Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1904 20 avril 1904
Description : 1904/04/20 (A8,N147,T14). 1904/04/20 (A8,N147,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432179b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
228 HEVUE DES CULTURES COLONIALES
quer, mais même dans cette région, le climat n'y permet pas encore la culture
du Caféier et encore moins celle du Cacaoyer.
On résumerait donc ainsi la valeur climatologique des espaces compris entre
les deux points extrêmes : côte algérienne et Kouka.
Sur la bande essentiellement littorale, on rencontre une végétation empruntée
à la zone intertropicale non désertique, mais qui ne peut s'éloigner du rivage
sans être détruite par le froid dans toute l'immense traversée d'abord tellienne,
puis saharienne, qui s'étend jusqu'à Kouka, en passant par les oasis les mieux
favorisées où la variation des cultures est très réduite à quelques espèces de
nature particulière. **
Mais la véritable question de climatologie algérienne et tunisienne, qui intéresse
une agriculture simplement progressive, n'a malheureusement pas besoin d'être
envisagée sur une ligne de pénétration aussi grande, tant la zone de culture est
rapidement limitée par les actions météoriques inhérentes aux climats steppiens
et désertiques, dont les principales résident dans les abaissements de la tempé-
rature de la couche inférieure de l'air : on a vu par de nombreuses indications
combien ces phénomènes de rayonnement encore peu connus avaient une influence
fâcheuse sur la vie animale et végétale.
Ces météores rigoureux établissent la ligne de démarcation entre les pays de
culture et ceux de parcours: aussi leur connaissance, en matière d'exploitation
rationnelle du sol, aurait évité bien des échecs et des déboires. On ne comprend
guère, en effet, une méthode de colonisation qui ne tient aucun compte des lois
climatériques qui devraient pourtant avoir une place prépondérante en agricul-
ture, en pratique, en hygiène, aussi en politique économique à l'égard des indi-
gènes. Après soixante-quatre ans d'occupation en Algérie, nous ne connaissons
pas les premiers éléments d'un climat dont nous avons la prétention de déter-
miner les productions et le rôle économique.
Mais toutes ces observations et ces données ne s'appliquent pas seulement au
Nord de l'Afrique : l'influence désertique a une immense périphérie où des
actions météoriques réfrigérantes se produisent plus ou moins aiguës : nos
régions cultivables des côtes occidentales et orientales d'Afrique n'en pont pas
exemptes. Les plateaux de Madagascar les subissent, ainsi d'ailleurs que toutes
les zones où l'altitude et la siccité atmosphérique favorisent le rayonnement
dans une certaine saison. '-
L'étude de ces froids particuliers qui ont tant d'action sur la situation mal
définie de l'agriculture de ces pays-là devrait être la première préoccupation des
dirigeants : elle leur permettrait de connaitre l'avenir réel des immenses régions
dont l'exploitation leur est confiée, s
*
* <
A un point de vue qui intéresse au plus haut degré la physiologie tout autant
que l'agronomie, on se demande si l'on doit admettre sans réserves les principes
qui nous sont donnés sur la totalisation de la chaleur nécessaire à l'évolution
d'une culture ou pour la maturité d'une fructification quand on reconnaît l'insuffi-
sance des bases thermométriques employées pour l'obtenir. Voilà en effet une
méthode qui n'a pas tenu compte — les rejetant de parti pris en les ignorant —
des froids à glace et de longue durée dans la couche d'air en dehors de son
examen, mais où évolue cependant toute la vie agricole, pas plus d'ailleurs
».
quer, mais même dans cette région, le climat n'y permet pas encore la culture
du Caféier et encore moins celle du Cacaoyer.
On résumerait donc ainsi la valeur climatologique des espaces compris entre
les deux points extrêmes : côte algérienne et Kouka.
Sur la bande essentiellement littorale, on rencontre une végétation empruntée
à la zone intertropicale non désertique, mais qui ne peut s'éloigner du rivage
sans être détruite par le froid dans toute l'immense traversée d'abord tellienne,
puis saharienne, qui s'étend jusqu'à Kouka, en passant par les oasis les mieux
favorisées où la variation des cultures est très réduite à quelques espèces de
nature particulière. **
Mais la véritable question de climatologie algérienne et tunisienne, qui intéresse
une agriculture simplement progressive, n'a malheureusement pas besoin d'être
envisagée sur une ligne de pénétration aussi grande, tant la zone de culture est
rapidement limitée par les actions météoriques inhérentes aux climats steppiens
et désertiques, dont les principales résident dans les abaissements de la tempé-
rature de la couche inférieure de l'air : on a vu par de nombreuses indications
combien ces phénomènes de rayonnement encore peu connus avaient une influence
fâcheuse sur la vie animale et végétale.
Ces météores rigoureux établissent la ligne de démarcation entre les pays de
culture et ceux de parcours: aussi leur connaissance, en matière d'exploitation
rationnelle du sol, aurait évité bien des échecs et des déboires. On ne comprend
guère, en effet, une méthode de colonisation qui ne tient aucun compte des lois
climatériques qui devraient pourtant avoir une place prépondérante en agricul-
ture, en pratique, en hygiène, aussi en politique économique à l'égard des indi-
gènes. Après soixante-quatre ans d'occupation en Algérie, nous ne connaissons
pas les premiers éléments d'un climat dont nous avons la prétention de déter-
miner les productions et le rôle économique.
Mais toutes ces observations et ces données ne s'appliquent pas seulement au
Nord de l'Afrique : l'influence désertique a une immense périphérie où des
actions météoriques réfrigérantes se produisent plus ou moins aiguës : nos
régions cultivables des côtes occidentales et orientales d'Afrique n'en pont pas
exemptes. Les plateaux de Madagascar les subissent, ainsi d'ailleurs que toutes
les zones où l'altitude et la siccité atmosphérique favorisent le rayonnement
dans une certaine saison. '-
L'étude de ces froids particuliers qui ont tant d'action sur la situation mal
définie de l'agriculture de ces pays-là devrait être la première préoccupation des
dirigeants : elle leur permettrait de connaitre l'avenir réel des immenses régions
dont l'exploitation leur est confiée, s
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* <
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que l'agronomie, on se demande si l'on doit admettre sans réserves les principes
qui nous sont donnés sur la totalisation de la chaleur nécessaire à l'évolution
d'une culture ou pour la maturité d'une fructification quand on reconnaît l'insuffi-
sance des bases thermométriques employées pour l'obtenir. Voilà en effet une
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des froids à glace et de longue durée dans la couche d'air en dehors de son
examen, mais où évolue cependant toute la vie agricole, pas plus d'ailleurs
».
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