Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
188 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ALGÉRIE
Les premiers essais de culture du quinquina en dehors de l'Amérique furent
faits en Afrique, en Algérie. Les Jésuites firent venir en 1849 des plants et des
graines provenant de leur station de Cuzco au centre du Pérou; ces essais n'ont
donné aucun résultat par suite des-conditions climatologiques relativement peu
favorables, mais ces essais furent très profitables aux Indes Néerlandaises.
En 1866 la culture du quinquina fut reprise à Alger avec des plants d'origine
javanaise, mais pendant l'hiver 1867-1868 les plants périrent. De nouveaux essais
furent tentés en 1868 avec des graines expédiées en Algérie par Mac Ivor et par
l'intermédiaire de Markham. Il résulte de tous ces essais que le climat de
l'Algérie n'est pas propice à la culture de cette plante.
ÉGYPTE
On ne semble pas avoir fait mention d'une culture du quinquina en Égypte.
SAINTE-HÉLÈNE
De meilleurs résultats ont été obtenus à Sainte-Hélène. Déjà dès 1814 Roxburgh
avait conseillé la plantation du Cinchona officinalis à Sainte Hélène, pour le trans-
porter de là aux Indes. Mais ce conseil ne fut pas suivi et ce fut eu mai 1868
seulement que des essais furent faits par Chalmers avec un assez beau résultat ;
5.000 plantllles, reçues par l'intermédiaire de Elliot et Mellis, furent plantées à
Dianapeak de 830 à 900 mètres d'altitude et se multiplièrent si bien qu'au bout de
deux ans on comptait 20.000 pieds. Les espèces cultivées étaient : Cinchona succi-
rubra, C. officinalis, C. calisaylt, C. Pahudiana, C. Condaminea. Mais les premiers
résultats favorables ne se mainlinrent point; au bout de cinq ans, et surtout après
le départ de Chalmers, cette culture a périclité. D'après Keade, la nature du sol
n'aurait pas été favorable. En 1874 Hooker prétendait que cette culture pouvait
avoir encore une certaine importance, mais en 1876 elle ne paraît plus attirer
l'attention.
Des essais ultérieurs ne donnèrent aucun résultat et, d'après Morris, il restait,
en 1883, 156 arbres en mauvais état. Actuellement on peut encore trouver à
Dianapeak les restes de plantations de quinquina complètement délaissées.
TÉNÉRIFFE
En 1868, on a fait dans cette grande île des Canaries des essais couronnés d'un
certain succès, dans la vallée de Orotowa; mais l'auteur n'a pu trouver des ren-
seignements sur l'état actuel de ces plantations.
RÉUNION
Les résultats obtenus à la Réunion sont meilleurs. Les plantations ont été com-
mencées par Vinson. En 1868, quatre plants de Cinchona officinalis plantés à Saint-
Denis périrent par suite de la chaleur ; mais à l'aide de graines reçues de Bélanger.
qui depuis 1862 cultivait le quinquina à la Martinique, Vinson obtint de meil-
leurs résultats par suite du transfert de ses cultures à Salazie et à Saint-Guil-
laume à 1.200 mètres d'altitude. Il amena plus tard dans ses plantations des
graines de Cinchona calisaya et de C. Pahudiana de provenance javanaise. Aussi,
d'après Morin, faut-il considérer dès 1871 ces plantations comme totalement
réussies, et des rapports de 1874-1878 et 1880 leur sont absolument favorables.
A la fin de 1879, Trouelte signale l'existence, sur cette île, de 30.000 pieds de
quinquina mesurant de 15 centimètres à 6 mètres de hauteur. Mais si en 1880
ALGÉRIE
Les premiers essais de culture du quinquina en dehors de l'Amérique furent
faits en Afrique, en Algérie. Les Jésuites firent venir en 1849 des plants et des
graines provenant de leur station de Cuzco au centre du Pérou; ces essais n'ont
donné aucun résultat par suite des-conditions climatologiques relativement peu
favorables, mais ces essais furent très profitables aux Indes Néerlandaises.
En 1866 la culture du quinquina fut reprise à Alger avec des plants d'origine
javanaise, mais pendant l'hiver 1867-1868 les plants périrent. De nouveaux essais
furent tentés en 1868 avec des graines expédiées en Algérie par Mac Ivor et par
l'intermédiaire de Markham. Il résulte de tous ces essais que le climat de
l'Algérie n'est pas propice à la culture de cette plante.
ÉGYPTE
On ne semble pas avoir fait mention d'une culture du quinquina en Égypte.
SAINTE-HÉLÈNE
De meilleurs résultats ont été obtenus à Sainte-Hélène. Déjà dès 1814 Roxburgh
avait conseillé la plantation du Cinchona officinalis à Sainte Hélène, pour le trans-
porter de là aux Indes. Mais ce conseil ne fut pas suivi et ce fut eu mai 1868
seulement que des essais furent faits par Chalmers avec un assez beau résultat ;
5.000 plantllles, reçues par l'intermédiaire de Elliot et Mellis, furent plantées à
Dianapeak de 830 à 900 mètres d'altitude et se multiplièrent si bien qu'au bout de
deux ans on comptait 20.000 pieds. Les espèces cultivées étaient : Cinchona succi-
rubra, C. officinalis, C. calisaylt, C. Pahudiana, C. Condaminea. Mais les premiers
résultats favorables ne se mainlinrent point; au bout de cinq ans, et surtout après
le départ de Chalmers, cette culture a périclité. D'après Keade, la nature du sol
n'aurait pas été favorable. En 1874 Hooker prétendait que cette culture pouvait
avoir encore une certaine importance, mais en 1876 elle ne paraît plus attirer
l'attention.
Des essais ultérieurs ne donnèrent aucun résultat et, d'après Morris, il restait,
en 1883, 156 arbres en mauvais état. Actuellement on peut encore trouver à
Dianapeak les restes de plantations de quinquina complètement délaissées.
TÉNÉRIFFE
En 1868, on a fait dans cette grande île des Canaries des essais couronnés d'un
certain succès, dans la vallée de Orotowa; mais l'auteur n'a pu trouver des ren-
seignements sur l'état actuel de ces plantations.
RÉUNION
Les résultats obtenus à la Réunion sont meilleurs. Les plantations ont été com-
mencées par Vinson. En 1868, quatre plants de Cinchona officinalis plantés à Saint-
Denis périrent par suite de la chaleur ; mais à l'aide de graines reçues de Bélanger.
qui depuis 1862 cultivait le quinquina à la Martinique, Vinson obtint de meil-
leurs résultats par suite du transfert de ses cultures à Salazie et à Saint-Guil-
laume à 1.200 mètres d'altitude. Il amena plus tard dans ses plantations des
graines de Cinchona calisaya et de C. Pahudiana de provenance javanaise. Aussi,
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réussies, et des rapports de 1874-1878 et 1880 leur sont absolument favorables.
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