Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
N° 23 — MAI 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 135
il ne casse pas par morceaux, comme les
arbres « Parasols », mais- il se couche sur
le côté et même se déchausse complètement.
L'Isano, comme le Strychnos, a une crois-
sance trop lente, et le moindre élagage de
leur feuillage met trop longtemps à se
combler. Le second a, en outre, l'inconvé-
nient de ne donner aucune production uti-
lisable, et de contenir, dans son écorce, un
alcaloïde très violent, la strychnine, que les
noirs utilisent dans leur « poison d'épreuves,
le fléau de toutes les agglomérations de tra-
vailleurs.
Cependant un arbre beaucoup plus ré-
pandu que tous ceux-là, l'un des plus com-
muns dans toutes les forets jdu. Gabon-
Congo, puisqu'il forme environ le 1 /12 du
peuplement, le Palmier à huile, Elœis gui-
neensis (LIBA des indigènes) est tout indiqué
pour remplir les conditions multiples du
porte-ombre. Sa hauteur moyenne est de 12
mètres. Il est aussi peu exigeant que possible
sur la nature du terrain. On le voit indiffé-
remment pousser sur les terrains arides ou
marécageux, qu'ils soient formés d'alluvions
riches ou de latérite ferrugineuse ; aussi, sa
croissance ne gêne-t-elle en rien celle des
plantes voisines. Ses immenses feuilles de
4 m. et plus de longueur, s'allongeant dans
tous les sens et sous tousles angles, forment,
avec leurs folioles constamment mobiles,
le tamis idéal. Sa résistance au vent — tant
par la solidité de son système radiculaire
que par la souplesse de son stipe — n'a
d'égale que celle du cocotier. Grâce à cette
propriété, qu'ont tous les palmiers, d'avoir
des feuilles à base persistante, il s'ensuit
qu'elles ne sont jamais un danger pour les
plantes abritées, lorsqu'elles ont cessé de
vivre, soit brisées par le vent, soit par suite
de l'âge. A mesure qu'elles se dessèchent,
elles se rabattent de plus en plus, finissent
par prendre la verticale le long du tronc, et
c'est en glissant contre lui qu'elles tombent
doucement à terre lorsque la dessiccation est
achevée.
Quant à l'utilité du palmier à huile, elle
est considérable pour le planteur, car elle
lui permettra, soit d'obtenir une économie
appréciable dans la nourriture de son per-
sonnel, pour le cas d'unepetite exploitation,
soit de réaliser un sérieux bénéfice lorsqu'il
s'agira d'une plantation considérable.
L'huile de palme(N'zÉTA N'GASsI)entre dans
l'alimentation du noir pour une large part.
Elle forme, alliée au piment, toutes les
sauces indigènes, « MOUAMBA », grâce aux-
quelles ils peuvent absorber des quantités
considérables d'une nourriture plutôt fade.
La quantité qu'ils consomment ainsi'par se-
maine peut être évaluée à 1/2 litre, soit
o k. 5oo environ, que l'on peut faire entrer
en ligne de compte dans la ration hebdoma-
daire, qui sera de ce fait dégrevée d'autant.
Dans le cas d'une grande plantation, c'est-
à-dire couvrant au moins 20 hectares, les
produits des palmiers seront en quantité
suffisante pour être considérés comme ceux
d'une culture secondaire, capable de parer à
la monoculture toujours dangereuse, surtout
quand il s'agit de la vanille.
Au Congo, la longueur moyenne d'une
feuille de palmier à huile est de 4 m. 11 cm.
dans la position horizontale, mais comme
elle se recourbe toujours, la surface qu'elle
ombrage sur le sol, lorsqu'il est midi, est
diminuée d'un tiers à peu près et ne mesure
guère que 2 m. 74. Donc, pour que la tota-
lité d'un terrain, planté en palmiers à huile,
soit ombragé, il faudra que les pieds soient
placés à une distance de 2 m. 74 c. X 2 =
5 m. 48 cm. en tous sens; ce qui fait: 333 ar-
bres à l'hectare.
La disposition à adopter pour coordonner
une plantation de vanilliers avec celle des
palmiers serait de placer, entre 2 lignes con-
sécutives de ces derniers, 2 rangées d'espa-
liers, distantes entre elles et des lignes de
palmiers de 1 m. 83, soit 37 rangéesàl'hec-
tare; avec la moyenne ordinaire de 71 à 72
lianes par rangée (intervalle de 1 m. 40 entre
les plants), on obtiendra un peu plus de 2.600
vanilliers à l'hectare.
Le palmier à huile commence à produire
dès la 5e année, moment où il donne 1 kg.
d'huile et o k. 600 d'amandes. L'année sui-
vante, il donne 2 k. d'huile et 1 k. 200 d'a-
mande. La septième année : 3 k. d'huile
et 1 k. 800 d'amande.
La 8° année, les vanilliers devront être
il ne casse pas par morceaux, comme les
arbres « Parasols », mais- il se couche sur
le côté et même se déchausse complètement.
L'Isano, comme le Strychnos, a une crois-
sance trop lente, et le moindre élagage de
leur feuillage met trop longtemps à se
combler. Le second a, en outre, l'inconvé-
nient de ne donner aucune production uti-
lisable, et de contenir, dans son écorce, un
alcaloïde très violent, la strychnine, que les
noirs utilisent dans leur « poison d'épreuves,
le fléau de toutes les agglomérations de tra-
vailleurs.
Cependant un arbre beaucoup plus ré-
pandu que tous ceux-là, l'un des plus com-
muns dans toutes les forets jdu. Gabon-
Congo, puisqu'il forme environ le 1 /12 du
peuplement, le Palmier à huile, Elœis gui-
neensis (LIBA des indigènes) est tout indiqué
pour remplir les conditions multiples du
porte-ombre. Sa hauteur moyenne est de 12
mètres. Il est aussi peu exigeant que possible
sur la nature du terrain. On le voit indiffé-
remment pousser sur les terrains arides ou
marécageux, qu'ils soient formés d'alluvions
riches ou de latérite ferrugineuse ; aussi, sa
croissance ne gêne-t-elle en rien celle des
plantes voisines. Ses immenses feuilles de
4 m. et plus de longueur, s'allongeant dans
tous les sens et sous tousles angles, forment,
avec leurs folioles constamment mobiles,
le tamis idéal. Sa résistance au vent — tant
par la solidité de son système radiculaire
que par la souplesse de son stipe — n'a
d'égale que celle du cocotier. Grâce à cette
propriété, qu'ont tous les palmiers, d'avoir
des feuilles à base persistante, il s'ensuit
qu'elles ne sont jamais un danger pour les
plantes abritées, lorsqu'elles ont cessé de
vivre, soit brisées par le vent, soit par suite
de l'âge. A mesure qu'elles se dessèchent,
elles se rabattent de plus en plus, finissent
par prendre la verticale le long du tronc, et
c'est en glissant contre lui qu'elles tombent
doucement à terre lorsque la dessiccation est
achevée.
Quant à l'utilité du palmier à huile, elle
est considérable pour le planteur, car elle
lui permettra, soit d'obtenir une économie
appréciable dans la nourriture de son per-
sonnel, pour le cas d'unepetite exploitation,
soit de réaliser un sérieux bénéfice lorsqu'il
s'agira d'une plantation considérable.
L'huile de palme(N'zÉTA N'GASsI)entre dans
l'alimentation du noir pour une large part.
Elle forme, alliée au piment, toutes les
sauces indigènes, « MOUAMBA », grâce aux-
quelles ils peuvent absorber des quantités
considérables d'une nourriture plutôt fade.
La quantité qu'ils consomment ainsi'par se-
maine peut être évaluée à 1/2 litre, soit
o k. 5oo environ, que l'on peut faire entrer
en ligne de compte dans la ration hebdoma-
daire, qui sera de ce fait dégrevée d'autant.
Dans le cas d'une grande plantation, c'est-
à-dire couvrant au moins 20 hectares, les
produits des palmiers seront en quantité
suffisante pour être considérés comme ceux
d'une culture secondaire, capable de parer à
la monoculture toujours dangereuse, surtout
quand il s'agit de la vanille.
Au Congo, la longueur moyenne d'une
feuille de palmier à huile est de 4 m. 11 cm.
dans la position horizontale, mais comme
elle se recourbe toujours, la surface qu'elle
ombrage sur le sol, lorsqu'il est midi, est
diminuée d'un tiers à peu près et ne mesure
guère que 2 m. 74. Donc, pour que la tota-
lité d'un terrain, planté en palmiers à huile,
soit ombragé, il faudra que les pieds soient
placés à une distance de 2 m. 74 c. X 2 =
5 m. 48 cm. en tous sens; ce qui fait: 333 ar-
bres à l'hectare.
La disposition à adopter pour coordonner
une plantation de vanilliers avec celle des
palmiers serait de placer, entre 2 lignes con-
sécutives de ces derniers, 2 rangées d'espa-
liers, distantes entre elles et des lignes de
palmiers de 1 m. 83, soit 37 rangéesàl'hec-
tare; avec la moyenne ordinaire de 71 à 72
lianes par rangée (intervalle de 1 m. 40 entre
les plants), on obtiendra un peu plus de 2.600
vanilliers à l'hectare.
Le palmier à huile commence à produire
dès la 5e année, moment où il donne 1 kg.
d'huile et o k. 600 d'amandes. L'année sui-
vante, il donne 2 k. d'huile et 1 k. 200 d'a-
mande. La septième année : 3 k. d'huile
et 1 k. 800 d'amande.
La 8° année, les vanilliers devront être
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