Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1904 05 février 1904
Description : 1904/02/05 (A8,N142,T14). 1904/02/05 (A8,N142,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321748
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
7-2 REVUE DES CULTUHES COLONIALES
on peut les considérer comme représentant la moyenne, la plus atténuée des
principaux points du littoral. t
Or, on y a noté, ainsi que l'ont démontré des graphiques précédents, des
minimas apsolus de — 50 et de — 6° à OmlO au-dessus du sol.
Pour éviter toute confusion, il faut rappeler que toutes les autres observations
consignées ci-dessus sont faites à 2m60 de hauteur, avec des instruments qui ne
sont pas nus : la température prise aux environs du sol et en pleine campagne
aurait donné des chiffres plus exagérés, mais plus conformes à l'état réel du
milieu agricole.
En présence de cette période hivernale, si caractérisée par de tels minimas
sévissant sur l'ensemble du territoire, on se demande comment la théorie si dan-
gereuse de l'acclimatation des végétaux tropicaux peut encore résister. Un gou-
verneur général, M. Cambon, avait bien reconnu cette météorologie particulière
avec ses rigueurs hivernales, aussi avait-il décidé une station d'essais dans de
tels milieux. Mais la question a dévoyé : on a choisi un point à la porte d'Alger
dans une région littorale et de culture intensive où les agriculteurs n'ont nulle-
ment besoin des conseils de l'officialité. En même temps on détruisait avec
solennité la Bergerie nationale de Moudjebeur, ce poste avancé de l'agriculture
rationnelle dans les Hauts-Plateaux, institution qui avait toujours été soutenue
et encouragée par les gouverneurs qui connaissaient l'Algérie dans son ensemble.
FHOIDS TARDIFS OU PRINTANIERS
Dans le chapitre précédent on trouve quelques indications sur des froids
d'avril et de mai en 1901, mais non anormaux, et qui se sont produits là dans
une forme très atténuée. Souvent ces abaissements de température à cette
époque causent des dégâts considérables et sont une cause trop ignorée de la
réduction du rendement des récoltes : la colonisation nouvelle qui s'avance sur
les Hauts-Plateaux verra la variation de ses cultures bien réduite par leur action.
Le mois de mai 1902 fournit un remarquable exemple, quoique peu commun,
de l'intensité de ces froids printaniers sur la ligne des faîtes, sur les Hauts-Pla-
teaux notamment et aussi sur les versants méditerranéens, jusqu'à une altitude
relativement faible : l'agriculture algérienne en a terriblement souffert.
Ces abaissements de température, si fortement accentués au-dessous de zéro au
moment où la végétation était en pleine activité, ont une origine mal déterminée
faute d'observations suffisantes, puisqu'il est difficile de dire s'ils ont eu pour
cause le refroidissement de la masse d'air sous un mouvement général de
l'atmosphère ou des phénomènes de rayonnement : dans tous les cas, ils ont
coïncidé avec une période de même nature en France qui y a causé de graves
dégâts.
En Algérie, des pluies peu abondantes, mais froides, contenaient fréquem-
ment de la grêle formée ou presque fondue, alternant avec des vents glaciaux.
Dans là première décade du mois, tous les vignobles de la ligne des faîtes, de
l'Ouest à l'Est, Soukharras, Constantine, Bel-Abbés, Mascara, Saïda, etc., sont
fortement atteints par le froid. v
Le 8 mai, on signale — 7° dans les environs de Sétif et des températures ana-
logues jusqu'à Bordj-Bou - Arréridj, puis dans le Serzou, et quelques jours après
on apprend que les céréales au moment de l'épiage sont gelées et même dans
certains cas, les fourrages naturels
on peut les considérer comme représentant la moyenne, la plus atténuée des
principaux points du littoral. t
Or, on y a noté, ainsi que l'ont démontré des graphiques précédents, des
minimas apsolus de — 50 et de — 6° à OmlO au-dessus du sol.
Pour éviter toute confusion, il faut rappeler que toutes les autres observations
consignées ci-dessus sont faites à 2m60 de hauteur, avec des instruments qui ne
sont pas nus : la température prise aux environs du sol et en pleine campagne
aurait donné des chiffres plus exagérés, mais plus conformes à l'état réel du
milieu agricole.
En présence de cette période hivernale, si caractérisée par de tels minimas
sévissant sur l'ensemble du territoire, on se demande comment la théorie si dan-
gereuse de l'acclimatation des végétaux tropicaux peut encore résister. Un gou-
verneur général, M. Cambon, avait bien reconnu cette météorologie particulière
avec ses rigueurs hivernales, aussi avait-il décidé une station d'essais dans de
tels milieux. Mais la question a dévoyé : on a choisi un point à la porte d'Alger
dans une région littorale et de culture intensive où les agriculteurs n'ont nulle-
ment besoin des conseils de l'officialité. En même temps on détruisait avec
solennité la Bergerie nationale de Moudjebeur, ce poste avancé de l'agriculture
rationnelle dans les Hauts-Plateaux, institution qui avait toujours été soutenue
et encouragée par les gouverneurs qui connaissaient l'Algérie dans son ensemble.
FHOIDS TARDIFS OU PRINTANIERS
Dans le chapitre précédent on trouve quelques indications sur des froids
d'avril et de mai en 1901, mais non anormaux, et qui se sont produits là dans
une forme très atténuée. Souvent ces abaissements de température à cette
époque causent des dégâts considérables et sont une cause trop ignorée de la
réduction du rendement des récoltes : la colonisation nouvelle qui s'avance sur
les Hauts-Plateaux verra la variation de ses cultures bien réduite par leur action.
Le mois de mai 1902 fournit un remarquable exemple, quoique peu commun,
de l'intensité de ces froids printaniers sur la ligne des faîtes, sur les Hauts-Pla-
teaux notamment et aussi sur les versants méditerranéens, jusqu'à une altitude
relativement faible : l'agriculture algérienne en a terriblement souffert.
Ces abaissements de température, si fortement accentués au-dessous de zéro au
moment où la végétation était en pleine activité, ont une origine mal déterminée
faute d'observations suffisantes, puisqu'il est difficile de dire s'ils ont eu pour
cause le refroidissement de la masse d'air sous un mouvement général de
l'atmosphère ou des phénomènes de rayonnement : dans tous les cas, ils ont
coïncidé avec une période de même nature en France qui y a causé de graves
dégâts.
En Algérie, des pluies peu abondantes, mais froides, contenaient fréquem-
ment de la grêle formée ou presque fondue, alternant avec des vents glaciaux.
Dans là première décade du mois, tous les vignobles de la ligne des faîtes, de
l'Ouest à l'Est, Soukharras, Constantine, Bel-Abbés, Mascara, Saïda, etc., sont
fortement atteints par le froid. v
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