Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1904 05 juin 1904
Description : 1904/06/05 (A8,N150,T14). 1904/06/05 (A8,N150,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432182t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 329
au soleil. Le lavage doit être fait avec une grande attention ; s'il est insuffisant,
le papier devient raide et cassant et perd de sa valeur; s'il est trop prolongé, le
papier est plus blanc, mais bien moins solide.
L'écorce est reformée en paquets, dès que la dessiccation est terminée, et
vendue telle quelle au marché voisin.
Parfois la cuisson a lieu après un premier lavage qui dissout certaines matières
adhérentes à l'écorce, dont la disparition a pour effet de donner un tissu fibreux
presque blanc.
Dans beaucoup de cas, l'opération est complétée par l'utilisation de la pellicule
de l'écorce et des parties vertes qu'elle contient, en vue de la fabrication d'un
papier inférieur, le chiri-gami (papier de rebut). Ces deux parties sont d'autant
mieux enlevées au couteau que l'écorce a subi une plus longue cuisson.
Il nous est permis, dès à présent, de faire une constatation qui a son impor-
tance, et que nous tenons à fixer immédiatement. Nous venons de dire en effet,
d'après Dodge, que l'écorce est vendue, dans les marchés, après macération com-
plète à Veau bouillante accompagnée de cendres, prête à être triturée pour fournir la
pâte à papier, tandis qu'au Tonkin l'écorce de cây giô est vendue à l'état brut,
après une simple dessiccation au soleil. Cette différence de préparation aura,
comme nous Je verrons plus loin, sa répercussion sur le prix de vente. Il arrive
parfois cependant qu'on vend aussi l'écorce à l'état brut.
D'après Dodge, auquel nous laissons la responsabilité de ces chiffres (1),
100 kilogrammes d'écorce brute fournissent 45 kilogrammes de matière blanche,
utile, pour la fabrication de la pâte à papier.
Donc, après macération et lavage, l'écorce perd les 5,5/10es de son poids pour
se réduire aux 4,5/10" de sa valeur.
De plus, selon Rein (voir plus loin les renseignements fournis par M. Lemarié)
dans son livre The Industries of Japan, 30 kwan ou 111 kgr. 03 (c'est-à-dire la
charge ordinaire d'un cheval) d'écorce prête à la fabrication de la pâte, se ven-
daient, pendant l'été de l'année 1874, à raison de 150 francs, ce qui portait les
100 kilogrammes à 133 francs environ.
Or, nous l'avons vu plus haut, pour obtenir 100 kilogrammes d'écorce, prête à
la trituration, il faut 222 kilogrammes d'écorce sèche brute.
Nous arrivons ainsi à dire que les 100 kilogrammes d'écorce sèche se ven-
daient à cette époque 60 francs environ, soit 26 piastres de nos jours.
Ce chiffre, quoiqu'il nous paraisse au premier abord sensiblement élevé,
trouve sa raison d'être dans les explications qui vont suivre et qui seront suffi-
santes, nous le croyons, pour permettre à ceux que cette question pourrait inté-
resser, de se faire une opinion sur la valeur des écorces à papier du Japon, en
général.
M. Lemarié, directeur de l'Agriculture en Annam, chargé de mission à l'Expo-
sition d'Osaka, nous rapporte à ce sujet des renseignements précieux que l'on ne
devra pas négliger. Il nous dit, en effet, que le prix d'une écorce, quelle qu'elle
soit, varie considérablement suivant sa nature, sa préparation, son lieu d'origine
et de traitement. Il peut atteindre, dans un laps de temps relativement court, le
double, le triple, le quintuple même, de sa valeur primitive, sans qu'il soit pos-
sible de se rattacher à une base précédemment établie et acceptée. On se rend
ainsi parfaitement compte de l'impossibilité matérielle absolue de fixer un cours
(1) Useful fiber plants.
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au soleil. Le lavage doit être fait avec une grande attention ; s'il est insuffisant,
le papier devient raide et cassant et perd de sa valeur; s'il est trop prolongé, le
papier est plus blanc, mais bien moins solide.
L'écorce est reformée en paquets, dès que la dessiccation est terminée, et
vendue telle quelle au marché voisin.
Parfois la cuisson a lieu après un premier lavage qui dissout certaines matières
adhérentes à l'écorce, dont la disparition a pour effet de donner un tissu fibreux
presque blanc.
Dans beaucoup de cas, l'opération est complétée par l'utilisation de la pellicule
de l'écorce et des parties vertes qu'elle contient, en vue de la fabrication d'un
papier inférieur, le chiri-gami (papier de rebut). Ces deux parties sont d'autant
mieux enlevées au couteau que l'écorce a subi une plus longue cuisson.
Il nous est permis, dès à présent, de faire une constatation qui a son impor-
tance, et que nous tenons à fixer immédiatement. Nous venons de dire en effet,
d'après Dodge, que l'écorce est vendue, dans les marchés, après macération com-
plète à Veau bouillante accompagnée de cendres, prête à être triturée pour fournir la
pâte à papier, tandis qu'au Tonkin l'écorce de cây giô est vendue à l'état brut,
après une simple dessiccation au soleil. Cette différence de préparation aura,
comme nous Je verrons plus loin, sa répercussion sur le prix de vente. Il arrive
parfois cependant qu'on vend aussi l'écorce à l'état brut.
D'après Dodge, auquel nous laissons la responsabilité de ces chiffres (1),
100 kilogrammes d'écorce brute fournissent 45 kilogrammes de matière blanche,
utile, pour la fabrication de la pâte à papier.
Donc, après macération et lavage, l'écorce perd les 5,5/10es de son poids pour
se réduire aux 4,5/10" de sa valeur.
De plus, selon Rein (voir plus loin les renseignements fournis par M. Lemarié)
dans son livre The Industries of Japan, 30 kwan ou 111 kgr. 03 (c'est-à-dire la
charge ordinaire d'un cheval) d'écorce prête à la fabrication de la pâte, se ven-
daient, pendant l'été de l'année 1874, à raison de 150 francs, ce qui portait les
100 kilogrammes à 133 francs environ.
Or, nous l'avons vu plus haut, pour obtenir 100 kilogrammes d'écorce, prête à
la trituration, il faut 222 kilogrammes d'écorce sèche brute.
Nous arrivons ainsi à dire que les 100 kilogrammes d'écorce sèche se ven-
daient à cette époque 60 francs environ, soit 26 piastres de nos jours.
Ce chiffre, quoiqu'il nous paraisse au premier abord sensiblement élevé,
trouve sa raison d'être dans les explications qui vont suivre et qui seront suffi-
santes, nous le croyons, pour permettre à ceux que cette question pourrait inté-
resser, de se faire une opinion sur la valeur des écorces à papier du Japon, en
général.
M. Lemarié, directeur de l'Agriculture en Annam, chargé de mission à l'Expo-
sition d'Osaka, nous rapporte à ce sujet des renseignements précieux que l'on ne
devra pas négliger. Il nous dit, en effet, que le prix d'une écorce, quelle qu'elle
soit, varie considérablement suivant sa nature, sa préparation, son lieu d'origine
et de traitement. Il peut atteindre, dans un laps de temps relativement court, le
double, le triple, le quintuple même, de sa valeur primitive, sans qu'il soit pos-
sible de se rattacher à une base précédemment établie et acceptée. On se rend
ainsi parfaitement compte de l'impossibilité matérielle absolue de fixer un cours
(1) Useful fiber plants.
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