Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1923-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1923 01 mars 1923
Description : 1923/03/01 (A8,N63)-1923/03/31. 1923/03/01 (A8,N63)-1923/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437067b
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
L'OLIVIER AD MAROC 75
environs de Settat indépendamment des beaux arbres qui
- garnissent les jardins de ce centre plus loin, à quelques cen-
taines de mètres avant d'atteindre Mechra-ben-Abbou, dans
les environs de Mansouriah, sur la ligne de Casablanca à Rabat,
entre Dar-bel-Hamri et Lalla-Zitoun. D'ailleurs, le nom même
de Lalla-Zitoun (mer d'oliviers) indique bien l'existence passée
de vastes oliveraies dans cette région actuellement transformée
en landes broussailleuses ou en maigres cultures de céréales.
La réduction progressive des surfaces complantées en oliviers
au Maroc n'a rien d'étonnant lorsqu'on connaît le peu de res-
pect de l'indigène pour l'arbre.
Il semble cependant que dans le Nord du Protectorat, notam-
ment dans le Lemta, chez les Cheragas, au Zerhoun, l'olivier
soit l'objet de plus d'attentions de la part des populations que
dans le Sud. Ici la plupart des oliveraies, très vastes d'ailleurs,
sont, biens Maghzen, ou contrôlées'par les grands chefs qui usent
de leur autorité pour les protéger contre les déprédations, mais
les individus né sont pas personnellement intéressés à leur con-
servation. Dans le Nord, au contraire, les oliviers sont répartis
entre un très grand nombre de petits exploitants relativement
attachés à leurs arbres, les soignant plus ou moins bien
les défendant. On y rencontre des spécialistes, des Mâlem de
l'olivier. Ce qui n'empêche pas, d'ailleurs, d'y constater des
abatages inconsidérés.
La ville de Fez, notamment, consomme beaucoup de bois
d'olivier pour le chauffage. Dans le seul Lemta, on signalait,
en janvier 1913, la disparition de 300 arbres, à la suite de quoi
le général Gouraud, commandant alors la subdivision, fut
amené à interdire l'usage de ce bois comme combustible.
Il n'est point erroné de prétendre qu'en raison du peu d'em-
pressement des indigènes à reconstituer les oliviers et de leur
disposition générale à détruire les arbres, on marchait, avant
l'intervention française, à la disparition de l'olivier au Maroc
où il occupe d'ailleurs des étendues restreintes, en comparaison
de l'importance du territoire qui lui est propice.
Si l'on s'en rapporte, en effet, aux éléments d'appréciation
actuellement utilisables (statistiques du tertib, renseignements
environs de Settat indépendamment des beaux arbres qui
- garnissent les jardins de ce centre plus loin, à quelques cen-
taines de mètres avant d'atteindre Mechra-ben-Abbou, dans
les environs de Mansouriah, sur la ligne de Casablanca à Rabat,
entre Dar-bel-Hamri et Lalla-Zitoun. D'ailleurs, le nom même
de Lalla-Zitoun (mer d'oliviers) indique bien l'existence passée
de vastes oliveraies dans cette région actuellement transformée
en landes broussailleuses ou en maigres cultures de céréales.
La réduction progressive des surfaces complantées en oliviers
au Maroc n'a rien d'étonnant lorsqu'on connaît le peu de res-
pect de l'indigène pour l'arbre.
Il semble cependant que dans le Nord du Protectorat, notam-
ment dans le Lemta, chez les Cheragas, au Zerhoun, l'olivier
soit l'objet de plus d'attentions de la part des populations que
dans le Sud. Ici la plupart des oliveraies, très vastes d'ailleurs,
sont, biens Maghzen, ou contrôlées'par les grands chefs qui usent
de leur autorité pour les protéger contre les déprédations, mais
les individus né sont pas personnellement intéressés à leur con-
servation. Dans le Nord, au contraire, les oliviers sont répartis
entre un très grand nombre de petits exploitants relativement
attachés à leurs arbres, les soignant plus ou moins bien
les défendant. On y rencontre des spécialistes, des Mâlem de
l'olivier. Ce qui n'empêche pas, d'ailleurs, d'y constater des
abatages inconsidérés.
La ville de Fez, notamment, consomme beaucoup de bois
d'olivier pour le chauffage. Dans le seul Lemta, on signalait,
en janvier 1913, la disparition de 300 arbres, à la suite de quoi
le général Gouraud, commandant alors la subdivision, fut
amené à interdire l'usage de ce bois comme combustible.
Il n'est point erroné de prétendre qu'en raison du peu d'em-
pressement des indigènes à reconstituer les oliviers et de leur
disposition générale à détruire les arbres, on marchait, avant
l'intervention française, à la disparition de l'olivier au Maroc
où il occupe d'ailleurs des étendues restreintes, en comparaison
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