Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
204 REVUE DES CULTURES COLONIALES
été signalés dans la pétition dont nous avons parlé : 1° la présence de corps étran-
gers dans les boules; 2° la mauvaise coagulation du cœur des boules formé trop
souvent de substance sans consistance et poissant avec une extrême facilité.
Pour remédier à ce double défaut, certaines administrations locales, et en parti-
culier celle de la Guinée française, ont obligé les indigènes à sectionner par le
milieu les boules apportées sur les marchés. Cette mesure avait donné les meil-
leurs résultats; toutefois elle ne paraît plus suffire actuellement à empêcher
complètement la fraude.
On a pu constater, en effet, dans divers envois récents qu'un certain nombre
de boules sectionnées par le milieu contenaient une lourde pierre ferrugineuse
habilement dissimulée dans chaque moitié de la boule. A l'ingéniosité des frau-
deurs il est nécessaire d'opposer un redoublement de vigilance : c'est pourquoi
les services de la douane et les négociants de nos colonies ne sauraient apporter
trop d'attention à vérifier exactement la qualité du caoutchouc et au lieu
d'accepter des boules qui sont apportées coupées par l'indigène, d'exiger que
les boules soient présentées intactes el coupées en leur présence. D'autre part,
il importe de se conformer dans les expéditions à la classification normale et
adoptée depuis longtemps pour les diverses sortes d'une même provenance. La
régularité du classement est la base essentielle des transactions avantageuses.
Si des lots mélangés de diverses sortes peuvent passagèrement être vendus avec
profit, on ne tarde pas, en pratiquant ce mode d'expédition, à déprécier auprès
des consommateurs les qualités commerciales de même provenance. Nos maisons
africaines, celles de la Casamance en particulier, ne sauraient donc recommander
trop instamment à leurs agents de se conformer très exactement aux classe-
ments qui ont fait la réputation des produits de cette région.
Il ne suffit pas de maintenir la bonne qualité des caoutchoucs de nos colonies,
on doit s'inquiéter non moins de la préservation et de la reconstitution des peu-
plements d'essences'à caoutchouc, et particulièrement des lianes de notre
Afrique occidentale. La pétition dont nous avons parlé appelait la sollicitude de
son gouvernement général sur cette question capitale pour l'avenir du Soudan.
Nous avons fait connaître l'accueil si favorable qu'il avait fait à ces desiderata.
Nous ne doutons pas que les rapports officiels ne nous apprennent bientôt quelles
mesures pratiques et immédiates ont été prises en vue de la préservation et du
repeuplement des lianes à caoutchouc des districts exploités.
Il est peu de produits qui présentent pour l'avenir de nos régions soudanaises
une pareille importance; en ne perdant pas de vue cette double question de la
production et de l'amélioration du caoutchouc de nos possessions, le gouverne-
ment général de l'Afrique occidentale sauvegardera l'une de nos meilleures sources
de richesse, ainsi qu'un des éléments de prospérité de notre grand port français
du Sud-Ouest.
LES CAMPHRIERS ET LEUR CULTURE (1)
I. ClNNAMOMUM CAMPHORA.
Presque tout.le camphre du commerce provient du Cinnamomum Camphora Nees
et Eberm., urç àrfere toujours vert de la famille des Lauracées dont la taille peut
(1) Résumé d'une notice de M. A. Zimmermann, parue dans Usambara Post et faisant partie des
« Mitteilungen aus dem Biologisch-Landwirtschaftlichen Institut Amani », janvier 1904.
été signalés dans la pétition dont nous avons parlé : 1° la présence de corps étran-
gers dans les boules; 2° la mauvaise coagulation du cœur des boules formé trop
souvent de substance sans consistance et poissant avec une extrême facilité.
Pour remédier à ce double défaut, certaines administrations locales, et en parti-
culier celle de la Guinée française, ont obligé les indigènes à sectionner par le
milieu les boules apportées sur les marchés. Cette mesure avait donné les meil-
leurs résultats; toutefois elle ne paraît plus suffire actuellement à empêcher
complètement la fraude.
On a pu constater, en effet, dans divers envois récents qu'un certain nombre
de boules sectionnées par le milieu contenaient une lourde pierre ferrugineuse
habilement dissimulée dans chaque moitié de la boule. A l'ingéniosité des frau-
deurs il est nécessaire d'opposer un redoublement de vigilance : c'est pourquoi
les services de la douane et les négociants de nos colonies ne sauraient apporter
trop d'attention à vérifier exactement la qualité du caoutchouc et au lieu
d'accepter des boules qui sont apportées coupées par l'indigène, d'exiger que
les boules soient présentées intactes el coupées en leur présence. D'autre part,
il importe de se conformer dans les expéditions à la classification normale et
adoptée depuis longtemps pour les diverses sortes d'une même provenance. La
régularité du classement est la base essentielle des transactions avantageuses.
Si des lots mélangés de diverses sortes peuvent passagèrement être vendus avec
profit, on ne tarde pas, en pratiquant ce mode d'expédition, à déprécier auprès
des consommateurs les qualités commerciales de même provenance. Nos maisons
africaines, celles de la Casamance en particulier, ne sauraient donc recommander
trop instamment à leurs agents de se conformer très exactement aux classe-
ments qui ont fait la réputation des produits de cette région.
Il ne suffit pas de maintenir la bonne qualité des caoutchoucs de nos colonies,
on doit s'inquiéter non moins de la préservation et de la reconstitution des peu-
plements d'essences'à caoutchouc, et particulièrement des lianes de notre
Afrique occidentale. La pétition dont nous avons parlé appelait la sollicitude de
son gouvernement général sur cette question capitale pour l'avenir du Soudan.
Nous avons fait connaître l'accueil si favorable qu'il avait fait à ces desiderata.
Nous ne doutons pas que les rapports officiels ne nous apprennent bientôt quelles
mesures pratiques et immédiates ont été prises en vue de la préservation et du
repeuplement des lianes à caoutchouc des districts exploités.
Il est peu de produits qui présentent pour l'avenir de nos régions soudanaises
une pareille importance; en ne perdant pas de vue cette double question de la
production et de l'amélioration du caoutchouc de nos possessions, le gouverne-
ment général de l'Afrique occidentale sauvegardera l'une de nos meilleures sources
de richesse, ainsi qu'un des éléments de prospérité de notre grand port français
du Sud-Ouest.
LES CAMPHRIERS ET LEUR CULTURE (1)
I. ClNNAMOMUM CAMPHORA.
Presque tout.le camphre du commerce provient du Cinnamomum Camphora Nees
et Eberm., urç àrfere toujours vert de la famille des Lauracées dont la taille peut
(1) Résumé d'une notice de M. A. Zimmermann, parue dans Usambara Post et faisant partie des
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