Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
f
172 REVUE DES CULTURES COLONIALES
parasite du caféier, en se basant sur des faits antérieurs du même ordre, relatifs
à d'autres végétaux. C'est ainsi, par exemple, que le cocotier, après avoir péri
en grand nombre sous les attaques d'un insecte parasite, a repris sa belle santé
d'anlan.
Le maïs (Zea Mays L.), comme le caféier, peut être cultivé depuis le littoral
jusqu'aux altitudes moyennes. Mais il est surtout destiné à la nourriture des
animaux; il entre fort peu dans l'alimentation de la population indigène qui
préfère de beaucoup le riz, importé soit de l'Inde, soit de l'Indo-Chine.
Le Tabac pousse aussi bien dans la région basse que sur les hauteurs de
moyenne altitude. La culture en est libre, ainsi que la préparation des feuilles.
En d'autres termes, les plantations se font sans aucune méthode rigoureuse, et
l'exploitation est irrationnelle. Il y a là une industrie qui, bien organisée, rap-
porterait de sérieux revenus à la colonie.
Le Cacaoyer, le Muscadier et le Giroflier, qui habitent exclusivement la zone
littorale, étaient jadis l'objet de cultures étendues et rémunératrices. Elles ont
été abandonnées.
Depuis peu la culture du Thé a fait l'objet d'essais intéressants. On dit grand
bien, dans la colonie, du produit obtenu.
Les plantes textiles sont nombreuses à la Réunion; mais l'industrie textile
n'existe pour ainsi dire pas. Parmi les Agavées, notamment, il existe dans l'île
deux espèces de grande valeur, au point de vue de la production des fibres ; ce
sont : le Fourcroya gigantea Vent. et l'Agave rigida Mill. Le Fourcroya, que l'on
appelle vulgairement dans le pays Aloès ou Aloès vert, est certainement le moins
précieux des deux espèces ; c'est cependant la seule qui est quelque peu exploitée,
mais fort peu, par simple imitation, semble-t-il, de ce qui se fait à l'île voisine
de Maurice qui ne possède que le Fourcroya, mais où l'extraction des fibres de la
plante constitue une véritable industrie. -
L'Agave rigida est très répandu dans toute la région orientale ou partie du
Vent. On l'y nomme Choka. On sait que c'est le fameux Sisal hemp qui fournit ce
textile de grande valeur qui est le henequen ou chanvre du Yucatan. Mais l'ex-
ploitation des précieuses fibres que donnent ses feuilles n'a pas encore été tentée
dans la colonie. Et quand on voit la facilité surprenante avec laquelle pousse cette
plante sur le bord de tous les chemins et des routes; et quand, d'autre part, on
considère l'énorme étendue occupée par les broussailles inutiles et les vastes
terrains en friche, on se prend à songer aux merveilleux résultats qu'on obtien-
drait, avec des capitaux suffisants, par l'exploitation méthodique et rationnelle de
ce vulgaire « choka », en prenant comme base de la nouvelle industrie les pro-
cédés de culture et d'extraction mis en pratique depuis longtemps au Mexique et
en d'autres pays d'Amérique.
Je viens de citer les principales cultures et les plus importantes industries
existantes ou susceptibles d'être entreprises à la Réunion. Je n'en ai certes pas
épuisé la liste. Ainsi, on s'occupe actuellement beaucoup de l'exportation des
fruits tropicaux et de leur écoulement sur les marchés lointains. A l'île Bourbon,
où ces produits sont de tout premier ordre, ne conviendrait-il pas de se préoc-
cuper de cette question, de l'étudier de près et de prendre rang parmi les pays
producteurs et exportateurs?
Autre industrie qui pourrait prendre, dans l'île, un grand développement:
l'élevage. Le gros bétail et le mouton vivent et se multiplient facilement sur les
plateaux de la zone moyenne; les expériences multiples faites depuis un demi-
!
172 REVUE DES CULTURES COLONIALES
parasite du caféier, en se basant sur des faits antérieurs du même ordre, relatifs
à d'autres végétaux. C'est ainsi, par exemple, que le cocotier, après avoir péri
en grand nombre sous les attaques d'un insecte parasite, a repris sa belle santé
d'anlan.
Le maïs (Zea Mays L.), comme le caféier, peut être cultivé depuis le littoral
jusqu'aux altitudes moyennes. Mais il est surtout destiné à la nourriture des
animaux; il entre fort peu dans l'alimentation de la population indigène qui
préfère de beaucoup le riz, importé soit de l'Inde, soit de l'Indo-Chine.
Le Tabac pousse aussi bien dans la région basse que sur les hauteurs de
moyenne altitude. La culture en est libre, ainsi que la préparation des feuilles.
En d'autres termes, les plantations se font sans aucune méthode rigoureuse, et
l'exploitation est irrationnelle. Il y a là une industrie qui, bien organisée, rap-
porterait de sérieux revenus à la colonie.
Le Cacaoyer, le Muscadier et le Giroflier, qui habitent exclusivement la zone
littorale, étaient jadis l'objet de cultures étendues et rémunératrices. Elles ont
été abandonnées.
Depuis peu la culture du Thé a fait l'objet d'essais intéressants. On dit grand
bien, dans la colonie, du produit obtenu.
Les plantes textiles sont nombreuses à la Réunion; mais l'industrie textile
n'existe pour ainsi dire pas. Parmi les Agavées, notamment, il existe dans l'île
deux espèces de grande valeur, au point de vue de la production des fibres ; ce
sont : le Fourcroya gigantea Vent. et l'Agave rigida Mill. Le Fourcroya, que l'on
appelle vulgairement dans le pays Aloès ou Aloès vert, est certainement le moins
précieux des deux espèces ; c'est cependant la seule qui est quelque peu exploitée,
mais fort peu, par simple imitation, semble-t-il, de ce qui se fait à l'île voisine
de Maurice qui ne possède que le Fourcroya, mais où l'extraction des fibres de la
plante constitue une véritable industrie. -
L'Agave rigida est très répandu dans toute la région orientale ou partie du
Vent. On l'y nomme Choka. On sait que c'est le fameux Sisal hemp qui fournit ce
textile de grande valeur qui est le henequen ou chanvre du Yucatan. Mais l'ex-
ploitation des précieuses fibres que donnent ses feuilles n'a pas encore été tentée
dans la colonie. Et quand on voit la facilité surprenante avec laquelle pousse cette
plante sur le bord de tous les chemins et des routes; et quand, d'autre part, on
considère l'énorme étendue occupée par les broussailles inutiles et les vastes
terrains en friche, on se prend à songer aux merveilleux résultats qu'on obtien-
drait, avec des capitaux suffisants, par l'exploitation méthodique et rationnelle de
ce vulgaire « choka », en prenant comme base de la nouvelle industrie les pro-
cédés de culture et d'extraction mis en pratique depuis longtemps au Mexique et
en d'autres pays d'Amérique.
Je viens de citer les principales cultures et les plus importantes industries
existantes ou susceptibles d'être entreprises à la Réunion. Je n'en ai certes pas
épuisé la liste. Ainsi, on s'occupe actuellement beaucoup de l'exportation des
fruits tropicaux et de leur écoulement sur les marchés lointains. A l'île Bourbon,
où ces produits sont de tout premier ordre, ne conviendrait-il pas de se préoc-
cuper de cette question, de l'étudier de près et de prendre rang parmi les pays
producteurs et exportateurs?
Autre industrie qui pourrait prendre, dans l'île, un grand développement:
l'élevage. Le gros bétail et le mouton vivent et se multiplient facilement sur les
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