Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1925-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1925 01 juillet 1925
Description : 1925/07/01 (A13,N91)-1925/07/31. 1925/07/01 (A13,N91)-1925/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64332100
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
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NOTES SUR LA CULTURE DU CACAOYER 7
Au cours d'une tournée faite en mars 1923, un envoyé de
la Chambre syndicale des chocolatiers de Paris constata
que le cacao de l'Indénié avait une couleur trop foncée, résul-
tant d'un excès de fermentation. Les conseils donnés aux
producteurs, en vue d'éviter ce défaut, paraissent avoir été
suivis. Seul, le Bas-Cavally produit encore un cacao mal ou
non fermenté.
J'ai eu l'occasion d'observer, au cours de ma tournée, deux
maladies graves de la plante: la Pourriture des Cabosses et
le Chancre des Branches.
La Pourriture des Cabosses, Brown Pod ou Mealy Pod des
Anglais, avait été signalée déjà par M. Teissonnier. Elle sévit
notamment à Bingerville. J'en ai constaté les ravages dans
l'Indénié et l'Agnéby. Peu d'arbres en sont indemnes et son
extension est facilitée par l'habitude, qu'ont les cultivateurs,
de laisser les cabosses avariées sur les arbres lors de la cueil-
lette. Les cabosses attaquées brunissent, puis noircissent à
une extrémité ; la décoloration s'étend ensuite sur toute la
surface et les fruits sont rendus inutilisables par la pénétra-
tion du champignon dans les graines.
La Pourriture est parfois causée par le Trachysphaera
fructigena Tabor et Bunting (1). Dans ce cas, la cabosse est
envahie par une moisissure blanche, d'où le nom de Mealy
Pod donné à cette forme de la maladie. La Brunissure pro-
prement dite serait due au Diplodia cacaoicola P. Hennings
(Thyridaria torda), champignon cosmopolite' qui, dans l'Ouest
africain, paraît être véhiculé par de grosses punaises du groupe
des Capsides (Sahlbergella singularis Hagl. et S. theobromae
Dist.). Ces insectes semblent propager également le Diplodia
en s'attaquant aux branches et provoquer ainsi la maladie
du Chancre, dont je parlerai plus loin. Une autre punaise, le
Moustique du Cacao (Helopeltis Bergrothi Reut), jouerait un
rôle analogue, mais s'attaquerait, seulement, aux cabosses et
aux jeunes pousses (2).
(1) R. J. Tabor et R. H. Bunting. On a disease of Cocoa and Coffee Fruits
caused by a fungus hitherto undescribed. Annals of Botany, vol. XXXVII,
pp. 153-157.
(2) D'après W. H. Patterson, entomologiste du Gouvernement de la Gold
Coast. Cf. Rapport du Département de l'Agriculture pour 1916. Accra 1917,
Rapport de l'Entomologiste, p. 19.
Au cours d'une tournée faite en mars 1923, un envoyé de
la Chambre syndicale des chocolatiers de Paris constata
que le cacao de l'Indénié avait une couleur trop foncée, résul-
tant d'un excès de fermentation. Les conseils donnés aux
producteurs, en vue d'éviter ce défaut, paraissent avoir été
suivis. Seul, le Bas-Cavally produit encore un cacao mal ou
non fermenté.
J'ai eu l'occasion d'observer, au cours de ma tournée, deux
maladies graves de la plante: la Pourriture des Cabosses et
le Chancre des Branches.
La Pourriture des Cabosses, Brown Pod ou Mealy Pod des
Anglais, avait été signalée déjà par M. Teissonnier. Elle sévit
notamment à Bingerville. J'en ai constaté les ravages dans
l'Indénié et l'Agnéby. Peu d'arbres en sont indemnes et son
extension est facilitée par l'habitude, qu'ont les cultivateurs,
de laisser les cabosses avariées sur les arbres lors de la cueil-
lette. Les cabosses attaquées brunissent, puis noircissent à
une extrémité ; la décoloration s'étend ensuite sur toute la
surface et les fruits sont rendus inutilisables par la pénétra-
tion du champignon dans les graines.
La Pourriture est parfois causée par le Trachysphaera
fructigena Tabor et Bunting (1). Dans ce cas, la cabosse est
envahie par une moisissure blanche, d'où le nom de Mealy
Pod donné à cette forme de la maladie. La Brunissure pro-
prement dite serait due au Diplodia cacaoicola P. Hennings
(Thyridaria torda), champignon cosmopolite' qui, dans l'Ouest
africain, paraît être véhiculé par de grosses punaises du groupe
des Capsides (Sahlbergella singularis Hagl. et S. theobromae
Dist.). Ces insectes semblent propager également le Diplodia
en s'attaquant aux branches et provoquer ainsi la maladie
du Chancre, dont je parlerai plus loin. Une autre punaise, le
Moustique du Cacao (Helopeltis Bergrothi Reut), jouerait un
rôle analogue, mais s'attaquerait, seulement, aux cabosses et
aux jeunes pousses (2).
(1) R. J. Tabor et R. H. Bunting. On a disease of Cocoa and Coffee Fruits
caused by a fungus hitherto undescribed. Annals of Botany, vol. XXXVII,
pp. 153-157.
(2) D'après W. H. Patterson, entomologiste du Gouvernement de la Gold
Coast. Cf. Rapport du Département de l'Agriculture pour 1916. Accra 1917,
Rapport de l'Entomologiste, p. 19.
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