Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1904 20 avril 1904
Description : 1904/04/20 (A8,N147,T14). 1904/04/20 (A8,N147,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432179b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
2W0 REVUE DES CULTURES COLONIALES
atteint sa maturité, des rejets se forment à la base, à l'aisselle des feuilles infé-
rieures et de petits bulbes se développent sur le pédoncule floral ou « pole ».
Les rejets ou les bulbes peuvent servir à former une nouvelle plantation; des
rejets bien développés peuvent servir à la replantation directe dans le champ. Si
des bulbes sont employés, il faudra d'abord les mettre en pépinière, en rangées
distantes de 1 pied et séparés l'un de l'autre par une distance de G pouces. Au
bout d'un an environ, ces plants seront prêts pour la transplantation.
Le système de plantation adopté aux Philippines diffère de celui employé
au Mexique et à Hawaï. Dans ces derniers pays les plants sont distants de 6 à
8 pieds, dans les Philippines de 3 à 4 pieds seulement. La raison de ce rappro-
chement est la lacération des feuilles par les ouragans dans des plantations à
pieds plus distants. La distance des pieds dépend d'ailleurs des conditions
locales, nature du sol, climat et vents.
Dans une localité sujette aux typhons, une plantation serrée sera nécessaire;
la plantation se fera pendant la saison des pluies de juin à novembre.
Dans la pépinière, les plants seront entourés de soins; dans les champs, les
soins se résument à la coupe des herbes. Par suite des épines localisées sur le
bord des feuilles, on ne peut employer des animaux pour les soins de la planta-
tion : tout doit se faire par l'homme, qui aura soin de ne pas endommager les
feuilles, car les feuilles lésées donnent une fibre de moins belle qualité. -
Le maguey souffre fort peu des insectes et des maladies cryptogamiques ; aux
Bahamas, on a signalé des dégâts relativement peu importants; aux Philippines
on n'a encore constaté rien de particulier. Les plus grands ennemis de cette
plante sont les typhons.
La première récolte peut être obtenue environ trois ans après la plantation.
Il est d'habitude de récolter une fois par an pendant la saison sèche, de janvier
à mai; chaque plante fournissant de 15 à 20 feuilles.
Le défibrage doit se faire vingt-quatre heures après la récolte.
Les méthodes d'extraction des fibres sont aux Philippines les suivantes :
1° Procédé de tillage de l'Abaca;
2° Procédé de tillage à l'aide de bambou fendu;
3° Raclage;
4° Macération et rouissage.
Les méthodes par lesquelles on sépare les fibres de la pulpe sans l'intermé-
diaire d'eau donnent un produit de qualité supérieure. Ces méthodes sont
lentes et laborieuses et ne sont pas généralement employées.
Le rouissage a pour but la dissolution de la substance gommo-résineuse qui
enveloppe les fibres et qui, très adhésive, empêcheleur séparation. Siles feuilles
ne sont pas suffisamment macérées, les fibres se séparent mal ; si le processus a
été poussé trop loin, les fibres sont sans valeur.
Deux procédés sont employés : dans le premier, les feuilles coupées sont
écrasées et mises en botte que l'on met à fermenter. Après fermentation, les
bottes sont placées dans l'eau; si ce procédé est bien conduit, les feuilles peu-
vent être enlevées de l'eau au bout de deux jours de rouissage; par ce procédé,
un tiers au plus de la masse est transformée en filasse. Dans le second procédé
les feuilles sont, après la cueillette, débarrassées de leurs piquants et fendues en
quatre ou cinq pièces, réunies en bottes, puis plongées dans l'eau pour le rouis-
sage. Les bottes seront, autant que possible, peu épaisses et de même grandeur;
atteint sa maturité, des rejets se forment à la base, à l'aisselle des feuilles infé-
rieures et de petits bulbes se développent sur le pédoncule floral ou « pole ».
Les rejets ou les bulbes peuvent servir à former une nouvelle plantation; des
rejets bien développés peuvent servir à la replantation directe dans le champ. Si
des bulbes sont employés, il faudra d'abord les mettre en pépinière, en rangées
distantes de 1 pied et séparés l'un de l'autre par une distance de G pouces. Au
bout d'un an environ, ces plants seront prêts pour la transplantation.
Le système de plantation adopté aux Philippines diffère de celui employé
au Mexique et à Hawaï. Dans ces derniers pays les plants sont distants de 6 à
8 pieds, dans les Philippines de 3 à 4 pieds seulement. La raison de ce rappro-
chement est la lacération des feuilles par les ouragans dans des plantations à
pieds plus distants. La distance des pieds dépend d'ailleurs des conditions
locales, nature du sol, climat et vents.
Dans une localité sujette aux typhons, une plantation serrée sera nécessaire;
la plantation se fera pendant la saison des pluies de juin à novembre.
Dans la pépinière, les plants seront entourés de soins; dans les champs, les
soins se résument à la coupe des herbes. Par suite des épines localisées sur le
bord des feuilles, on ne peut employer des animaux pour les soins de la planta-
tion : tout doit se faire par l'homme, qui aura soin de ne pas endommager les
feuilles, car les feuilles lésées donnent une fibre de moins belle qualité. -
Le maguey souffre fort peu des insectes et des maladies cryptogamiques ; aux
Bahamas, on a signalé des dégâts relativement peu importants; aux Philippines
on n'a encore constaté rien de particulier. Les plus grands ennemis de cette
plante sont les typhons.
La première récolte peut être obtenue environ trois ans après la plantation.
Il est d'habitude de récolter une fois par an pendant la saison sèche, de janvier
à mai; chaque plante fournissant de 15 à 20 feuilles.
Le défibrage doit se faire vingt-quatre heures après la récolte.
Les méthodes d'extraction des fibres sont aux Philippines les suivantes :
1° Procédé de tillage de l'Abaca;
2° Procédé de tillage à l'aide de bambou fendu;
3° Raclage;
4° Macération et rouissage.
Les méthodes par lesquelles on sépare les fibres de la pulpe sans l'intermé-
diaire d'eau donnent un produit de qualité supérieure. Ces méthodes sont
lentes et laborieuses et ne sont pas généralement employées.
Le rouissage a pour but la dissolution de la substance gommo-résineuse qui
enveloppe les fibres et qui, très adhésive, empêcheleur séparation. Siles feuilles
ne sont pas suffisamment macérées, les fibres se séparent mal ; si le processus a
été poussé trop loin, les fibres sont sans valeur.
Deux procédés sont employés : dans le premier, les feuilles coupées sont
écrasées et mises en botte que l'on met à fermenter. Après fermentation, les
bottes sont placées dans l'eau; si ce procédé est bien conduit, les feuilles peu-
vent être enlevées de l'eau au bout de deux jours de rouissage; par ce procédé,
un tiers au plus de la masse est transformée en filasse. Dans le second procédé
les feuilles sont, après la cueillette, débarrassées de leurs piquants et fendues en
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sage. Les bottes seront, autant que possible, peu épaisses et de même grandeur;
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