Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1903 31 juillet 1903
Description : 1903/07/31 (A3,N25). 1903/07/31 (A3,N25).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437464g
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- .......... Page(s) .......... 217
- .......... Page(s) .......... 218
- .......... Page(s) .......... 219
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- .......... Page(s) .......... 221
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- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§413-430, sur papier bleu: Etats-Unis en général, Californie, Floride, Jamaïque, Chili, Brésil, Erythrée, Tonkin, Tahiti. - Canne, Riz, Caoutchouc, Indigo, Quinquinas, Mûrier, Jute, Vanille, Bois, Palmiers en général, Cocotier, Arbres fruitiers divers, Citrus, Figuier, Cultures potagères. - Mal de Caderas
- FIGURES
N° 2 5 JuiLtET 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 223
teurs, de récolter des feuilles de coca et de
ne pas y trouver de cocaïne du tout.
D'autre part, il semble démontré que la
feuille fraîche, dans sa patrie, possède des
propriétés physiologiques absolument diffé-
rentes de celles de la feuille sèche telle qu'on
la reçoit en Europe. Nous aurons prochai-
nement l'occasion de revenir sur ces ques-
tions, si intéressantes pour les planteurs, en
analysant un beau mémoire récent de M.
RUSBY, du Jardin botanique de New-York,
qui a passé plusieurs années dans l'Améri-
que du Sud. Quoi qu'il en soit, après avoir
lu, dans nos précédents numéros, comment
la coca se cultive en Bolivie et au Pérou, on
lira avec profit les quelques renseignements
ci-après sur les conditions de sa culture et
l'exploitation à Java ; ils sont empruntés à
un article de M. J. C. M. KOERT, paru dans
l'excellente revue « Cultura », organe des an-
ciens élèves de Wageningen. N. D. L. R.
*
* *
Il n'y a qu'une seule plantation de coca
à Java ; elle est située dans le Preanger.
Cependant on estime, dans l'île, que la cul-
ture de la coca peut se faire dans toute
caféerie à climat humide. Dans les terrains
élevés, la plante peut se passer d'ombrage,
mais à l'ombre elle donne plus de cocaïne,
aussi vaut il mieux planter toujours à l'om-
bre ; d'autant que la coca supporte mal une
sécheresse un peu prolongée. Par contre, elle
offre cet avantage de pouvoir être cultivée
sur des terrains sans valeur, tels que les bor-
dures des chemins, les intervalles entre les
caféiers, etc.
La plante est traitée à peu près comme le
théier. Quand elle a atteint environ 1 mètre
à 11112o de haut, on coupe la tige principale
de manière à rabattre l'arbuste à 90 centi-
mètres environ. Après cette taille, environ
un an et demi après la plantation, on peut
commencer la cueillette. La feuille au mo-
ment de sa récolte est vert pâle ; plus elle est
jeune, plus elle est riche en cocaïne.
Le séchage de la coca est une opération
délicate : Pendant une nuit, la feuille est
étendue en couche mince; le lendemain
matin, on la transporte au séchoir, où le sé-
chage définitif s'opère très rapidement, sur
des fours en pierre, de 3 pieds de large sur
2 pieds de profondeur et 3 pieds de hauteur,
au-dessus desquels sont placés des tamis de
gaze ; le chauffage se fait au charbon de bois.
Dans le Preanger, on se sert d'ailleurs du
séchoir « Sirocco », bien connu des plan-
teurs de thé. Le séchage au soleil est à con-
damner, car il fait perdre une notable partie
de la cocaïne.
Dans le Preanger, la feuille desséchée est
réduite en poudre et emballée dans des sacs
caoutchoutés. Mais on emploie aussi l'em-
ballage en caisse zinguée de 52 x 40 X 55
centimètres; les feuilles sont pressées dans
cette caisse au moyen d'un pilon, de cons-
truction très primitive; après remplissage,
on soude la caisse, et on l'expédie en Europe
sans perdre de temps ; car c'est toujours une
mauvaise affaire que de garder de la feuille
de coca; il faut si peu de chose pour la dé-
composition de la cocaïne !
La feuille de coca de Java n'atteint pas sur
le marché la valeur de celle de l'Amérique
du Sud ; elle se vend 5o à 60 cents hollan-
dais la livre de feuilles sèches. Cependant,
comme la feuille fraîche revient de 2 à 4
cents et que la perte de poids par la dessic-
cation ne dépasse guère j5 , il reste quand
même un assez joli bénéfice. Malheureuse-
ment, le cours de la feuille de coca est sou-
mis à de fortes fluctuations.
Il ne devrait pas être très difficile de faire
sur place de la cocaïne brute (1), qui valait
dernièrement encore 700 marks à Ham-
bourg.
Pour la fabrication de la cocaïne brute,
les feuilles de coca finement pulvérisées sont
arrosées de soude caustique, puis agitées
avec une huile minérale (benzine, éther de
pétrole, pétrole; etc.). Il faut treize parties
du dissolvant pour une partie de feuilles.
Les alcaloïdes dissous sont ensuite extraits
par de l'acide sulfurique dilué. On recom-
mence l'épuisement des feuilles à plusieurs
reprises. La solution acide d'alcaloïde
est traitée ensuite par de la soude en excès:
(1) On en fait bien, et de plus en plus, au Pérou.
v. « J. d'A, T. » n* 20. N. D. L. R.
teurs, de récolter des feuilles de coca et de
ne pas y trouver de cocaïne du tout.
D'autre part, il semble démontré que la
feuille fraîche, dans sa patrie, possède des
propriétés physiologiques absolument diffé-
rentes de celles de la feuille sèche telle qu'on
la reçoit en Europe. Nous aurons prochai-
nement l'occasion de revenir sur ces ques-
tions, si intéressantes pour les planteurs, en
analysant un beau mémoire récent de M.
RUSBY, du Jardin botanique de New-York,
qui a passé plusieurs années dans l'Améri-
que du Sud. Quoi qu'il en soit, après avoir
lu, dans nos précédents numéros, comment
la coca se cultive en Bolivie et au Pérou, on
lira avec profit les quelques renseignements
ci-après sur les conditions de sa culture et
l'exploitation à Java ; ils sont empruntés à
un article de M. J. C. M. KOERT, paru dans
l'excellente revue « Cultura », organe des an-
ciens élèves de Wageningen. N. D. L. R.
*
* *
Il n'y a qu'une seule plantation de coca
à Java ; elle est située dans le Preanger.
Cependant on estime, dans l'île, que la cul-
ture de la coca peut se faire dans toute
caféerie à climat humide. Dans les terrains
élevés, la plante peut se passer d'ombrage,
mais à l'ombre elle donne plus de cocaïne,
aussi vaut il mieux planter toujours à l'om-
bre ; d'autant que la coca supporte mal une
sécheresse un peu prolongée. Par contre, elle
offre cet avantage de pouvoir être cultivée
sur des terrains sans valeur, tels que les bor-
dures des chemins, les intervalles entre les
caféiers, etc.
La plante est traitée à peu près comme le
théier. Quand elle a atteint environ 1 mètre
à 11112o de haut, on coupe la tige principale
de manière à rabattre l'arbuste à 90 centi-
mètres environ. Après cette taille, environ
un an et demi après la plantation, on peut
commencer la cueillette. La feuille au mo-
ment de sa récolte est vert pâle ; plus elle est
jeune, plus elle est riche en cocaïne.
Le séchage de la coca est une opération
délicate : Pendant une nuit, la feuille est
étendue en couche mince; le lendemain
matin, on la transporte au séchoir, où le sé-
chage définitif s'opère très rapidement, sur
des fours en pierre, de 3 pieds de large sur
2 pieds de profondeur et 3 pieds de hauteur,
au-dessus desquels sont placés des tamis de
gaze ; le chauffage se fait au charbon de bois.
Dans le Preanger, on se sert d'ailleurs du
séchoir « Sirocco », bien connu des plan-
teurs de thé. Le séchage au soleil est à con-
damner, car il fait perdre une notable partie
de la cocaïne.
Dans le Preanger, la feuille desséchée est
réduite en poudre et emballée dans des sacs
caoutchoutés. Mais on emploie aussi l'em-
ballage en caisse zinguée de 52 x 40 X 55
centimètres; les feuilles sont pressées dans
cette caisse au moyen d'un pilon, de cons-
truction très primitive; après remplissage,
on soude la caisse, et on l'expédie en Europe
sans perdre de temps ; car c'est toujours une
mauvaise affaire que de garder de la feuille
de coca; il faut si peu de chose pour la dé-
composition de la cocaïne !
La feuille de coca de Java n'atteint pas sur
le marché la valeur de celle de l'Amérique
du Sud ; elle se vend 5o à 60 cents hollan-
dais la livre de feuilles sèches. Cependant,
comme la feuille fraîche revient de 2 à 4
cents et que la perte de poids par la dessic-
cation ne dépasse guère j5 , il reste quand
même un assez joli bénéfice. Malheureuse-
ment, le cours de la feuille de coca est sou-
mis à de fortes fluctuations.
Il ne devrait pas être très difficile de faire
sur place de la cocaïne brute (1), qui valait
dernièrement encore 700 marks à Ham-
bourg.
Pour la fabrication de la cocaïne brute,
les feuilles de coca finement pulvérisées sont
arrosées de soude caustique, puis agitées
avec une huile minérale (benzine, éther de
pétrole, pétrole; etc.). Il faut treize parties
du dissolvant pour une partie de feuilles.
Les alcaloïdes dissous sont ensuite extraits
par de l'acide sulfurique dilué. On recom-
mence l'épuisement des feuilles à plusieurs
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