Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
84 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Par contre, les oliviers de la région de Meknès portent trace de la plupart des parasites de l'olivier connus en Europe. Nous y avons observé des cochenilles (trois espèces dont deux incon- nues ou très rares sur l'olivier en France, la mouche de l'olive) (Dacus oleœ), la chenille minese (Prays oleœ), de nombreuses feuilles aux bords échancrés vraisemblablement par un cha- rançon ou la cantharide, la fumagine, des tumeurs bactériennes sur les brindilles.
D'après les renseignements recueillis, la fumagine serait le plus redoutable de ces parasites. A certaines époques, cette maladie aurait mis très à mal les oliveraies de la région. Lors de notre passage, nous en avons trouvé des traces un peu par- tout, mais très rarement en abondance. On sait que ses inva- sions, synchroniques des fortes multiplications des cochenilles, sont périodiques. On peut donc s'attendre à des retours du mal. Il faut souligner que les densités de plantations et l'absence de taille lui sont particulièrement favorables.
La récolte s'opère par gaulage avec la même brutalité que dans le Sud.
Les rendements sont ici sensiblement inférieurs à ceux que nous avons relevés dans la région de Marrakech, par suite de la moindre taille des arbres, du défaut fréquent d'irrigation, des invasions parasitaires. On peut estimer qu'un arbre rapporte bon ou mal au 10 à 20 kilos d'olives.
Les observations faites à Meknès et le Zerhoun s'appliquent, dans leur ensemble, aux oliveraies de la région de Fez et notam- ment à celles du Lemta, du Zalarh et des Chéragas.
Les plantations vues dans les environs de la ville à défaut des visites projetées dans les autres centres oléicoles que la persistance des pluies nous a empêché de faire ainsi que les renseignements recueillis à diverses sources permettent de signa- ler l'existence de plantations pleines, réparties entre de nom- breux petits exploitants en général attachés à leurs arbres avec des densités assez grandes (de 6 à 12 mètres entre les pieds), l'absence de taille, l'irrigation dans certains cas, des façons cul- turales sommaires, des cultures intercalaires fréquentes, des parasites assez dommageables, la récolte par gaulage et des
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