Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 janvier 1929 01 janvier 1929
Description : 1929/01/01 (A22,N240)-1929/01/31. 1929/01/01 (A22,N240)-1929/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437072n
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
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- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
- pages
- Etudes générales (Voir couverture).
- Informations:
- .......... Page(s) .......... 55
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- .......... Page(s) .......... 56
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- .......... Page(s) .......... 59
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- .......... Page(s) .......... 62
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- .......... Page(s) .......... 65
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- .......... Page(s) .......... 68
- Statistiques. Rapports commerciaux:
- .......... Page(s) .......... 78
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 86
10 BULLETIN ÈE L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
beaucoup de matière. On peut obtenir des lanières de 5/10 de
millimètre, avec lesquelles on confectionne des chapeaux pouvant
rivaliser, en souplesse et finesse, avec les plus beaux «panama ».
Malheureusement pour ces chapeaux fins., il n'est pas d'acheteur.
"Il semble que les importateurs parisiens aient décidé que les
chapeaux précieux devaient être étrangers, que Madagascar ne
devait fournir que des qualités très ordinaires, et que ce principe
soit définitivement consacré. Il esj, vrai que, pour ces chapeaux,
l'ouvrière demande vingt ou trente francs, et que les conditions
actuelles du" commerce restreignent considérablement le nombre
des amateurs capables d'acquérir ces chapeaux chez-le chapelier.
Le tressage est commencé par le fond, selon un mode circulaire.
A la fin du travail, vers le bord, la paille est arrêtée par un
tressage de mode différent, et l'extrémité libre des fibres est
laissée telle. L'ouvrière saupoudre le chapeau de poudre de
manioc, ce qui lui confère une blancheur parfaite, mais précaire.
En France, ces chapeaux sont moulés au goût des modes
masculine et féminine du moment. Mais ces modes, qui ne sont
jamais inspirées que par le marchand de formes en paille, sont
responsables, de par leur inconstance même, des variations
accusées par le relevé de l'exportation malgache. 11 y a en France
un très petit nombre d'usines et de commerçants qui « lancent »
, la mode et décident de ses variations. Durant deux ou trois
années il y aura grosse demande d'ahibano, puis, brusquement,
la demande cessera, pour reparaître après plusieurs années. Or,
ces fluctuations sont fet difficiles à supporter par l'artisanat mal-
gache et les exportateurs. Ce sont elles qui sont responsables de la
limitation de l'industrie des chapeaux tressés. C'est 'à cause
d'elles encore que cette industrie ne se perfectionne pas. C'est
parce que les usiniers abaissent toujours davantage les prix
offerts, que les pailles fines malgaches sont inconnues en Europe.
Certes, le commerce subit la lQi impérieuse de l'offre et de la
demande, mais il est peu expédient, lorsque l'on emploie une
main-d'œuvre coloniale, d'avilir les prix, sans songer que cela
aura pour résultat : ou de faire disparàître, cette main-d'œuvre,
ou de n'obtenir d'elle qu'un produit invendable.
Le commerce français doit se libérer de cette conception
erronée qui veut que l'ouvrier indigène n'ait ni besoins, ni
aspirations, et que, parce qu'un ouvrage provient d'une de nos
colonies, il ait une valeur dix fois moindre que le même produit,
de qualité égale, confèctionné en France. Ce mauvais calcul,
beaucoup de matière. On peut obtenir des lanières de 5/10 de
millimètre, avec lesquelles on confectionne des chapeaux pouvant
rivaliser, en souplesse et finesse, avec les plus beaux «panama ».
Malheureusement pour ces chapeaux fins., il n'est pas d'acheteur.
"Il semble que les importateurs parisiens aient décidé que les
chapeaux précieux devaient être étrangers, que Madagascar ne
devait fournir que des qualités très ordinaires, et que ce principe
soit définitivement consacré. Il esj, vrai que, pour ces chapeaux,
l'ouvrière demande vingt ou trente francs, et que les conditions
actuelles du" commerce restreignent considérablement le nombre
des amateurs capables d'acquérir ces chapeaux chez-le chapelier.
Le tressage est commencé par le fond, selon un mode circulaire.
A la fin du travail, vers le bord, la paille est arrêtée par un
tressage de mode différent, et l'extrémité libre des fibres est
laissée telle. L'ouvrière saupoudre le chapeau de poudre de
manioc, ce qui lui confère une blancheur parfaite, mais précaire.
En France, ces chapeaux sont moulés au goût des modes
masculine et féminine du moment. Mais ces modes, qui ne sont
jamais inspirées que par le marchand de formes en paille, sont
responsables, de par leur inconstance même, des variations
accusées par le relevé de l'exportation malgache. 11 y a en France
un très petit nombre d'usines et de commerçants qui « lancent »
, la mode et décident de ses variations. Durant deux ou trois
années il y aura grosse demande d'ahibano, puis, brusquement,
la demande cessera, pour reparaître après plusieurs années. Or,
ces fluctuations sont fet difficiles à supporter par l'artisanat mal-
gache et les exportateurs. Ce sont elles qui sont responsables de la
limitation de l'industrie des chapeaux tressés. C'est 'à cause
d'elles encore que cette industrie ne se perfectionne pas. C'est
parce que les usiniers abaissent toujours davantage les prix
offerts, que les pailles fines malgaches sont inconnues en Europe.
Certes, le commerce subit la lQi impérieuse de l'offre et de la
demande, mais il est peu expédient, lorsque l'on emploie une
main-d'œuvre coloniale, d'avilir les prix, sans songer que cela
aura pour résultat : ou de faire disparàître, cette main-d'œuvre,
ou de n'obtenir d'elle qu'un produit invendable.
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erronée qui veut que l'ouvrier indigène n'ait ni besoins, ni
aspirations, et que, parce qu'un ouvrage provient d'une de nos
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de qualité égale, confèctionné en France. Ce mauvais calcul,
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