Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1904 05 février 1904
Description : 1904/02/05 (A8,N142,T14). 1904/02/05 (A8,N142,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321748
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
94 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de cellulose; certains échantillons ont donné à l'analyse de meilleurs résultats. Analysés comparati-
vement avec des fibres authentiques d'Hibiscus cnmiabiuus, les résultats ont été assez semblables
et montrent l'analogie avec le jute. Cette plante paraît cependant devoir mériter l'attention. Comme
elle est répandue dans diverses régions tropicales, il est utile, croyons-nous, de réattirer l'attention
sur cette plante.
— D'après le « Journal de Saint-Pétersbourg », les expériences entreprises sur la culture du
coton dans le district de Terek (Caucase), pendant l'été dernier, ont donné de si brillants résultats
que cette culture est destinée à acquérir un grand développement..Le rendement a été de 1.000 livres
* de coton par 2,7 acres.
— M. Cousins publie dans le nI) 11, 1903, du « Bulletin of the Department of Agriculture » de
la Jamaïque une série d'analyses de fruits de diverses variétés d'ananas et de mangues, tableaux
qui montrent la grande variété de composition de ces fruits.
— Parmi les produits exportés de la Turquie d'Asie, on peut citer parmi les produits ayant cer-
tains rapports avec les grandes cultures coloniales l'opium dont la récolte de 1903 a été éprouvée
et le sésame. Cette dernière graine se cultive en plusieurs variétés : Cassaba, Aïdin, Baindir,
Alascheïr; les plus appréciées sont celles de Cassaba et d'Aidin, donnant le meilleur rendement en
huile ; cette dernière est en grande partie consommée sur place. Les prix sont relativement élevés; ils
varient de 42 à 47 francs les 100 kilos; cette élévation du prix est due aux faibles récoltes, aux
besoins du pays et à la grande demande de l'exportation qui se fait par Smyrne. On n'a pas encore
de renseignements précis sur la récolte de 1903, mais tout fait prévoir que les prix élevés se main-
tiendront.
— D'après des renseignements assez récents, la récolte d'indigo dépassera en 1903 assez nota-
blement celle de 1902.
— M. le Dr A. Loir a publié dans la « Revue générale des Sciences », 21, 1903, une intéres-
sante étude ethnographique sur les indigènes de la Rhodésie, accompagnée de superbes clichés pho-
tographiques. Une partie de cette étude intéressera peut-être un peu particulièrement les lecteurs de
la « Revue", c'est celle dans laquelle il décrit la préparation de la bière de maïs ou de sorgho.
Les grains de ces graminées sont réduits en poudre à l'aide d'une pierre ronde; cette farine est
ensuite mélangée à de l'eau dans de grands vases subglobuleux d'argile pouvant contenir 30 à
40 litres. Le mélange est porté à l'ébullition, puis abandonné à lui-même en ayant soin de ne pas
recouvrir les vases. Le liquide se refroidit et les insectes qui s'y noient apportent les levures
nécessaires à la fermentation. A ce moment, on ajoute du grain malté et la fermentation devient
tumultueuse. La liqueur est alors filtrée et elle est prête à être consommée.
— Nous extrayons d'un rapport sur le commerce de Rotterdam, en 1902, quelques indications qui
ont pour les produits coloniaux une importance assez grande. L'huile de graine de coton est devei-
nue un article important pour le marché de cette ville qui la fournit en qualité supérieure aux
fabriques de margarine du pays et en qualité inférieure aux savonneries. Cette huile est également
exportée en Allemagne, en Belgique et en Suisse. C'est naturellement des Etats-Unis que provient
la plus grande quantité du produit amené en Hollande. Ce rapport signale également la première
apparition sur le marché de l'huile de coco, qui est très demandée également dans la préparation
de la margarine. Depuis que l'on est parvenu à neutraliser cette huile, ce produit est appelé à un
certain succès, il est vendu sous le nom de cocotine ou végetaline et est amené sur le marché
hollandais, soit de Marseille, soit de Londres, Aarhuus et même de Termonde (Belgique) ; aussi les
Hollandais se sont-ils demandé s'il n'y aurait pas intérêt pour eux à fabriquer ce produit dans le
pays et d'étendre par ce fait leurs relations commerciales avec les Indes anglaises.
— Le même périodique donne au sujet de la croissance et du rendement du Citstilloa quelques
renseignements utiles. La croissance de ces caoutchoutiers est assez rapide. En effet, d'après les
données de M. R. L. Proudlock, curateur des jardins et parcs des Nilgiris, des arbres plantés en
1898 mesuraient :
en 1901. 12 pieds de haut et 1 pied de circonférence à la base;
en 1902. 18 — 1 — 8 inches ;
en 1903. 26 — 10 inches 2 — 1 inche.
Ces arbres ont fleuri, en 1902, pour la première fois; mais, ils ont donné des graines en avril et
mai 1902. Le cycle d'évolution est donc, dans le Brulior, de 5 années; en 1902, les recherches sur le
latex ont prouvé que ces plantes donnaient une masse gommeuse qui ne possédait pas les propriétés
du vrai caoutchouc; en 1903, le latex fourni par les mêmes arbres a donné un produit de qualité
intermédiaire entre la masse gommeuse citée plus haut et un caoutchouc de bonne qualité. Ce qui
prouve que chez cette espèce la plante ne donne un produit exploitable que vers le moment ou
après l'époque de la maturation des fruits.
Le même rapport donne sur la croissance du Silk Rubber du Lagos, rapporté au Funtuiuia afri-
de cellulose; certains échantillons ont donné à l'analyse de meilleurs résultats. Analysés comparati-
vement avec des fibres authentiques d'Hibiscus cnmiabiuus, les résultats ont été assez semblables
et montrent l'analogie avec le jute. Cette plante paraît cependant devoir mériter l'attention. Comme
elle est répandue dans diverses régions tropicales, il est utile, croyons-nous, de réattirer l'attention
sur cette plante.
— D'après le « Journal de Saint-Pétersbourg », les expériences entreprises sur la culture du
coton dans le district de Terek (Caucase), pendant l'été dernier, ont donné de si brillants résultats
que cette culture est destinée à acquérir un grand développement..Le rendement a été de 1.000 livres
* de coton par 2,7 acres.
— M. Cousins publie dans le nI) 11, 1903, du « Bulletin of the Department of Agriculture » de
la Jamaïque une série d'analyses de fruits de diverses variétés d'ananas et de mangues, tableaux
qui montrent la grande variété de composition de ces fruits.
— Parmi les produits exportés de la Turquie d'Asie, on peut citer parmi les produits ayant cer-
tains rapports avec les grandes cultures coloniales l'opium dont la récolte de 1903 a été éprouvée
et le sésame. Cette dernière graine se cultive en plusieurs variétés : Cassaba, Aïdin, Baindir,
Alascheïr; les plus appréciées sont celles de Cassaba et d'Aidin, donnant le meilleur rendement en
huile ; cette dernière est en grande partie consommée sur place. Les prix sont relativement élevés; ils
varient de 42 à 47 francs les 100 kilos; cette élévation du prix est due aux faibles récoltes, aux
besoins du pays et à la grande demande de l'exportation qui se fait par Smyrne. On n'a pas encore
de renseignements précis sur la récolte de 1903, mais tout fait prévoir que les prix élevés se main-
tiendront.
— D'après des renseignements assez récents, la récolte d'indigo dépassera en 1903 assez nota-
blement celle de 1902.
— M. le Dr A. Loir a publié dans la « Revue générale des Sciences », 21, 1903, une intéres-
sante étude ethnographique sur les indigènes de la Rhodésie, accompagnée de superbes clichés pho-
tographiques. Une partie de cette étude intéressera peut-être un peu particulièrement les lecteurs de
la « Revue", c'est celle dans laquelle il décrit la préparation de la bière de maïs ou de sorgho.
Les grains de ces graminées sont réduits en poudre à l'aide d'une pierre ronde; cette farine est
ensuite mélangée à de l'eau dans de grands vases subglobuleux d'argile pouvant contenir 30 à
40 litres. Le mélange est porté à l'ébullition, puis abandonné à lui-même en ayant soin de ne pas
recouvrir les vases. Le liquide se refroidit et les insectes qui s'y noient apportent les levures
nécessaires à la fermentation. A ce moment, on ajoute du grain malté et la fermentation devient
tumultueuse. La liqueur est alors filtrée et elle est prête à être consommée.
— Nous extrayons d'un rapport sur le commerce de Rotterdam, en 1902, quelques indications qui
ont pour les produits coloniaux une importance assez grande. L'huile de graine de coton est devei-
nue un article important pour le marché de cette ville qui la fournit en qualité supérieure aux
fabriques de margarine du pays et en qualité inférieure aux savonneries. Cette huile est également
exportée en Allemagne, en Belgique et en Suisse. C'est naturellement des Etats-Unis que provient
la plus grande quantité du produit amené en Hollande. Ce rapport signale également la première
apparition sur le marché de l'huile de coco, qui est très demandée également dans la préparation
de la margarine. Depuis que l'on est parvenu à neutraliser cette huile, ce produit est appelé à un
certain succès, il est vendu sous le nom de cocotine ou végetaline et est amené sur le marché
hollandais, soit de Marseille, soit de Londres, Aarhuus et même de Termonde (Belgique) ; aussi les
Hollandais se sont-ils demandé s'il n'y aurait pas intérêt pour eux à fabriquer ce produit dans le
pays et d'étendre par ce fait leurs relations commerciales avec les Indes anglaises.
— Le même périodique donne au sujet de la croissance et du rendement du Citstilloa quelques
renseignements utiles. La croissance de ces caoutchoutiers est assez rapide. En effet, d'après les
données de M. R. L. Proudlock, curateur des jardins et parcs des Nilgiris, des arbres plantés en
1898 mesuraient :
en 1901. 12 pieds de haut et 1 pied de circonférence à la base;
en 1902. 18 — 1 — 8 inches ;
en 1903. 26 — 10 inches 2 — 1 inche.
Ces arbres ont fleuri, en 1902, pour la première fois; mais, ils ont donné des graines en avril et
mai 1902. Le cycle d'évolution est donc, dans le Brulior, de 5 années; en 1902, les recherches sur le
latex ont prouvé que ces plantes donnaient une masse gommeuse qui ne possédait pas les propriétés
du vrai caoutchouc; en 1903, le latex fourni par les mêmes arbres a donné un produit de qualité
intermédiaire entre la masse gommeuse citée plus haut et un caoutchouc de bonne qualité. Ce qui
prouve que chez cette espèce la plante ne donne un produit exploitable que vers le moment ou
après l'époque de la maturation des fruits.
Le même rapport donne sur la croissance du Silk Rubber du Lagos, rapporté au Funtuiuia afri-
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