Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 207
long sont les plus appropriés pour cet usage. Dans des conditions favorables, les
boutures seront enracinées au bout de deux à trois mois, et trois à quatre mois
plus tard elles pourront être déplantées. Le marcottage peut également être
opéré, avec des rameaux flexibles.
II. DRYOBALANOPS AROMATICA.
Cette plante, de la famille desDiptérocarpacées, fournit le camphre de Bornéo,
appelé parfois camphre Baros ou de Sumatra. Elle est endémique à Bornéo,
Sumatra et Malacca où elle forme des arbres atteignant 40 à 50 mètres de haut.
Au lieu d'être obtenu par distillation, le camphre de Bornéo se sépare dans des
fentes ou entre le bois et l'écorce. On abat généralement de vieux arbres que l'on
fend et sur les fentes desquels apparaît ensuite le camphre gratté dès son appa-
rition. Cet arbre donne des rendements très variables. Des arbres d'une dou-
zaine d'années renfermeraient, d'après van Romburgh(t), déjà du camphre; des
arbres plus âgés donneraient jusqu'à 9,5 kilos de camphre. D'après Greveling (2),
un arbre pourrait donner 100 catties (62 kilogrammes) à 40 florins : d'où 4.000 flo-
rins de rendement. En 1836, une demi-livre de ce camphre a valu 57 florins, et
d'après Semler (3), en 1889 le kilo valait 300 marks. Ces prix fantastiques ont
été payés par les Chinois qui emploient ce produit pour l'embaumement de leurs
morts; ce produit n'arrive guère sur nos marchés européens.
Le Dryobahtnops aromatica fournit encore une huile qui s'écoule des blessures
faites à l'arbre et qui, d'après Ridley (4), est employée pour la guérison des
blessures; en outre la distillation du bois fournit une huile très différente de
l'huile de camphre et rappelant plus ou moins la térébenthine.
Le Dryobalanops fournit encore, comme la plupart des Diptérocarpacées, un excel-
lent bois, sa culture mériterait d'être essayée ; elle n'a encore été faite qu'à Bui-
tenzorg, où les arbres ont été placés à 6 mètres de distance; ils n'ont pas encore
servi à l'extraction du camphre. La culture de cette plante ne peut cependant
être conseillée aux particuliers, car elle ne pourra être rentable qu'au bout d'un
laps de temps assez considérable.
III. BLUMEA BALSAMIFERA.
Cette plante, sous-arbrisseau, appartient à la famille des Composées ; elle fournit
le camphre Ngai ou camphre de Blumea, employé dans la médecine chinoise et
pour l'aromatisation des encres de Chine de première qualité ; ce produit est encore
peu connu en Europe. Le camphre est obtenu (5) par distillation de jeunes feuilles.
Cette préparation paraît localisée en Chine et Hainan, bien que la plante se ren-
contre depuis l'Himalaya jusque dans l'archipel Malais, constituant même parfois
une mauvaise herbe très désagréable pour le planteur. Cette culture n'est cepen-
dant pas à conseiller en Afrique, peut-être pourrait-on songer à l'exploitation de
cette plante dans certaines parties des Indes.
A. ZIMMERMANN.
fi) Arecleekeningen over de in der Cultuurtuin te Tjikemneuh gekeveekle gewanen. Batavia,
1892, p. 41.
(2) Planter ner Nederlandsch-Tnilie. Amsterdam, 1883, p. 452.
(3} Die tropische Aarikultur. Bd. II. D. 593.
(4) Agricult. Bulletin of the Strails. Vol. II, 1903, p. 163.
(5) Kew Bull, of miscellaneous Information, 1895, p. 276.
long sont les plus appropriés pour cet usage. Dans des conditions favorables, les
boutures seront enracinées au bout de deux à trois mois, et trois à quatre mois
plus tard elles pourront être déplantées. Le marcottage peut également être
opéré, avec des rameaux flexibles.
II. DRYOBALANOPS AROMATICA.
Cette plante, de la famille desDiptérocarpacées, fournit le camphre de Bornéo,
appelé parfois camphre Baros ou de Sumatra. Elle est endémique à Bornéo,
Sumatra et Malacca où elle forme des arbres atteignant 40 à 50 mètres de haut.
Au lieu d'être obtenu par distillation, le camphre de Bornéo se sépare dans des
fentes ou entre le bois et l'écorce. On abat généralement de vieux arbres que l'on
fend et sur les fentes desquels apparaît ensuite le camphre gratté dès son appa-
rition. Cet arbre donne des rendements très variables. Des arbres d'une dou-
zaine d'années renfermeraient, d'après van Romburgh(t), déjà du camphre; des
arbres plus âgés donneraient jusqu'à 9,5 kilos de camphre. D'après Greveling (2),
un arbre pourrait donner 100 catties (62 kilogrammes) à 40 florins : d'où 4.000 flo-
rins de rendement. En 1836, une demi-livre de ce camphre a valu 57 florins, et
d'après Semler (3), en 1889 le kilo valait 300 marks. Ces prix fantastiques ont
été payés par les Chinois qui emploient ce produit pour l'embaumement de leurs
morts; ce produit n'arrive guère sur nos marchés européens.
Le Dryobahtnops aromatica fournit encore une huile qui s'écoule des blessures
faites à l'arbre et qui, d'après Ridley (4), est employée pour la guérison des
blessures; en outre la distillation du bois fournit une huile très différente de
l'huile de camphre et rappelant plus ou moins la térébenthine.
Le Dryobalanops fournit encore, comme la plupart des Diptérocarpacées, un excel-
lent bois, sa culture mériterait d'être essayée ; elle n'a encore été faite qu'à Bui-
tenzorg, où les arbres ont été placés à 6 mètres de distance; ils n'ont pas encore
servi à l'extraction du camphre. La culture de cette plante ne peut cependant
être conseillée aux particuliers, car elle ne pourra être rentable qu'au bout d'un
laps de temps assez considérable.
III. BLUMEA BALSAMIFERA.
Cette plante, sous-arbrisseau, appartient à la famille des Composées ; elle fournit
le camphre Ngai ou camphre de Blumea, employé dans la médecine chinoise et
pour l'aromatisation des encres de Chine de première qualité ; ce produit est encore
peu connu en Europe. Le camphre est obtenu (5) par distillation de jeunes feuilles.
Cette préparation paraît localisée en Chine et Hainan, bien que la plante se ren-
contre depuis l'Himalaya jusque dans l'archipel Malais, constituant même parfois
une mauvaise herbe très désagréable pour le planteur. Cette culture n'est cepen-
dant pas à conseiller en Afrique, peut-être pourrait-on songer à l'exploitation de
cette plante dans certaines parties des Indes.
A. ZIMMERMANN.
fi) Arecleekeningen over de in der Cultuurtuin te Tjikemneuh gekeveekle gewanen. Batavia,
1892, p. 41.
(2) Planter ner Nederlandsch-Tnilie. Amsterdam, 1883, p. 452.
(3} Die tropische Aarikultur. Bd. II. D. 593.
(4) Agricult. Bulletin of the Strails. Vol. II, 1903, p. 163.
(5) Kew Bull, of miscellaneous Information, 1895, p. 276.
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