32 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Kompang-Tralach, Kompong Luong, Takéo etKampot. Ces bois
ne sont jamais flottés, ils sont transportés par charrette ou sur
embarcations. Dans chaque dépôt il en existe toujours un stock
plus ou moins important (100 à 500 pièces au maximum).
Guinée française.
LES FERMES INDIGÈNES AU FOUTA ET DANS LES RÉGIONS DE KOUROUSSA
ET KANKAN
L'existence en Guinée d'une cinquantaine de petites fermes
dirigées par des indigènes et où l'on s'efforce, tant de substituer
les méthodes culturales européennes aux procédés indigènes,
que d'économiser une main-d'œuvre trop rare, par l'emploi
d'animaux de trait, vient de faire l'objet d'une étude assez com-
plète de la part du service de l'Agriculture de cette Colonie
( rapport annuel de 1921).
Ces fermes n'ont aucun caractère officiel. Elles sont la pro-
priété de cultivateurs indigènes, chefs ou notables possédant des
troupeaux ou tout au moins les quelques animaux indispensables
à la traction des instruments agricoles. Elles forment deux
groupes principaux : le premier comprend 16 fermes situées dans
la région traversée par la route allant de Mamou à Labé ; le
deuxième en comprend 37, réparties en bordure des grandes ri-
vières :Niger, Milo, Niandan, qui sillonnent les cercles de Kou-
roussa et de Kankan. Deux fermes se trouvent en dehors de ces
groupes dans la vallée de la Bouka ( cercle de Dinguiraye).
Dans chacun des deux groupes principaux un agent technique
instruit, conseille, guide les cultivateurs, les initie au maniement
des instruments agricoles, à l'emploi des fumures et des assole-
ments, au dressage des animaux et aux soins qu'il convient de
leur donner. Des moniteurs indigènes lui sont adjoints. Ces der-
niers sont choisis parmi les boursiers agricoles, jeunes gens
-pourvus d'une instruction élémentaire et que la Colonie envoie,
à ses frais, séjourner une année dans une ferme de la Métropole.
A leur retour dans le pays, ces moniteurs font profiter les culti-
vateurs de l'expérience qu'ils ont acquise et, après quelques
années de stage, s'installent à leur compte, l'Administration leur
fournissant, dans des conditions avantageuses, le matériel et les
animaux nécessaires.
La création des premières fermes en Guinée remonte à 1913.
L'avilissement des cours du caoutchouc faisait alors subir une
Kompang-Tralach, Kompong Luong, Takéo etKampot. Ces bois
ne sont jamais flottés, ils sont transportés par charrette ou sur
embarcations. Dans chaque dépôt il en existe toujours un stock
plus ou moins important (100 à 500 pièces au maximum).
Guinée française.
LES FERMES INDIGÈNES AU FOUTA ET DANS LES RÉGIONS DE KOUROUSSA
ET KANKAN
L'existence en Guinée d'une cinquantaine de petites fermes
dirigées par des indigènes et où l'on s'efforce, tant de substituer
les méthodes culturales européennes aux procédés indigènes,
que d'économiser une main-d'œuvre trop rare, par l'emploi
d'animaux de trait, vient de faire l'objet d'une étude assez com-
plète de la part du service de l'Agriculture de cette Colonie
( rapport annuel de 1921).
Ces fermes n'ont aucun caractère officiel. Elles sont la pro-
priété de cultivateurs indigènes, chefs ou notables possédant des
troupeaux ou tout au moins les quelques animaux indispensables
à la traction des instruments agricoles. Elles forment deux
groupes principaux : le premier comprend 16 fermes situées dans
la région traversée par la route allant de Mamou à Labé ; le
deuxième en comprend 37, réparties en bordure des grandes ri-
vières :Niger, Milo, Niandan, qui sillonnent les cercles de Kou-
roussa et de Kankan. Deux fermes se trouvent en dehors de ces
groupes dans la vallée de la Bouka ( cercle de Dinguiraye).
Dans chacun des deux groupes principaux un agent technique
instruit, conseille, guide les cultivateurs, les initie au maniement
des instruments agricoles, à l'emploi des fumures et des assole-
ments, au dressage des animaux et aux soins qu'il convient de
leur donner. Des moniteurs indigènes lui sont adjoints. Ces der-
niers sont choisis parmi les boursiers agricoles, jeunes gens
-pourvus d'une instruction élémentaire et que la Colonie envoie,
à ses frais, séjourner une année dans une ferme de la Métropole.
A leur retour dans le pays, ces moniteurs font profiter les culti-
vateurs de l'expérience qu'ils ont acquise et, après quelques
années de stage, s'installent à leur compte, l'Administration leur
fournissant, dans des conditions avantageuses, le matériel et les
animaux nécessaires.
La création des premières fermes en Guinée remonte à 1913.
L'avilissement des cours du caoutchouc faisait alors subir une
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