Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1904 05 juin 1904
Description : 1904/06/05 (A8,N150,T14). 1904/06/05 (A8,N150,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432182t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 3*7
— D'après une notice reçue à. Londres et émanant du consul de Beira (Zambèze), l'industrie
sucrière paraît devoir se développer grandement dans la région. Commencée il y a quatorze ans,
elle a surmonté actuellement presque toutes les difficultés et il est prouvé que si un .capital suffisant
était mis en œuvre, on pourrait espérer un bon rendement. Le climat chaud et humide convient tout
particulièrement au développement rapide de la canne et le sol argileux, riche, serait capable de
donner des résultats comparables à ceux des plus célèbres pays producteurs. Le voisinage des
rivières facilite l'irrigation et rend cette culture indépendante des chutes d'eau. Le sol propice pour
cette culture existe en .quantité énorme dans la vallée du Zambèze. 5.000 acres sont actuellement
dévolus à cette culture, tous situés le long de la rivière ; les bois et la main-d'œuvre indigène abondent.
La première préparation du sol se fait pendant la saison sèche d'avril à novembre. La plantation de
la canne commence vers décembre avec les premières pluies ; après ces dernières, l'irrigation arti-
ficielle est continuée jusqu'au moment de la coupe en juin ou juillet. Un acre peut produire environ
15 tonnes de cannes, qui fournissent en moyenne 185 livres de sucre par tonne.
— Les fruits exotiques acquièrent d'année en année une plus grande importance sur les marchés
anglais; l'importation des bananes a plus que doublé depuis 1900, elles sont originaires des Cana-
ries, des Açores et de la Jamaïque ; les dernières statistiques accusent une importation de 2.800.000 de
régimes d'une valeur de 25.000.000 de francs. Les ananas auraient été importés pour 3.000.000 de
francs, les statistiques accusent 800.000 fruits.
— Vu l'importance acquise dans ces dernières années par l'industrie cotonnière, nous ne croyons
pas sans utilité de reproduire pour le planteur les instructions générales suivantes données par
M. Harris dans le « Bulletin of the Department of Agriculture Jamaïca » au sujet de la plantation du
cotonnier. Le cotonnier ne sera pas planté dans les régions où les saisons sèches et humides ne
sont pas nettement délimitées, car un temps incertain est ruineux pour la récolte.
Sol. — Un sol léger argileux est le plus favorable pour cette culture, le cotonnier croit cepen-
dant vigoureusement dans un sol riche, mais il donne une récolte plus faible par acre.
Préparation du sol. — Le sol sera retourné soigneusement par la charrue, puis les mottes de
terre bien écrasées. On tracera des sillons de 6 pouces de profondeur distants de 4 pieds, si le sol
est pauvre, et distants de 5 pieds 1/2, si le sol est plus riche.
Semis. — Le semis sera fait en juillet le plus tôt possible après le tracé des sillons. Chaque semeur
sera muni d'une canne de 15 pouces de long pour le mesurage de la distance des plants. Les graines
au nombre de 5 à 8 seront'mises dans de petits trous creusés à la main et mesurant 1 pouce 1/2 de
profondeur et 4 pouces de large et la terre est tassée au-dessus d'elle.
En général, les graines germent au bout de quatre à cinq jours, et au bout de deux semaines on
examinera les rangées afin de voir s'il n'y a pas de manquants.
Culture. - En peu de semaines, suivant le temps, les mauvaises herbes envahiront le sol; il
faudra les enlever soigneusement, les retournant dans le sol et conservant ainsi à ce dernier son
humidité.
Essimplage. — Quand les semis auront donné leur secpnde vraie feuille, on enlèvera dans chaque
touffe les plantes faibles, laissant un pied, le plus fort. Si le sol est léger et friable, les plantules
pourront être arrachées ; mais si le sol est plus lourd et si l'arrachage pouvait amener une perturba-
tion dans la croissance des racines de la plante à conserver, on ferait bien d'enlever les plantes en
excès en les coupant sous les feuilles cotylédonaires.
Buttage. — La moitié du sol des sillons sera rapportée contre le pied des plantes dès qu'elles
auront atteint 9 pouces de haut, la seconde moitié sera rapportée quand elles auront 18 pouces de
haut à 2 pieds; l'oubli de cette pratique peut être fatal pour la plantation, car les plantes sont très
frêles, surtout au collet et dans des situations exposées, on court les risques de perdre beaucoup de
pieds.
— Parmi les propriétés des Eoealyptus, on peut citer, d'après certains journaux médicaux,
l'action nette de l'infusion des feuilles de l'E. globnlns dans le diabète. Le « Medical annual »
1903 donne à ce sujet des renseignements circonstanciés.
— Le riz décortiqué contient environ 15 d'une huile semi-solide en hiver, liquide et brunâtre
en été et déposant des cristaux d'acide gras. Cette huile renferme 31,6 à 77,2 d'acide gras libre.
— A titre de mémoire pour ceux que l'étude des poivres commerciaux intéresse, citons une
étude de M. J. W. Gladhill dans le « American Journal of Pharmacy, 76,71 ».
— Les exportations de thé de Ceylan se chiffrent pour l'année 1903 par 142.472.345 livres de thé
noir et 8.647.664 livres de thé vert. L'Amérique est le plus fort client pour le thé vert; plus de
7.430.000 livres ont été exportées vers l'Amérique. Pour le thé noir, c'est l'Angleterre qui a pris,
en 1903, 95.706.821 livres.
— D'après une notice reçue à. Londres et émanant du consul de Beira (Zambèze), l'industrie
sucrière paraît devoir se développer grandement dans la région. Commencée il y a quatorze ans,
elle a surmonté actuellement presque toutes les difficultés et il est prouvé que si un .capital suffisant
était mis en œuvre, on pourrait espérer un bon rendement. Le climat chaud et humide convient tout
particulièrement au développement rapide de la canne et le sol argileux, riche, serait capable de
donner des résultats comparables à ceux des plus célèbres pays producteurs. Le voisinage des
rivières facilite l'irrigation et rend cette culture indépendante des chutes d'eau. Le sol propice pour
cette culture existe en .quantité énorme dans la vallée du Zambèze. 5.000 acres sont actuellement
dévolus à cette culture, tous situés le long de la rivière ; les bois et la main-d'œuvre indigène abondent.
La première préparation du sol se fait pendant la saison sèche d'avril à novembre. La plantation de
la canne commence vers décembre avec les premières pluies ; après ces dernières, l'irrigation arti-
ficielle est continuée jusqu'au moment de la coupe en juin ou juillet. Un acre peut produire environ
15 tonnes de cannes, qui fournissent en moyenne 185 livres de sucre par tonne.
— Les fruits exotiques acquièrent d'année en année une plus grande importance sur les marchés
anglais; l'importation des bananes a plus que doublé depuis 1900, elles sont originaires des Cana-
ries, des Açores et de la Jamaïque ; les dernières statistiques accusent une importation de 2.800.000 de
régimes d'une valeur de 25.000.000 de francs. Les ananas auraient été importés pour 3.000.000 de
francs, les statistiques accusent 800.000 fruits.
— Vu l'importance acquise dans ces dernières années par l'industrie cotonnière, nous ne croyons
pas sans utilité de reproduire pour le planteur les instructions générales suivantes données par
M. Harris dans le « Bulletin of the Department of Agriculture Jamaïca » au sujet de la plantation du
cotonnier. Le cotonnier ne sera pas planté dans les régions où les saisons sèches et humides ne
sont pas nettement délimitées, car un temps incertain est ruineux pour la récolte.
Sol. — Un sol léger argileux est le plus favorable pour cette culture, le cotonnier croit cepen-
dant vigoureusement dans un sol riche, mais il donne une récolte plus faible par acre.
Préparation du sol. — Le sol sera retourné soigneusement par la charrue, puis les mottes de
terre bien écrasées. On tracera des sillons de 6 pouces de profondeur distants de 4 pieds, si le sol
est pauvre, et distants de 5 pieds 1/2, si le sol est plus riche.
Semis. — Le semis sera fait en juillet le plus tôt possible après le tracé des sillons. Chaque semeur
sera muni d'une canne de 15 pouces de long pour le mesurage de la distance des plants. Les graines
au nombre de 5 à 8 seront'mises dans de petits trous creusés à la main et mesurant 1 pouce 1/2 de
profondeur et 4 pouces de large et la terre est tassée au-dessus d'elle.
En général, les graines germent au bout de quatre à cinq jours, et au bout de deux semaines on
examinera les rangées afin de voir s'il n'y a pas de manquants.
Culture. - En peu de semaines, suivant le temps, les mauvaises herbes envahiront le sol; il
faudra les enlever soigneusement, les retournant dans le sol et conservant ainsi à ce dernier son
humidité.
Essimplage. — Quand les semis auront donné leur secpnde vraie feuille, on enlèvera dans chaque
touffe les plantes faibles, laissant un pied, le plus fort. Si le sol est léger et friable, les plantules
pourront être arrachées ; mais si le sol est plus lourd et si l'arrachage pouvait amener une perturba-
tion dans la croissance des racines de la plante à conserver, on ferait bien d'enlever les plantes en
excès en les coupant sous les feuilles cotylédonaires.
Buttage. — La moitié du sol des sillons sera rapportée contre le pied des plantes dès qu'elles
auront atteint 9 pouces de haut, la seconde moitié sera rapportée quand elles auront 18 pouces de
haut à 2 pieds; l'oubli de cette pratique peut être fatal pour la plantation, car les plantes sont très
frêles, surtout au collet et dans des situations exposées, on court les risques de perdre beaucoup de
pieds.
— Parmi les propriétés des Eoealyptus, on peut citer, d'après certains journaux médicaux,
l'action nette de l'infusion des feuilles de l'E. globnlns dans le diabète. Le « Medical annual »
1903 donne à ce sujet des renseignements circonstanciés.
— Le riz décortiqué contient environ 15 d'une huile semi-solide en hiver, liquide et brunâtre
en été et déposant des cristaux d'acide gras. Cette huile renferme 31,6 à 77,2 d'acide gras libre.
— A titre de mémoire pour ceux que l'étude des poivres commerciaux intéresse, citons une
étude de M. J. W. Gladhill dans le « American Journal of Pharmacy, 76,71 ».
— Les exportations de thé de Ceylan se chiffrent pour l'année 1903 par 142.472.345 livres de thé
noir et 8.647.664 livres de thé vert. L'Amérique est le plus fort client pour le thé vert; plus de
7.430.000 livres ont été exportées vers l'Amérique. Pour le thé noir, c'est l'Angleterre qui a pris,
en 1903, 95.706.821 livres.
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