Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
206 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le Camphrier varie encore d'après la station; il semble que, dans les climats
chauds, il produise plus de camphre.
D'après Dewey (1), dans son pays d'origine, le Camphrier se développe surtout
dans les terrains vallonnés et dans les vallées montagneuses où la chute d'eau est
importante, mais où un bon drainage existe également.
D'après Bamber et Willis (2), les Camphriers pourraient se développer à
Ceylan, depuis la côte jusque sur les plus hautes montagnes quand les condi-
tions extérieures sont favorables; mais ils se développeront le mieux dans des
endroits abrités, bien drainés, à sol profond, argileux, avec une chute d eau de
2m25. D'après Moller (3), le Camphrier ne pourrait se développer à San-Thomé
qu'à une altitude de plus de 1.200 mètres. Des arbres plantés entre 860 et
900 mètres n'avaient atteint, au bout de quatre ans, qu'une hauteur de 1 à
lm50, mais d'autres considérations que l'altitude ont pu entrer en jeu.
Si l'on désire faire l'exploitation du camphre par distillation du bois, on devra
attendre longtemps avant de faire la récolte, car la quantité de camphre conte-
nue dans l'arbre augmente, semble-t-il, avec l'âge jusqu'à quatre-vingts ans, et
la plus grande quantité de ce produit serait localisée dans la racine.
Dans ces derniers temps, les recherches de Bamber et Willis ont démontré que
les feuilles d'arbres de trois ans peuvent servir à l'extraction de camphre.
D'après Dewey, on peut enlever pour cet usage le tiers des feuilles et des jeunes
branches des jeunes arbres sans que cet enlèvement fasse du tort à la croissance ;
le rendement pourrait varier de 0,75 à 1 en camphre pur.
Au Japon, la multiplication de plants se fait par semis. de graines récoltées en
automne et qui, après dessiccation, sont mises en hiver dans du sable sec. Dans
les régions tropicales, ces graines paraissent perdre plus rapidement leur pou-
voir germinatif.
D'après Bamber et Willis, il faut avant le semis faire gonfler les graines pen-
dant vingt-quatre à quarante-huit heures; on les sème sur couches couvertes et en
caisses à 12-18 millimètres de profondeur dans une terre maintenue suffisam-
ment humide. Si le semis s'est fait en caisse, on transplantera les jeunes cam-
phriers dès qu'il sera possible sur une plate-bande à 15 centimètres de distance
en tous f sens, en les protégeant jusqu'à ce qu'ils soient bien repris. Quand les
pieds auront atteint de 25 à 40 centimètres, on pourra les mettre en place défini-
tive; si le temps n'était pas favorable, les pieds peuvent être laissés en pépinière
jusqu'à ce qu'ils atteignent 60 centimètres. M. Dewey recommande de trans-
planter les pieds âgés de deux ans alors qu'ils mesurent 50 centimètres à
1 mètre.
La distance des plants différera naturellement suivant que l'on désire faire
l'extraction du camphre du bois ou des feuilles. Si on compte travailler les
feuilles, on plantera, comme le conseillent Bamber et Willis, à 2-3 pieds de dis-
tance dans les rangées, celles-ci distantes de 6-9 pieds. Ces rangées doivent être
perpendiculaires à la direction des plus forts vents. On laisse croître les arbres
jusqu'à 3 mètres de haut, de façon qu'ils puissent encore être taillés aux ciseaux.
Si l'on désirepar contre exploiter le bois, il faudra placer les. arbres de 5x5 mètres.
La multiplication peut également s'obtenir par boutures; d'après Bamber et
Willis, les rameaux de 1-2 centimètres de diamètre et de 15-20 centimètres de
(1) U. S. Department of Agriculture Div. of BotallY, Circular, n° 12, 1897.
(2) BAMBER et WILLIS, toc. cit., p. 321.
(3) Tropenpflanzer, 1891, p. 142.
Le Camphrier varie encore d'après la station; il semble que, dans les climats
chauds, il produise plus de camphre.
D'après Dewey (1), dans son pays d'origine, le Camphrier se développe surtout
dans les terrains vallonnés et dans les vallées montagneuses où la chute d'eau est
importante, mais où un bon drainage existe également.
D'après Bamber et Willis (2), les Camphriers pourraient se développer à
Ceylan, depuis la côte jusque sur les plus hautes montagnes quand les condi-
tions extérieures sont favorables; mais ils se développeront le mieux dans des
endroits abrités, bien drainés, à sol profond, argileux, avec une chute d eau de
2m25. D'après Moller (3), le Camphrier ne pourrait se développer à San-Thomé
qu'à une altitude de plus de 1.200 mètres. Des arbres plantés entre 860 et
900 mètres n'avaient atteint, au bout de quatre ans, qu'une hauteur de 1 à
lm50, mais d'autres considérations que l'altitude ont pu entrer en jeu.
Si l'on désire faire l'exploitation du camphre par distillation du bois, on devra
attendre longtemps avant de faire la récolte, car la quantité de camphre conte-
nue dans l'arbre augmente, semble-t-il, avec l'âge jusqu'à quatre-vingts ans, et
la plus grande quantité de ce produit serait localisée dans la racine.
Dans ces derniers temps, les recherches de Bamber et Willis ont démontré que
les feuilles d'arbres de trois ans peuvent servir à l'extraction de camphre.
D'après Dewey, on peut enlever pour cet usage le tiers des feuilles et des jeunes
branches des jeunes arbres sans que cet enlèvement fasse du tort à la croissance ;
le rendement pourrait varier de 0,75 à 1 en camphre pur.
Au Japon, la multiplication de plants se fait par semis. de graines récoltées en
automne et qui, après dessiccation, sont mises en hiver dans du sable sec. Dans
les régions tropicales, ces graines paraissent perdre plus rapidement leur pou-
voir germinatif.
D'après Bamber et Willis, il faut avant le semis faire gonfler les graines pen-
dant vingt-quatre à quarante-huit heures; on les sème sur couches couvertes et en
caisses à 12-18 millimètres de profondeur dans une terre maintenue suffisam-
ment humide. Si le semis s'est fait en caisse, on transplantera les jeunes cam-
phriers dès qu'il sera possible sur une plate-bande à 15 centimètres de distance
en tous f sens, en les protégeant jusqu'à ce qu'ils soient bien repris. Quand les
pieds auront atteint de 25 à 40 centimètres, on pourra les mettre en place défini-
tive; si le temps n'était pas favorable, les pieds peuvent être laissés en pépinière
jusqu'à ce qu'ils atteignent 60 centimètres. M. Dewey recommande de trans-
planter les pieds âgés de deux ans alors qu'ils mesurent 50 centimètres à
1 mètre.
La distance des plants différera naturellement suivant que l'on désire faire
l'extraction du camphre du bois ou des feuilles. Si on compte travailler les
feuilles, on plantera, comme le conseillent Bamber et Willis, à 2-3 pieds de dis-
tance dans les rangées, celles-ci distantes de 6-9 pieds. Ces rangées doivent être
perpendiculaires à la direction des plus forts vents. On laisse croître les arbres
jusqu'à 3 mètres de haut, de façon qu'ils puissent encore être taillés aux ciseaux.
Si l'on désirepar contre exploiter le bois, il faudra placer les. arbres de 5x5 mètres.
La multiplication peut également s'obtenir par boutures; d'après Bamber et
Willis, les rameaux de 1-2 centimètres de diamètre et de 15-20 centimètres de
(1) U. S. Department of Agriculture Div. of BotallY, Circular, n° 12, 1897.
(2) BAMBER et WILLIS, toc. cit., p. 321.
(3) Tropenpflanzer, 1891, p. 142.
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