Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
200 REVUE DES CULTURES COLONIALES
QUELQUES PLANTES A CAOUTCHOUC DE L'OUEST
DE MADAGASCAR
Nous avons reçu dernièrement de M. le lieutenant Hegelbacher, commandant
le poste d'Andranopasy, dans le cercle de Morondava, quelques échantillons de
plantes à caoutchouc de cette région.
L'envoi avait, pour nous, cet intérêt spécial qu'il pouvait nous fournir la suite
des études que nous avons publiées antérieurement sur les espèces à caoutchouc
du Boina.
AndraQopasy, dans le delta du Mangoka, est, en effet, sur la côte occidentale
de Madagascar, le sud du Ménabé; et nous ignorions encore jusqu'alors si, en
descendant le long de cette côte Ouest, on retrouve les mêmes plantes à caout-
chouc qu'aux environs de Majunga et de Suberbieville ou des espèces différentes.
Les échantillons qu'a bien voulu nous adresser M. Hegelbacher et dont
nous le remercions bien vivement nous fournissent quelques premiers ren-
seignements précis à cet égard.
Les principales plantes qu'inciseraient les indigènes dans cette partie de l'île
seraient le bokabé, le lombiry, l'ariabo et le vahimainty.
Et voici, au sujet de leur exploitation, les indications que nous devons à l'obli-
geance de notre correspondant.
Au dire des Sakalaves, ce serait le caoutchouc du bokabé qui serait le meilleur,
Il provient surtout des fruits, dont les indigènes sectionnent obliquement l'extré-
mité vers le tiers de la longueur. Le latex s'écoule, sans qu'il soit même néces-
saire de presser le péricarpe. Dès qu'il est recueilli, il est chauffé et se coagule
rapidement.
La coagulation est, du reste, obtenue également par le jus de citron, ou le sel
marin, ou le suc des fruits de tamarinier (kilo en sakalave).
Il faudrait environ 200 fruits de bokabè pour donner un litre de lait. La récolte
a lieu en avril, mai, juin et juillet.
C'est à la même époque qu'on recueille le latex du lombiry. Ici ce latex est
extrait soit des fruits, soit des tiges. Mais, les fruits étant beaucoup plus petits
que ceux du bokabé, 1.000 à 1.200 seraient nécessaires pour 1 litre de liquide. Il
faudrait, d'autre part, en moyenne, pour fournir la même quantité de lait,
20 mètres de tige.
La préparation du caoutchouc consiste à mélanger ce latex avec le suc des
fruits de tamarinier et à chauffer le tout. Avec le jus de citron, la coagulation est
beaucoup plus difficile et plus lente.
Quant à l'ariabo, son latex est encore donné, à la fois, par la tige et par les
fruits. Mais, plus encore que pour la liane précédente, les fruits, quoique assez
gros, rendent peu; et c'est principalement de la tige que le lait coule abondam-
ment, à la moindre incision. Il est très aisément coagulé, à chaud, par le jus de
citron, le sel marin et les fruits de tamarinier.
Spontanément, la coagulation s'effectue au bout de quelques heures.
Sur le vahimainty nous n'avons pas encore de données
C'est cependant pour celle dernière espèce qu'il y aurait lieu de faire une
étude très complète, car les feuilles que nous avons vues sont, pour nous, nou-
velles et ne correspondent à aucune des plantes que nous connaissons.
Au contraire, les noms mêmes des trois autres espèces laissent déjà pressentir
QUELQUES PLANTES A CAOUTCHOUC DE L'OUEST
DE MADAGASCAR
Nous avons reçu dernièrement de M. le lieutenant Hegelbacher, commandant
le poste d'Andranopasy, dans le cercle de Morondava, quelques échantillons de
plantes à caoutchouc de cette région.
L'envoi avait, pour nous, cet intérêt spécial qu'il pouvait nous fournir la suite
des études que nous avons publiées antérieurement sur les espèces à caoutchouc
du Boina.
AndraQopasy, dans le delta du Mangoka, est, en effet, sur la côte occidentale
de Madagascar, le sud du Ménabé; et nous ignorions encore jusqu'alors si, en
descendant le long de cette côte Ouest, on retrouve les mêmes plantes à caout-
chouc qu'aux environs de Majunga et de Suberbieville ou des espèces différentes.
Les échantillons qu'a bien voulu nous adresser M. Hegelbacher et dont
nous le remercions bien vivement nous fournissent quelques premiers ren-
seignements précis à cet égard.
Les principales plantes qu'inciseraient les indigènes dans cette partie de l'île
seraient le bokabé, le lombiry, l'ariabo et le vahimainty.
Et voici, au sujet de leur exploitation, les indications que nous devons à l'obli-
geance de notre correspondant.
Au dire des Sakalaves, ce serait le caoutchouc du bokabé qui serait le meilleur,
Il provient surtout des fruits, dont les indigènes sectionnent obliquement l'extré-
mité vers le tiers de la longueur. Le latex s'écoule, sans qu'il soit même néces-
saire de presser le péricarpe. Dès qu'il est recueilli, il est chauffé et se coagule
rapidement.
La coagulation est, du reste, obtenue également par le jus de citron, ou le sel
marin, ou le suc des fruits de tamarinier (kilo en sakalave).
Il faudrait environ 200 fruits de bokabè pour donner un litre de lait. La récolte
a lieu en avril, mai, juin et juillet.
C'est à la même époque qu'on recueille le latex du lombiry. Ici ce latex est
extrait soit des fruits, soit des tiges. Mais, les fruits étant beaucoup plus petits
que ceux du bokabé, 1.000 à 1.200 seraient nécessaires pour 1 litre de liquide. Il
faudrait, d'autre part, en moyenne, pour fournir la même quantité de lait,
20 mètres de tige.
La préparation du caoutchouc consiste à mélanger ce latex avec le suc des
fruits de tamarinier et à chauffer le tout. Avec le jus de citron, la coagulation est
beaucoup plus difficile et plus lente.
Quant à l'ariabo, son latex est encore donné, à la fois, par la tige et par les
fruits. Mais, plus encore que pour la liane précédente, les fruits, quoique assez
gros, rendent peu; et c'est principalement de la tige que le lait coule abondam-
ment, à la moindre incision. Il est très aisément coagulé, à chaud, par le jus de
citron, le sel marin et les fruits de tamarinier.
Spontanément, la coagulation s'effectue au bout de quelques heures.
Sur le vahimainty nous n'avons pas encore de données
C'est cependant pour celle dernière espèce qu'il y aurait lieu de faire une
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