Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
196 REVUE DES CULTURES COLONIALES
l'usage des foyers composés de matières résineuses, préparés d'avance, à l'état
solide ou mou. Au Jardin d'Essai d'Alger, on s'est servi avec succès de briques
ou grosses cartouches facilement inflammables, de fabrication à la portée de
tous, soit un simple mélange de sciure de bois résineux, de coaltar de houille
ou de pétrole, de naphtaline et d'un peu de soufre. La matière peut être solide
ou molle, contenue dans un sac de gros papier.
En outre de l'opacité de la fumée, il faut, pour obtenir des effets certains, un
grand calme de l'atmosphère, ce qui est quelquefois assez rare au lever du jour,
surtout dans les régions soumises aux brises. C'est pourquoi des syndicats se
sont organisés pour protéger toute une localité embrassant pour ainsi dire un
bassin atmosphérique, afin de porter les efforts au point de début du courant d'air
dominant, en suivant attentivement la variation du vent. Les efforts isolés
seraient nuls, car suivant le courant d'air la parcelle où la lutte serait la plus
vive par la production de fumée risquerait d'être la moins protégée.
*
* *
Aux environs de Paris, on trouve dans la commune de Franconville (Seine-et-
Oise) une excellente organisation syndicale qui a déjà rendu des services : en
l'imitant, bien des localités algériennes et tunisiennes en auraient profit.
A Franconville, le syndicat a disposé, avant les froids de printemps, des foyers
et des matériaux pour les alimenter sur certains points reconnus par expérience,
Quand le temps est incertain, il y a des veilleurs : à son de trompe, on pré-
vient les intéressés de l'approche du danger. Pendant la lutte, des cyclistes sont
prêts à partir dans la direction menacée par un changement de vent et les feux
sont allumés plus ou moins intensivement sur des points déterminés afin
d'obtenir une nuée homogène jusque bien après le lever du jour.
La lutte contre les froids d'avril 1903, si préjudiciables à toute la viticulture
française, a été particulièrement intéressante à étudier.
Dans la nuit du 13 au 14, le thermomètre a marqué 7° près du sol et 4°
à 1 mètre. Dans la nuit du 17 au 18, nouvelle chute de 7°5, près du sol et
de 3°5 à 1 mètre.
Des observations, que l'on regrette cependant n'être pas dues à un instrument
enregistreur, démontreraient que dès la formation du nuage artificiel le froid a
été atténué. Dans tous les cas, les dégâts sur la végétation se sont trouvés
réduits dans une forte proportion.
Il ressort surtout de ces quelques lectures thermométriques la constatation
d'une différence considérable des couches de température entre zéro et un mètre
de hauteur, soit, pour l'observation du 17-18 avril, quatre degrés.
Ces chiffres ont été pris sur des instruments nus, pendant que ceux des obser-
vatoires officiels n'enregistraient aucun froid. La même objection a été présentée
par plusieurs viticulteurs du Midi qui établissaient le peu de concordance entre
les chiffres relevés dans les stations des Écoles d'agriculture et ceux du réseau
officiel.
#
* *
Sans entrer dans les explications complexes relatives aux altérations du
protoplasma et des cellules sous l'action de diverses temperatures, on peut
rappeler que le manque de chaleur, au-dessous d'un degré déterminé, agit sur
l'usage des foyers composés de matières résineuses, préparés d'avance, à l'état
solide ou mou. Au Jardin d'Essai d'Alger, on s'est servi avec succès de briques
ou grosses cartouches facilement inflammables, de fabrication à la portée de
tous, soit un simple mélange de sciure de bois résineux, de coaltar de houille
ou de pétrole, de naphtaline et d'un peu de soufre. La matière peut être solide
ou molle, contenue dans un sac de gros papier.
En outre de l'opacité de la fumée, il faut, pour obtenir des effets certains, un
grand calme de l'atmosphère, ce qui est quelquefois assez rare au lever du jour,
surtout dans les régions soumises aux brises. C'est pourquoi des syndicats se
sont organisés pour protéger toute une localité embrassant pour ainsi dire un
bassin atmosphérique, afin de porter les efforts au point de début du courant d'air
dominant, en suivant attentivement la variation du vent. Les efforts isolés
seraient nuls, car suivant le courant d'air la parcelle où la lutte serait la plus
vive par la production de fumée risquerait d'être la moins protégée.
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Aux environs de Paris, on trouve dans la commune de Franconville (Seine-et-
Oise) une excellente organisation syndicale qui a déjà rendu des services : en
l'imitant, bien des localités algériennes et tunisiennes en auraient profit.
A Franconville, le syndicat a disposé, avant les froids de printemps, des foyers
et des matériaux pour les alimenter sur certains points reconnus par expérience,
Quand le temps est incertain, il y a des veilleurs : à son de trompe, on pré-
vient les intéressés de l'approche du danger. Pendant la lutte, des cyclistes sont
prêts à partir dans la direction menacée par un changement de vent et les feux
sont allumés plus ou moins intensivement sur des points déterminés afin
d'obtenir une nuée homogène jusque bien après le lever du jour.
La lutte contre les froids d'avril 1903, si préjudiciables à toute la viticulture
française, a été particulièrement intéressante à étudier.
Dans la nuit du 13 au 14, le thermomètre a marqué 7° près du sol et 4°
à 1 mètre. Dans la nuit du 17 au 18, nouvelle chute de 7°5, près du sol et
de 3°5 à 1 mètre.
Des observations, que l'on regrette cependant n'être pas dues à un instrument
enregistreur, démontreraient que dès la formation du nuage artificiel le froid a
été atténué. Dans tous les cas, les dégâts sur la végétation se sont trouvés
réduits dans une forte proportion.
Il ressort surtout de ces quelques lectures thermométriques la constatation
d'une différence considérable des couches de température entre zéro et un mètre
de hauteur, soit, pour l'observation du 17-18 avril, quatre degrés.
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par plusieurs viticulteurs du Midi qui établissaient le peu de concordance entre
les chiffres relevés dans les stations des Écoles d'agriculture et ceux du réseau
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protoplasma et des cellules sous l'action de diverses temperatures, on peut
rappeler que le manque de chaleur, au-dessous d'un degré déterminé, agit sur
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