
deux jnaladies qui menaçaient l'existence
même de nos fabriques. Des superficies plus
grandes d'année en année, sont complantées
par les différentes fabriques, avec nos cannes
de efnjs;.
J. D. KOBUS.
Pasoeroean, 26. juin tgo3.
Cultures de Gutta-Percha
Impressions de voyage aux In les Néerlandaises, en Malaisie et en Indo-Chine.
Procédés de multiplication. — Essais de greffage.
D'après M. le Dr. SPIRE.
M. le Dr SPIRE rentre d'une mission d'études
botanique en Extrême-Orient, où il s'est occupé
to.u.ù spécialement des plantes à caoutchouc et à
guttja. Il vient de publier, dans lcy « BuU. Econ. de
l'I.-Cl-line », un mémoire consacré à l'exposé des
faits acquis en ce qui concerne la culture et l'ex-
ploitation rationnelle des guttieps ; nous y em-
pruntons ces pages sur la Culture, revues à nou-
veau et mises à jo,ur par l'auteur ; nous no>us rés.eiH
vons de revenir, dans un prochain n°, sur l'itx-
traçtion de la gutta-perçha des feuilles. ISous
avons déjà publié plusieurs notes sur la matière,
ainsi qu'en général sur la gutta-percha ; consu lter :
« J. d'A. T. » 1901, pp. 168, 177; 1902, pp. 64,
94, 222, 248, 277, 3:oi ; 1903, pp. 11 ; voir ausâi,
aux Ann,onces bibliographiques (feu.iiles bleues),
LES.;PFC IÔO(n° 12),. 1,65 (n° 12J, 2 56 (n° 1,7) et 401
(n° 24). — N. D. L, R.
* :;:
« Nous allons passer rapidement en revue-
les différents essais de culture tentés depuis
quelques années par les différentes nations
colonisatrices :
« Les plus anciennes sont certainement
celles du Gouvernement, à Java ; nous ne
reviendrons pas sur l'histoire de ces planta-
tions. Dans un Bulletin de l'Institut bota-
nique de Buitenzurg, publié en juin 1900 (J),
M. VAN ROMBURGH a mis admirablement au
point la question des guttas ; nous nous con-
(1) Une traduction française de ce Bulletin, aug-
mentée de l'hiatoire des essais faits à. Java, en iqoi
et 1902, est actuellement sous presse à Batavia. -
