Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
112 REVUE DES CULTURES COLONIALES
mucilage à employer est déterminée par l'expérience. Une femme peut,à l'aide de sa
passoire en bambou, faire 600 feuilles de papier par jour, et, d'après les rensei-
gnements obtenus, ce papier vaut 94 cents par 100 feuilles. Il est très intéressant
d'observer avec quelle adresse l'opérateur enlève le récipient à pâte, une sorte ae
crible à moitié plein, le secoue pendant une seconde ou deux afin que l'eau puisse
s'égoutter, puis renverse le tamis sur les feuilles faites antérieurement, et laisse
une couche sur les feuilles. A l'aide d'une presse à bras, l'eau est exprimée
du tas de papier, et les feuilles isolées sont enlevées une à une, mises sur des
planches et brossées à l'aide de brosses tout comme le font les tapissiers collant les
papiers aux murs; ces feuilles sont mises à sécher au soleil, puis mises en ballots
et expédiées à dos de cheval ou d'autres animaux domestiques au marché le plus
rapproché.
Dans une seule ville du Japon, on emploie des machines pour la manufacture
de qualités assez fines de papier de Mitsumata destinées àl'exportation vers l'Amé-
rique. Ces machines sont rotatives, elles possèdent des récipients chauffés à
la vapeur, des cuves pour la macération de la pulpe dans la soude et des réci-
pients pour séparer les fibres, etc. Dans cette manufacture, on employait encore
la passoire en bambou pour fabriquer les feuilles, de sorte que ces papiers étaient
encore classés comme faits à la main.
Les ouvriers séparant l'écorce externe de l'écorce interne touchent 9 à 10 cents
(or) par jour ; il est probable que cette opération pourrait être faite à la machine.
11 en est de même de la manœuvre de la passoire. La machinerie moderne a
résolu des questions plus compliquées que celle-là.
MANUFACTURE DE PAPIER CUIR
« Tsuboya » est un papier d'aspect particulier. Il a l'apparenee de la toile à
calquer, mais rappelle plutôt par sa texture un cuir fin, tout en étant plus ou
moins translucide comme de la peau de porc huilée. Dans la province de Ise
(Japon), il y a plusieurs fabricants de blagues à tabac qui emploient uniquement
le papier cuir, et la manière dont ils s'y prennent pour faire ce papier est vrai-
ment remarquable. Yamada, — où Seibei Iteke, probablement un des plus
grands marchands de ce produit, a son échoppe, — est un pèlerinage renommé
et depuis plusieurs générations Iteke et d'autres y ont vendu des blagues
à tabac, car c'est une habitude de rapporter en souvenir de ce pèlerinage un
sachet en papier. Quelques-uns de ces papiers cuir sont lisses et transparents,
d'autres sont rugueux et ornés de dessins de couleurs variées. C'est, somme toute,
une sorte de carton huilé, plissé.
Un carton épais, souple, dénommé « Onayashi » et fabriqué à l'aide de fibres
corticales dans les environs de Gifu, est importé en grande quantité à Yamada.
Avant d'être préparé, il est mou et cassant comme tous les cartons. Pour opérer
te transformation, les feuilles sont humectées, puis enroulées autour d'un bâton
cylindrique de l'épaisseur d'un bâton de brosse. Plusieurs feuilles de papier sont
enroulées autour du bâton, séparées entre elles par des feuilles de papier imbi-
bées du suc de Persimmons; le rouleau est enfin enroulé d'étoffe liée aux deux
extrémités. Ce rouleau, dont le bâton ressort aux deux extrémités, est mis sur
un levier de manière qu'une des extrémités proéminentes du bâton passe au tra-
vers d'un trou pratiqué dans le levier, l'autre dans un trou du sol. L'ouvrier pèse
alors sur le levier et continue à presser jusqu'à ce que le rouleau, qui primiti-
mucilage à employer est déterminée par l'expérience. Une femme peut,à l'aide de sa
passoire en bambou, faire 600 feuilles de papier par jour, et, d'après les rensei-
gnements obtenus, ce papier vaut 94 cents par 100 feuilles. Il est très intéressant
d'observer avec quelle adresse l'opérateur enlève le récipient à pâte, une sorte ae
crible à moitié plein, le secoue pendant une seconde ou deux afin que l'eau puisse
s'égoutter, puis renverse le tamis sur les feuilles faites antérieurement, et laisse
une couche sur les feuilles. A l'aide d'une presse à bras, l'eau est exprimée
du tas de papier, et les feuilles isolées sont enlevées une à une, mises sur des
planches et brossées à l'aide de brosses tout comme le font les tapissiers collant les
papiers aux murs; ces feuilles sont mises à sécher au soleil, puis mises en ballots
et expédiées à dos de cheval ou d'autres animaux domestiques au marché le plus
rapproché.
Dans une seule ville du Japon, on emploie des machines pour la manufacture
de qualités assez fines de papier de Mitsumata destinées àl'exportation vers l'Amé-
rique. Ces machines sont rotatives, elles possèdent des récipients chauffés à
la vapeur, des cuves pour la macération de la pulpe dans la soude et des réci-
pients pour séparer les fibres, etc. Dans cette manufacture, on employait encore
la passoire en bambou pour fabriquer les feuilles, de sorte que ces papiers étaient
encore classés comme faits à la main.
Les ouvriers séparant l'écorce externe de l'écorce interne touchent 9 à 10 cents
(or) par jour ; il est probable que cette opération pourrait être faite à la machine.
11 en est de même de la manœuvre de la passoire. La machinerie moderne a
résolu des questions plus compliquées que celle-là.
MANUFACTURE DE PAPIER CUIR
« Tsuboya » est un papier d'aspect particulier. Il a l'apparenee de la toile à
calquer, mais rappelle plutôt par sa texture un cuir fin, tout en étant plus ou
moins translucide comme de la peau de porc huilée. Dans la province de Ise
(Japon), il y a plusieurs fabricants de blagues à tabac qui emploient uniquement
le papier cuir, et la manière dont ils s'y prennent pour faire ce papier est vrai-
ment remarquable. Yamada, — où Seibei Iteke, probablement un des plus
grands marchands de ce produit, a son échoppe, — est un pèlerinage renommé
et depuis plusieurs générations Iteke et d'autres y ont vendu des blagues
à tabac, car c'est une habitude de rapporter en souvenir de ce pèlerinage un
sachet en papier. Quelques-uns de ces papiers cuir sont lisses et transparents,
d'autres sont rugueux et ornés de dessins de couleurs variées. C'est, somme toute,
une sorte de carton huilé, plissé.
Un carton épais, souple, dénommé « Onayashi » et fabriqué à l'aide de fibres
corticales dans les environs de Gifu, est importé en grande quantité à Yamada.
Avant d'être préparé, il est mou et cassant comme tous les cartons. Pour opérer
te transformation, les feuilles sont humectées, puis enroulées autour d'un bâton
cylindrique de l'épaisseur d'un bâton de brosse. Plusieurs feuilles de papier sont
enroulées autour du bâton, séparées entre elles par des feuilles de papier imbi-
bées du suc de Persimmons; le rouleau est enfin enroulé d'étoffe liée aux deux
extrémités. Ce rouleau, dont le bâton ressort aux deux extrémités, est mis sur
un levier de manière qu'une des extrémités proéminentes du bâton passe au tra-
vers d'un trou pratiqué dans le levier, l'autre dans un trou du sol. L'ouvrier pèse
alors sur le levier et continue à presser jusqu'à ce que le rouleau, qui primiti-
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