Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 janvier 1903 31 janvier 1903
Description : 1903/01/31 (A3,N19). 1903/01/31 (A3,N19).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437458r
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 22
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 24
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 26
- .......... Page(s) .......... 26
- .......... Page(s) .......... 26
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 30
- .......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 32
- .......... Page(s) .......... 32
- .......... Page(s) .......... 32
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 283-310. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 4
3o JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 19 — JANV. 1903
temps assez considérable, et permettrait
d'accroître la production sans augmenter le
matériel.
Nous ne saurions terminer cette analyse
sans exposer le procédé de fermentation des
mélasses de betterave sans dénitrage préa-
lable, découvert par M. H. ALLIOT, directeur
des Laboratoires Jacquemin. Pour nos lec-
teurs, ce procédé est intéressant surtout par
sa portée générale :
M. ALLIOT est arrivé à utiliser directement
les mélasses, que la présence de composés
nitrés et de sels organiques à base de potasse
et de soude, toxiques à divers titres pour les
levures, rend infermentescibles. Jusqu'ici,
pour pallier à cet inconvénient, on prati-
quait un dénitrage des mélasses, opération
onéreuse, exigeant l'emploi de l'acide sulfu-
rique et de la chaleur. M. ALLIOT a réussi à
faire agir la levure en présence de ces com-
posés, qui, normalement, jouent vis à vis
d'elle le rôle d'antiseptiques.
C'est par une sorte d'entraînement orga-
nique que l'on arrive à obtenir cette tolé-
rance de la levure pour des produits toxi-
ques. M. ALLIOT isole ceux-ci en distillant
un peu de mélasse étendue de son poids
d'eau et additionnée de 4 gr. d'acide sulfu-
rique par litre; puis il les ajoute, par petites
doses successives, à des cultures pures de
levure. Celle-ci s'accommode graduelle-
ment à ce régime, et devient finalement
suceptible de faire fermenter des mélasses
simplement diluées à froid et additionnées
de 1 gr. 5o d'acide sulfurique par litre.
Ce procédé, très souple, est susceptible de
seplier aux exigences particulières à chaque
cas; Il a été breveté et a fait l'objet d'une
Note à l'Académie des Sciences. (
H. NEUVILLE.
Les avantages de Cuba, pour la cul-
ture des oranges et des ananas.
D'après S. S. HARVEY.
M. ALBERTO PEDROSO nous écrit:
Cher Monsieur, je vous envoie ci-joint
une coupure du journal (The Post » du
mois d'octobre dernier, donnant l'opinion
du colonel S. S. HARVEY, sur la culture des
fruits à Cuba. Je crois que ce journal se
publie à la Havane. Voici la traduction des
principaux passages :
« En cette saison de touristes et de cher-
cheurs d'affaires lucratives, je me vois obligé
de consacrer beaucoup de mon temps à ré-
pondre à des questions touchant l'avenir de
la culture des fruits à Cuba. J'estime que
Cuba peut produire des oranges, citrons et
pamplemousses de toute beauté. »
« Il y a des millions d'acres de terres de la
plus belle qualité, qui s'y prêteraient. Les
meilleures terres pour la culture des Citrus,
sont les collines douces, de terre rouge. On
trouve des citronniers sauvages sur les terres
rocheuses, au bord de la mer, sur plusieurs
points de la côte nord ; mais en règle géné-
rale les localités les meilleures se trouvent à
quelques milles plus loin vers l'intérieur.
« Je considère le climat de la côte nord
de Cuba comme très favorable aux Citrus,
ainsi d'ailleurs qu'à bien d'autres fruits.
« Les pluies durent de mai à octobre,
elles diminuent en novembre; pendant cette
saison il y a des averses plus ou moins abon-
dantes presque tous les jours. Cela fait du
bien aux arbres. Sur des terres bien drai-
nées, ils ne peuvent jamais avoir trop d'eau,
durant cette période.
« C'est précisément un très grand incon-
vénient en Floride et dans une partie de la
Californie, que les arbres, et les fruits même,
y souffrent du manque d'eau pendant la pé-
riode la plus active de la végétation..
« Au commencement de l'automne et pen-
dant les mois d'hiver, la côte nord de Cuba
a des nuits et des jours frais. C'est parfait
pour avoir de beaux fruits ; ils mûrissent
pendant ce temps. Je suis sûr que le versant
nord du Cuba, depuis le centre de l'île jus-
qu'à l'ouest, produira des fruits meilleurs,
plus sucrés, de meilleure qualité que ceux
de la Jamaïque ou de Porto-Rico, à cause
que nous avons un temps plus froid à l'épo-
que de la maturité des fruits.
« La culture des fruits du genre Citrus à
Cuba peut-elle laisser des bénéfices, aujour-
d'hui que nous avons à payer des droits
d'entrée considérables aux Étçits-Unis ? J'y
temps assez considérable, et permettrait
d'accroître la production sans augmenter le
matériel.
Nous ne saurions terminer cette analyse
sans exposer le procédé de fermentation des
mélasses de betterave sans dénitrage préa-
lable, découvert par M. H. ALLIOT, directeur
des Laboratoires Jacquemin. Pour nos lec-
teurs, ce procédé est intéressant surtout par
sa portée générale :
M. ALLIOT est arrivé à utiliser directement
les mélasses, que la présence de composés
nitrés et de sels organiques à base de potasse
et de soude, toxiques à divers titres pour les
levures, rend infermentescibles. Jusqu'ici,
pour pallier à cet inconvénient, on prati-
quait un dénitrage des mélasses, opération
onéreuse, exigeant l'emploi de l'acide sulfu-
rique et de la chaleur. M. ALLIOT a réussi à
faire agir la levure en présence de ces com-
posés, qui, normalement, jouent vis à vis
d'elle le rôle d'antiseptiques.
C'est par une sorte d'entraînement orga-
nique que l'on arrive à obtenir cette tolé-
rance de la levure pour des produits toxi-
ques. M. ALLIOT isole ceux-ci en distillant
un peu de mélasse étendue de son poids
d'eau et additionnée de 4 gr. d'acide sulfu-
rique par litre; puis il les ajoute, par petites
doses successives, à des cultures pures de
levure. Celle-ci s'accommode graduelle-
ment à ce régime, et devient finalement
suceptible de faire fermenter des mélasses
simplement diluées à froid et additionnées
de 1 gr. 5o d'acide sulfurique par litre.
Ce procédé, très souple, est susceptible de
seplier aux exigences particulières à chaque
cas; Il a été breveté et a fait l'objet d'une
Note à l'Académie des Sciences. (
H. NEUVILLE.
Les avantages de Cuba, pour la cul-
ture des oranges et des ananas.
D'après S. S. HARVEY.
M. ALBERTO PEDROSO nous écrit:
Cher Monsieur, je vous envoie ci-joint
une coupure du journal (The Post » du
mois d'octobre dernier, donnant l'opinion
du colonel S. S. HARVEY, sur la culture des
fruits à Cuba. Je crois que ce journal se
publie à la Havane. Voici la traduction des
principaux passages :
« En cette saison de touristes et de cher-
cheurs d'affaires lucratives, je me vois obligé
de consacrer beaucoup de mon temps à ré-
pondre à des questions touchant l'avenir de
la culture des fruits à Cuba. J'estime que
Cuba peut produire des oranges, citrons et
pamplemousses de toute beauté. »
« Il y a des millions d'acres de terres de la
plus belle qualité, qui s'y prêteraient. Les
meilleures terres pour la culture des Citrus,
sont les collines douces, de terre rouge. On
trouve des citronniers sauvages sur les terres
rocheuses, au bord de la mer, sur plusieurs
points de la côte nord ; mais en règle géné-
rale les localités les meilleures se trouvent à
quelques milles plus loin vers l'intérieur.
« Je considère le climat de la côte nord
de Cuba comme très favorable aux Citrus,
ainsi d'ailleurs qu'à bien d'autres fruits.
« Les pluies durent de mai à octobre,
elles diminuent en novembre; pendant cette
saison il y a des averses plus ou moins abon-
dantes presque tous les jours. Cela fait du
bien aux arbres. Sur des terres bien drai-
nées, ils ne peuvent jamais avoir trop d'eau,
durant cette période.
« C'est précisément un très grand incon-
vénient en Floride et dans une partie de la
Californie, que les arbres, et les fruits même,
y souffrent du manque d'eau pendant la pé-
riode la plus active de la végétation..
« Au commencement de l'automne et pen-
dant les mois d'hiver, la côte nord de Cuba
a des nuits et des jours frais. C'est parfait
pour avoir de beaux fruits ; ils mûrissent
pendant ce temps. Je suis sûr que le versant
nord du Cuba, depuis le centre de l'île jus-
qu'à l'ouest, produira des fruits meilleurs,
plus sucrés, de meilleure qualité que ceux
de la Jamaïque ou de Porto-Rico, à cause
que nous avons un temps plus froid à l'épo-
que de la maturité des fruits.
« La culture des fruits du genre Citrus à
Cuba peut-elle laisser des bénéfices, aujour-
d'hui que nous avons à payer des droits
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