Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
liS REVUE DES CULTURES COLONIALES
loux roulés; enfin une couche profonde d'argile, passant du rouge brique au
jaune très clair. La couche de sable est peu épaisse et a été entraînée par la force
des eaux, avec de fines particules d'argile, vers les parties inférieures, pour
former de vastes plateaux sablonneux tels qu'il en existe à Bat-trieu.
Les sols dont il s'agit et où pousse le cây giô sont donc des terrains d'alluvions,
riches en humus, aérés par suite de la présence de sables, et facilement irri-
gables. L'eau des pluies, entraînant l'humus une fois décomposé, dans les parties
profondes du sol, s'écoule ensuite parmi les cailloux qui facilitent l'infiltration,
de sorte qu il n'y a jamais de stagnation possible capable de nuire à la culture
de la plante. Mais parfois la couche humiqut', qui n'a pas eu le temps nécessaire
de s'incorporer au sol, se déplace à la suite de fortes pluies, et c'est pourquoi,
suivant l'inclinaison du terrain et le mouvement des couches, on observe des
différences de végétations très sensibles, à des intervalles relativement faibles.
Le cây giô s'accommode facilement des variations de température du climat
tonkinois. Il résiste aux fortes chaleurs de l'été, tout en exigeant une certaine
fraîcheur du sol. On le cultive dans les contre-bas des terrains mamelonnés où
la couche humifère est abondante et où il semble que sa végétation s'accomplit
dans de bonnes conditions. L'indigène ne fume pas le sol, ou très rarement. Il
se contente, à l'époque de la récolte, c'est-à-dire au moment où s'effectue la
coupe des rejets, d'etreuiller sur place les tiges qu'il arrache à la main par une
torsion vigoureuse exercée à la base du sarment, ou qu'il sectionne à l'aide d'un
couteau tranchant, à lame recourbée. C'est le seul apport, sous cette forme
organique, qui ne demande d'ailleurs aucun surcroît de main-d'œuvre et qui
s'exécute avec rapidité, dont il peut être fait mention.
Culture. L'arbre à papier s'ensemence d'abord en pépinière, à une profon-
deur de 6 à 8 centimètres. Cette opération a lieu dans le courant des mois de
février ou de mars, suivant l'intensité des chaleurs; la terre a été remuée et
fumée au préalable avec des déchets de paddy. Si la température gêne la crois-
sance des jeunes plants, on les protège à l'aide d'écrans formés de feuilles de
latanier.
L'année suivante, à la même époque, les pieds sont repiqués en terrains pré-
parés à l'avance, où l'on a eu soin de brûler sur place les mauvaises herbes et
autres végétations qui recouvrent le sol, et d'extirper toutes les racines pouvant
s'opposer en quelque manière à l'adaptation et au fonctionnement des poils
radicaux de la jeune plante.
Le repiquage se fait en carré, à une profondeur de ODltO à 0m12, et à 0m75
ou 1 mètre de distance environ (les tiges mesurent, à ce moment, de OmaO
à 0m70 de hauteur).
Cette règle n'est pas générale; dans les huyêns de Thanh-ba et de Cam-khé,
la transplantation a lieu à des intervalles ne dépassant pas om25 à 0m30 au
maximum; à Thai-nguyên, cette distance ne serait pas dépassée, mais le repi-
quage aurait lieu vers les mois d'août-septembre, au lieu de février ou mars.
Nous ne garantissons pas ce renseignement.
Cette façon d'opérer pourrait surprendre ceux qui voient dans cette inobser-
vance des bonnes règles culturales une méthode défectueuse et nuisible à la
bonne marche d'une plantation, mais elle s'explique par les considérations
suivantes. Il y a lieu en effet de tenir compte de l'emplacement des cultures;
situées dans les parties basses des mamelons, elles sont exposées aux effets
funestes des ravinements qui par la suite arrivent à déplacer le sol; d'où écra-
loux roulés; enfin une couche profonde d'argile, passant du rouge brique au
jaune très clair. La couche de sable est peu épaisse et a été entraînée par la force
des eaux, avec de fines particules d'argile, vers les parties inférieures, pour
former de vastes plateaux sablonneux tels qu'il en existe à Bat-trieu.
Les sols dont il s'agit et où pousse le cây giô sont donc des terrains d'alluvions,
riches en humus, aérés par suite de la présence de sables, et facilement irri-
gables. L'eau des pluies, entraînant l'humus une fois décomposé, dans les parties
profondes du sol, s'écoule ensuite parmi les cailloux qui facilitent l'infiltration,
de sorte qu il n'y a jamais de stagnation possible capable de nuire à la culture
de la plante. Mais parfois la couche humiqut', qui n'a pas eu le temps nécessaire
de s'incorporer au sol, se déplace à la suite de fortes pluies, et c'est pourquoi,
suivant l'inclinaison du terrain et le mouvement des couches, on observe des
différences de végétations très sensibles, à des intervalles relativement faibles.
Le cây giô s'accommode facilement des variations de température du climat
tonkinois. Il résiste aux fortes chaleurs de l'été, tout en exigeant une certaine
fraîcheur du sol. On le cultive dans les contre-bas des terrains mamelonnés où
la couche humifère est abondante et où il semble que sa végétation s'accomplit
dans de bonnes conditions. L'indigène ne fume pas le sol, ou très rarement. Il
se contente, à l'époque de la récolte, c'est-à-dire au moment où s'effectue la
coupe des rejets, d'etreuiller sur place les tiges qu'il arrache à la main par une
torsion vigoureuse exercée à la base du sarment, ou qu'il sectionne à l'aide d'un
couteau tranchant, à lame recourbée. C'est le seul apport, sous cette forme
organique, qui ne demande d'ailleurs aucun surcroît de main-d'œuvre et qui
s'exécute avec rapidité, dont il peut être fait mention.
Culture. L'arbre à papier s'ensemence d'abord en pépinière, à une profon-
deur de 6 à 8 centimètres. Cette opération a lieu dans le courant des mois de
février ou de mars, suivant l'intensité des chaleurs; la terre a été remuée et
fumée au préalable avec des déchets de paddy. Si la température gêne la crois-
sance des jeunes plants, on les protège à l'aide d'écrans formés de feuilles de
latanier.
L'année suivante, à la même époque, les pieds sont repiqués en terrains pré-
parés à l'avance, où l'on a eu soin de brûler sur place les mauvaises herbes et
autres végétations qui recouvrent le sol, et d'extirper toutes les racines pouvant
s'opposer en quelque manière à l'adaptation et au fonctionnement des poils
radicaux de la jeune plante.
Le repiquage se fait en carré, à une profondeur de ODltO à 0m12, et à 0m75
ou 1 mètre de distance environ (les tiges mesurent, à ce moment, de OmaO
à 0m70 de hauteur).
Cette règle n'est pas générale; dans les huyêns de Thanh-ba et de Cam-khé,
la transplantation a lieu à des intervalles ne dépassant pas om25 à 0m30 au
maximum; à Thai-nguyên, cette distance ne serait pas dépassée, mais le repi-
quage aurait lieu vers les mois d'août-septembre, au lieu de février ou mars.
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bonne marche d'une plantation, mais elle s'explique par les considérations
suivantes. Il y a lieu en effet de tenir compte de l'emplacement des cultures;
situées dans les parties basses des mamelons, elles sont exposées aux effets
funestes des ravinements qui par la suite arrivent à déplacer le sol; d'où écra-
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