Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
138 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 23 — MAI 1903
« petit échantillon que vous nous avez en-
« voyé, nous pensons :
« 1° Qu'il serait possible d'en introduire
« un peu dans notre fabrication et que l'em-
« ploi pourrait s'en développer successive-
« ment.
« 20 Que le prix pourrait en être d'envi-
« ron. (Ici la maison me cotait un prix
qui était le même que celui du Fourcroya
de Maurice, dénommé dans le commerce
« Aloès de Maurice » et souvent « Aloès »
tout court).
« Après plus d'un an de recherches et d'es-
sais », continue M. Fasio, « j'ai réussi à cons-
truire une défibreuse qui procède du raspa-
dor mexicain mais que j'ai profondément
modifié; elle décortique toute espèce de
feuilles d'agaves quelles qu'en soient les di-
mensions en épaisseur ou longueur et elle
donne, de l'avis de tous les gens compétents,
des fibres superbes (i). Elle défibre égale-
ment bien la ramie.
« Donc, au mois de juin 1902 ma machine
à décortiquer était prête; il s'agissait de sa-
voir si en décortiquant les aloès d'Algérie,
cette industrie pourrait être payante. Préci-
sément à cette époque il y eut une hausse
de près de 5o sur tous les textiles, hausse
amenée par la guerre des Philippines; je
pris des informations qui me donnèrent à
supposer que cette hausse persisterait ; d'ail-
leurs New-York commençait à accaparer le
Manille et il y en avait pénurie à Londres,
où il était remplacé par le Zélande. Le Sisal
devenu rare à Londres, s'y trouvait remplacé
par un Aloès de l'Inde.
« Il n'y avait donc plus à hésiter; il fal-
lait lancer cette industrie en Algérie, j'avais,
du reste, des applications locales pour la
fibre de nos aloès qui me permettaient sinon
de gagner de l'argent mais au moins de join-
dre les deux bouts et peut être de récupérer
(1) Dans une expérience récente, on a défibré suc-
cessivement du Sisal, du Tampico, des feuilles de
Dracœna et de Fourcroya, enfin du Yucca guatema-
lensis. LeF. Deledevantii et le Yucca, dont M. Ch.
RIVIÈRE fait grand cas, ont pu être défibrés sans
préparation préalable; les feuilles du F. gigantea ont
été d'abord passées au broyeur mécanique, qui les
aplatit sans les écraser. Le cas des Dracœna et du
Yucca est intéressant en raison de l'extrême minceur
des feuilles de ces arbrisseaux.
peu à peu le capital que j'allais engager dans
la création d'une usine : je résolus donc de
monter cette usine.
« L'inauguration de « l'Usine de Décor-
tication mécanique de l'Aloès » avait lieu
au mois d'août dernier. J'emportai en France
d'amples échantillons de fibres d'aloès d'Al-
gérie, de ma fabrication, qui furent essayés et
agréés par les plus grandes corderies du
Nord et du Nord-Ouest.
« Je voulais aussi avoir des résultats de
pratique acquis à l'usine pendant quelques
semaines de marche normale, et dans cette
intention je fis imprimer des feuilles de jour-
nées sur lesquelles sont notés tous les ren-
dements, les observations, etc., et qui cons-
tituent en un mot un véritable journal de
l'usine. Ces documents devaient dans mon
idée venir à l'appui des demandes de con-
cessions que je me proposais de faire au gou-
vernement de l'Algérie.
« Pendant mon voyage en France je fis
agréer notre fibre d'Aloès d'Algérie par plu-
sieurs industriels en textiles qui me promi-
rent d'en prendre, aussitôt que la production
serait suffisante, et qui plus est, j'ai reçu
récemment d'un fort acheteur en textiles de
Lyon une lettre m'informant qu'il serait
disposé à payer pour ma fibre un coprs sen
siblement plus élfivé que le cours actuel de
l'Aloès de Maurice afin, dit la lettre, de
s'affranchir de la tutelle des Anglais pour ce
produit. »
M. Fasio n'a encore exploité jusqu'ici que
les agaves spontanés de sa région, où il en
existe d'importants peuplements. Mais les
peuplements spontanés ne tarderont pas à
s'épuiser ; ils ne sont d'ailleurs pas toujours
disposés d'une façon bien commode pour
l'exploitation. Notre abonné songe donc à
provoquer la création de plantations ad hoc
et d'en faire lui-même, avec usine de décor-
tication sur place.
En attendant, il défibre ce qu'on lui ap-
porte. L'excellente comptabilité technique
de l'usine a déjà permis de faire de très utiles
constatations quant aux bénéfices à espérer
de l'exploitation des diverses espèces botani-
ques.
Certaines feuilles d'Agaves, courtes et
-� t
« petit échantillon que vous nous avez en-
« voyé, nous pensons :
« 1° Qu'il serait possible d'en introduire
« un peu dans notre fabrication et que l'em-
« ploi pourrait s'en développer successive-
« ment.
« 20 Que le prix pourrait en être d'envi-
« ron. (Ici la maison me cotait un prix
qui était le même que celui du Fourcroya
de Maurice, dénommé dans le commerce
« Aloès de Maurice » et souvent « Aloès »
tout court).
« Après plus d'un an de recherches et d'es-
sais », continue M. Fasio, « j'ai réussi à cons-
truire une défibreuse qui procède du raspa-
dor mexicain mais que j'ai profondément
modifié; elle décortique toute espèce de
feuilles d'agaves quelles qu'en soient les di-
mensions en épaisseur ou longueur et elle
donne, de l'avis de tous les gens compétents,
des fibres superbes (i). Elle défibre égale-
ment bien la ramie.
« Donc, au mois de juin 1902 ma machine
à décortiquer était prête; il s'agissait de sa-
voir si en décortiquant les aloès d'Algérie,
cette industrie pourrait être payante. Préci-
sément à cette époque il y eut une hausse
de près de 5o sur tous les textiles, hausse
amenée par la guerre des Philippines; je
pris des informations qui me donnèrent à
supposer que cette hausse persisterait ; d'ail-
leurs New-York commençait à accaparer le
Manille et il y en avait pénurie à Londres,
où il était remplacé par le Zélande. Le Sisal
devenu rare à Londres, s'y trouvait remplacé
par un Aloès de l'Inde.
« Il n'y avait donc plus à hésiter; il fal-
lait lancer cette industrie en Algérie, j'avais,
du reste, des applications locales pour la
fibre de nos aloès qui me permettaient sinon
de gagner de l'argent mais au moins de join-
dre les deux bouts et peut être de récupérer
(1) Dans une expérience récente, on a défibré suc-
cessivement du Sisal, du Tampico, des feuilles de
Dracœna et de Fourcroya, enfin du Yucca guatema-
lensis. LeF. Deledevantii et le Yucca, dont M. Ch.
RIVIÈRE fait grand cas, ont pu être défibrés sans
préparation préalable; les feuilles du F. gigantea ont
été d'abord passées au broyeur mécanique, qui les
aplatit sans les écraser. Le cas des Dracœna et du
Yucca est intéressant en raison de l'extrême minceur
des feuilles de ces arbrisseaux.
peu à peu le capital que j'allais engager dans
la création d'une usine : je résolus donc de
monter cette usine.
« L'inauguration de « l'Usine de Décor-
tication mécanique de l'Aloès » avait lieu
au mois d'août dernier. J'emportai en France
d'amples échantillons de fibres d'aloès d'Al-
gérie, de ma fabrication, qui furent essayés et
agréés par les plus grandes corderies du
Nord et du Nord-Ouest.
« Je voulais aussi avoir des résultats de
pratique acquis à l'usine pendant quelques
semaines de marche normale, et dans cette
intention je fis imprimer des feuilles de jour-
nées sur lesquelles sont notés tous les ren-
dements, les observations, etc., et qui cons-
tituent en un mot un véritable journal de
l'usine. Ces documents devaient dans mon
idée venir à l'appui des demandes de con-
cessions que je me proposais de faire au gou-
vernement de l'Algérie.
« Pendant mon voyage en France je fis
agréer notre fibre d'Aloès d'Algérie par plu-
sieurs industriels en textiles qui me promi-
rent d'en prendre, aussitôt que la production
serait suffisante, et qui plus est, j'ai reçu
récemment d'un fort acheteur en textiles de
Lyon une lettre m'informant qu'il serait
disposé à payer pour ma fibre un coprs sen
siblement plus élfivé que le cours actuel de
l'Aloès de Maurice afin, dit la lettre, de
s'affranchir de la tutelle des Anglais pour ce
produit. »
M. Fasio n'a encore exploité jusqu'ici que
les agaves spontanés de sa région, où il en
existe d'importants peuplements. Mais les
peuplements spontanés ne tarderont pas à
s'épuiser ; ils ne sont d'ailleurs pas toujours
disposés d'une façon bien commode pour
l'exploitation. Notre abonné songe donc à
provoquer la création de plantations ad hoc
et d'en faire lui-même, avec usine de décor-
tication sur place.
En attendant, il défibre ce qu'on lui ap-
porte. L'excellente comptabilité technique
de l'usine a déjà permis de faire de très utiles
constatations quant aux bénéfices à espérer
de l'exploitation des diverses espèces botani-
ques.
Certaines feuilles d'Agaves, courtes et
-� t
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6437462n/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6437462n/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6437462n/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6437462n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6437462n
Facebook
Twitter