Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1903 30 avril 1903
Description : 1903/04/30 (A3,N22). 1903/04/30 (A3,N22).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374617
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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nS JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 22 — AVRIL 1903
autres soupçonnaient) fait preuve d'une
force de résistance peu banale.
Le planteur d'indigo n'abandonne nulle-
ment la lutte.
Les Statistiques sembleraient bien consti-
tuer la meilleure réclame pourle Synthétique,
puisque depuis que ce produit a fait son ap-
parition, nos récoltes sont tombées de
112.000 maunds à 85.000 et de 85.000 à
45.000, tandis que la production du Synthé-
tique augmentait dans la proportion inverse.
D'ici deux ans, disent les synthétistes, la
récolte descendra de 45.000 à 22.000 et de
22.000 à o ! C'est peut-être effectivement ce
qui se produirait, si le planteur n'était à
même de produire l'Indigo à un prix bien
plus bas qu'on ne croit, surtout si les condi-
tions climatériques sont en sa faveur, quand
ce ne serait que deux années sur cinq.
Depuis quatre ans la fatalité s'est achar-
née après le planteur d'indigo, avec une per-
sistance à laquelle toute autre industrie
aurait moins bien résisté. Talonné par la
nécessité, le planteur du Behar a changé ses
méthodes du tout au tout; il pratique main-
tenant partout l'assolement régulier et sys-
tématique, qui lui permet, non seulement
d'améliorer le sol, et de lui faire rendre plus
qu'avant, mais aussi de régler ses ensemen-
cements d'indigo sur les prix ayant cours,
ou probables, et aussi sur les conditions
d'humidité du sol. On a entrepris dans le
Behar, sur une assez grande échelle, la cul-
ture de la canne à sucre, du tabac, et de la
ramie, tant au point de vue de l'assolement
(pour les deux premiers) que pour l'exploi-
tation de nouvelles terres ; ces cultures
demandent de fortes quantités d'engrais, et
il a été établi que l'engrais le plus efficace et
le meilleur marché, pour les trois cultures
susdites, était le seeth ou fumure d'in-
digo. Et c'est ainsi que l'indigo, pour cer-
tains planteurs, est tombé, si l'on veut, au
rôle de produit accessoire, dont la produc-
tion ne craint plus les fluctuations du mar-
ché. Ce doit être pour le consommateur un
message bienvenu, que d'apprendre qu'il ne
sera pas définitivement livré à la merci d'un
'•lu
trust de chimistes, et que l'indigo naturel
pourra fournir encore une longue carrière.
La consommation de « Bleu » a augmenté
en proportion de l'extension de l'industrie
des tissus, et si la houille ne fournissait pas
de Bleus d'aniline ou autres, susceptibles
d'être employés à côté de l'indigo naturel,
celui-ci serait aujourd'hui, après la succes-
sion de petites récoltes, à des prix exorbi-
tants. En réalité, depuis trois ans, les prix
ont très peu varié ; mais il n'est pas plus
admissible d'autre part, que ce soit du côté
des consommateurs un simple caprice que
de préférer l'indigotine végétale à l'indigo-
tine minérale : Le Synthétique proclame
urbi et orbi qu'il livre l'indigotine pure à un
prix de 3o à 40 plus bas que le naturel : il
faut, de toute nécessité, en conclure que,
dans certains cas, le Naturel présente pour
le teinturier des avantages que celui-ci ne
rencontre pas dans le Synthétique, et que les
prix que le consommateur peut payerpour le
Naturel ne sont pas absolument et dans tous
les cas, régis par les cours du Synthé-
tique.
Dansle Nord-Ouest de l'Inde, la culture
de l'indigo a toujours beaucoup varié, en
raison des cours du coton, des graines oléa-
gineuses, et de l'indigo même ; les deux der-
nières récoltes avaient donné de très mau-
vaises qualités, et les prix avaient, en con-
séquence, été peu rémunérateurs pour le
cultivateur, qui commençait à se désinté-
resser définitivement de l'indigo. L'an der-
nier, au moment des semailles, les nouvelles
d'Europe étaient fort décourageantes, et la
culture dans le Nord-Ouest s'en ressentit en
effet. Elle aurait subi une nouvelle réduc-
tion cette année, si les prix étaient restés au
même niveau ; mais la qualité des indigos
du Doab était fort au-dessus de la moyenne
des dernières années, et les prix accusent,
pour la totalité du produit de ce district, une
moyenne de beaucoup plus élevée, et qui
laisse au producteur un fort joli bénéfice,
dont l'appât empêchera certainement la
réduction permanente de la culture de l'in-
digo.
autres soupçonnaient) fait preuve d'une
force de résistance peu banale.
Le planteur d'indigo n'abandonne nulle-
ment la lutte.
Les Statistiques sembleraient bien consti-
tuer la meilleure réclame pourle Synthétique,
puisque depuis que ce produit a fait son ap-
parition, nos récoltes sont tombées de
112.000 maunds à 85.000 et de 85.000 à
45.000, tandis que la production du Synthé-
tique augmentait dans la proportion inverse.
D'ici deux ans, disent les synthétistes, la
récolte descendra de 45.000 à 22.000 et de
22.000 à o ! C'est peut-être effectivement ce
qui se produirait, si le planteur n'était à
même de produire l'Indigo à un prix bien
plus bas qu'on ne croit, surtout si les condi-
tions climatériques sont en sa faveur, quand
ce ne serait que deux années sur cinq.
Depuis quatre ans la fatalité s'est achar-
née après le planteur d'indigo, avec une per-
sistance à laquelle toute autre industrie
aurait moins bien résisté. Talonné par la
nécessité, le planteur du Behar a changé ses
méthodes du tout au tout; il pratique main-
tenant partout l'assolement régulier et sys-
tématique, qui lui permet, non seulement
d'améliorer le sol, et de lui faire rendre plus
qu'avant, mais aussi de régler ses ensemen-
cements d'indigo sur les prix ayant cours,
ou probables, et aussi sur les conditions
d'humidité du sol. On a entrepris dans le
Behar, sur une assez grande échelle, la cul-
ture de la canne à sucre, du tabac, et de la
ramie, tant au point de vue de l'assolement
(pour les deux premiers) que pour l'exploi-
tation de nouvelles terres ; ces cultures
demandent de fortes quantités d'engrais, et
il a été établi que l'engrais le plus efficace et
le meilleur marché, pour les trois cultures
susdites, était le seeth ou fumure d'in-
digo. Et c'est ainsi que l'indigo, pour cer-
tains planteurs, est tombé, si l'on veut, au
rôle de produit accessoire, dont la produc-
tion ne craint plus les fluctuations du mar-
ché. Ce doit être pour le consommateur un
message bienvenu, que d'apprendre qu'il ne
sera pas définitivement livré à la merci d'un
'•lu
trust de chimistes, et que l'indigo naturel
pourra fournir encore une longue carrière.
La consommation de « Bleu » a augmenté
en proportion de l'extension de l'industrie
des tissus, et si la houille ne fournissait pas
de Bleus d'aniline ou autres, susceptibles
d'être employés à côté de l'indigo naturel,
celui-ci serait aujourd'hui, après la succes-
sion de petites récoltes, à des prix exorbi-
tants. En réalité, depuis trois ans, les prix
ont très peu varié ; mais il n'est pas plus
admissible d'autre part, que ce soit du côté
des consommateurs un simple caprice que
de préférer l'indigotine végétale à l'indigo-
tine minérale : Le Synthétique proclame
urbi et orbi qu'il livre l'indigotine pure à un
prix de 3o à 40 plus bas que le naturel : il
faut, de toute nécessité, en conclure que,
dans certains cas, le Naturel présente pour
le teinturier des avantages que celui-ci ne
rencontre pas dans le Synthétique, et que les
prix que le consommateur peut payerpour le
Naturel ne sont pas absolument et dans tous
les cas, régis par les cours du Synthé-
tique.
Dansle Nord-Ouest de l'Inde, la culture
de l'indigo a toujours beaucoup varié, en
raison des cours du coton, des graines oléa-
gineuses, et de l'indigo même ; les deux der-
nières récoltes avaient donné de très mau-
vaises qualités, et les prix avaient, en con-
séquence, été peu rémunérateurs pour le
cultivateur, qui commençait à se désinté-
resser définitivement de l'indigo. L'an der-
nier, au moment des semailles, les nouvelles
d'Europe étaient fort décourageantes, et la
culture dans le Nord-Ouest s'en ressentit en
effet. Elle aurait subi une nouvelle réduc-
tion cette année, si les prix étaient restés au
même niveau ; mais la qualité des indigos
du Doab était fort au-dessus de la moyenne
des dernières années, et les prix accusent,
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réduction permanente de la culture de l'in-
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