Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
110 ÉTUDES ET MÉMOIRES
fluence française, soit par des indigènes eux-mêmes, chefs ou simples particuliers, désireux d'utiliser notre expérience en vue de perfectionner leurs procédés.
La méthode à suivre, pour réaliser la mise en valeur des oli- veraies marocaines, se trace d'elle-même selon le plan suivant : 1° Eclaircir les plantations trop denses. Quelques cas d'oli- veraient à dégager ont été signalés plus haut. En général dans les plantations équidistantes, l'écartement minimum à conser- ver entre les arbres est de 10 mètres. Souvent on gagnerait à porter cette distance à 12 ou 15 mètres. Lorsque la formation est en lignes de 16 à 18 mètres d'écartement, les arbres ne devraient pas être à moins de 6 à 8 mètres sur la ligne. Si la dis- position le permet, opérer les suppressions de manière à obte- nir la distribution en quinconce.
L'utilité de ces éclaircissements est d'autant plus marquée que l'on trouve dans une région ou sévissent les maladies.
20 Combler les vides.
3° Donner aux arbres une forme rationnelle. Dans quelques oliveraies (Tameslouhat), les arbres sont formés par une cépée d'où partent un nombre considérable de pieds (huit, dix, douze) se gênant mutuellement, et dont l'ensemble prend l'aspect buissonnant. Il y a lieu de ne laisser que trois ou quatre troncs par cépée en supprimant sous terre les plus petits ou les plus mal placés.
D'autre fois, l'arbre est formé sur deux ou trois troncs conve- nablement disposés, mais dont certains sont mal venus (bran- ches horizontales couchées sur le sol, chez les Khlou) ou forte- ment cariées. La suppression de ces pieds est indiquée. On gagne souvent à les remplacer par un rejet de pied déjà formé ou dont on provoquera la naissance. De toute façon, la section du pied supprimé aura lieu rez-tronc, et sous terre, après déchaussage.
Un olivier ayant été ainsi débarrassé de ses grosses parties superflues, il y a lieu d'examiner le traitement à faire subir à ses branches charpentières restantes. En principe ouvrir l'inté- rieur de l'arbre de façon à y faire arriver l'air et le soleil. On se rapproche ainsi de la forme en gobelet mais il n'est point du
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