Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
114 REVUE DES CULTURES COLONIALES
du tronc, jusqu'aux premières feuilles, comporte 3 mètres, la hauteur tetale de
la plante jusqu'au sommet des feuilles, 7 mètres. A la base, la tige mesurait de
pn56 à lm62 de circonférence ; toutes ces mesures correspondent à des pieds
bien développés de deux ans d'âge.
Les feuilles sont d'un vert gai, plus pâles en dessous qu'au dessus, assez
minces. Elles sont découpées en morceaux par les indigènes de Wakame et de
Waluguru et employées comme tabac à priser. Les feuilles atteignent jusqu'à
4m95 de long et 0m98 de large, la nervure de la feuille d'un vert jaunâtre est
assez épaisse.
L'inflorescence est très jolie, elle apparaît comme un gigantesque bouton de
rose. Les bractées sont grandes, d'un beau vert, ovales, lancéolées, vertes exté-
rieurement, blanchâtres intérieurement, à bord vert; elles mesurent jusqu'à
64 centimètres de long.
Les fleurs sont axillaires, d'un blanc verdâtre de 15 à 17 centimètres de long.
L'infrutescence comprend de 100 à 150 fruits de 8 centimètres environ de long et
d'un vert jaunâtre à maturité. L'écorce de ce fruit est très amère, la pulpe
orangée n'a guère de goût. Les fruits sont mangés par les singes et les oiseaux.
Ils contiennent environ 30 graines, de 2 centimètres de long et 17 millimètres de
largeur, anguleuses, aplaties; leur couleur est d'un noir grisâtre. Les indigènes
percent les graines et en fabriquent des bracelets; dans le Bagamayo, on obtient
une couleur noir foncé en frottant les graines avec de l'huile.
Ce bananier se rencontre uniquement dans la forêt où il se développe rapi-
dement dans les clairières; il demande un terrain ombragé et humide. Les graines
germent très rapidement. Les fleurs et les fruits se rencontrent pendant tout le
courant de l'année, mais surtout en avril et mai.
La floraison se fait généralement vers la fin de la deuxième année, les fruits
mûrissent plus rapidement que ceux du Musa paradkiaca. La multiplication ne se
fait pas par rejets.
La grande valeur de ce bananier réside dans ses fibres ; celles-ci, légères, sont
très résistantes à l'action de l'eau et très soyeuses. Un tronc fournit de 150 à
200 grammes de fibres; mais les indigènes n'en connaissent pas jusqu'à ce jour
la valeur.
Une note sur la culture et l'obtention de cette fibre, accompagnée de figures,
sera publiée ultérieurement.
QUE PEUT-ON OBTENIR PAR LA TAILLE DES RACINES
CHEZ LE CACAOYER? (1)
Les données théoriques relatives à la taille des racines lors de la transplanta-
tion de jeunes arbres conduisent à cette conclusion, que cette taille a pour but
d'équilibrer les organes aériens et les organes souterrains; c'est à-dire que
l'on taille : 1° toutes les racines endommagées lors de la transplantation ; 2° on
enlève des rameaux porteurs de feuilles en quantité suffisante pour que L'évapo-
(1) L'article que nous avons résumé sur la taille des racines, en particulier chez le caféier, nous
a amené à donner également le résumé de celui-ci qui a paru dans les fascicules 6, 7 du De Cul-
tuur Gids, Malang, 1903.
du tronc, jusqu'aux premières feuilles, comporte 3 mètres, la hauteur tetale de
la plante jusqu'au sommet des feuilles, 7 mètres. A la base, la tige mesurait de
pn56 à lm62 de circonférence ; toutes ces mesures correspondent à des pieds
bien développés de deux ans d'âge.
Les feuilles sont d'un vert gai, plus pâles en dessous qu'au dessus, assez
minces. Elles sont découpées en morceaux par les indigènes de Wakame et de
Waluguru et employées comme tabac à priser. Les feuilles atteignent jusqu'à
4m95 de long et 0m98 de large, la nervure de la feuille d'un vert jaunâtre est
assez épaisse.
L'inflorescence est très jolie, elle apparaît comme un gigantesque bouton de
rose. Les bractées sont grandes, d'un beau vert, ovales, lancéolées, vertes exté-
rieurement, blanchâtres intérieurement, à bord vert; elles mesurent jusqu'à
64 centimètres de long.
Les fleurs sont axillaires, d'un blanc verdâtre de 15 à 17 centimètres de long.
L'infrutescence comprend de 100 à 150 fruits de 8 centimètres environ de long et
d'un vert jaunâtre à maturité. L'écorce de ce fruit est très amère, la pulpe
orangée n'a guère de goût. Les fruits sont mangés par les singes et les oiseaux.
Ils contiennent environ 30 graines, de 2 centimètres de long et 17 millimètres de
largeur, anguleuses, aplaties; leur couleur est d'un noir grisâtre. Les indigènes
percent les graines et en fabriquent des bracelets; dans le Bagamayo, on obtient
une couleur noir foncé en frottant les graines avec de l'huile.
Ce bananier se rencontre uniquement dans la forêt où il se développe rapi-
dement dans les clairières; il demande un terrain ombragé et humide. Les graines
germent très rapidement. Les fleurs et les fruits se rencontrent pendant tout le
courant de l'année, mais surtout en avril et mai.
La floraison se fait généralement vers la fin de la deuxième année, les fruits
mûrissent plus rapidement que ceux du Musa paradkiaca. La multiplication ne se
fait pas par rejets.
La grande valeur de ce bananier réside dans ses fibres ; celles-ci, légères, sont
très résistantes à l'action de l'eau et très soyeuses. Un tronc fournit de 150 à
200 grammes de fibres; mais les indigènes n'en connaissent pas jusqu'à ce jour
la valeur.
Une note sur la culture et l'obtention de cette fibre, accompagnée de figures,
sera publiée ultérieurement.
QUE PEUT-ON OBTENIR PAR LA TAILLE DES RACINES
CHEZ LE CACAOYER? (1)
Les données théoriques relatives à la taille des racines lors de la transplanta-
tion de jeunes arbres conduisent à cette conclusion, que cette taille a pour but
d'équilibrer les organes aériens et les organes souterrains; c'est à-dire que
l'on taille : 1° toutes les racines endommagées lors de la transplantation ; 2° on
enlève des rameaux porteurs de feuilles en quantité suffisante pour que L'évapo-
(1) L'article que nous avons résumé sur la taille des racines, en particulier chez le caféier, nous
a amené à donner également le résumé de celui-ci qui a paru dans les fascicules 6, 7 du De Cul-
tuur Gids, Malang, 1903.
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