Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
62 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ressemblent comme goût à la châtaigne. Cet arbre donne également un très beau et bon bois, il
peut aussi fournir une matière colorante jaune, et de l'écorce on peut extraire une gomme foncée.
Dans certains cas, on a prétendu que l'Artocarpus pourrait être employé comme arbre
d'ombrage, mais cette opinion a été souvent combattue.
— Le vice-consul de Belgique à Ténérife donne dans un rapport sur l'industrie de la cochenille
aux Canaries quelques renseignements assez intéressants. Dans une plantation de cactus à coche-
nille, Nopalea coccinellifera, on dispose les pieds en rangées à Im80 de distance, le sol doit pos-
séder une couche d'un mètre environ de terre arable Il faut deux ans à deux ans et demi avant
que les feuilles aient atteint un développement suffisant pour pouvoir recevoir les insectes. On
attache les œufs des insectes à la plante nourricière au moyen de bandes de toile fine déposés au
préalable dans la caisse où se trouvent les femelles. La couleur de la cochenille, blanche ou noire,
varie d'après le genre de mort, les insectes sont tués soit par les vapeurs sulfureuses, soit en les
agitant dans des sacs clos. Les marchés principaux vers lesquels on exporte la cochenille sont :
Liverpool, Londres, Marseille, Hambourg.
— On sait que depuis quelque temps on a préconisé les tubercules de dahlia pour remplacer
les pommes de terre. Cette plante originaire du Mexique a été introduite en 1789 en Angleterre
provenant d'Espagne; en 1814, elle fut importée en France. Il semble cependant que les tubercules
fournies par les dahlia dégénèrent au bout de quelque temps.
— On aurait découvert sur la rive orientale du Tchad un arbre du nom indigène de « Marea »
qui peut atteindre 4 à 5 mètres de haut, porte de fleurs jaunes, appartiendrait au germe Mimosa et
posséderait un bois très léger. Les indigènes le recherchent pour la fabrication des canots.
— Le « India Rubber Journal «publie, dans son numéro du ler novembre 1903, une étude sur les
stocks de caoutchouc et sur la valeur de ce produit pendant les années 1894 à 1903. Ce gra-
phique fait voir que le plus fort stock a été observé en 1902; en 1898, le stock est tombé au plus bas
chiffre ; en 1899-1900 et en 1903 les prix ont été les plus élevés, 108 cents ; en lb94 et 1902 les plus
bas, étant tombés jusqu'à 66 et 67 cents.
— Le « The agricultural Gazette of New South-Wales, vol. XIV, part 9, 1903, est consacré en
entier au rapport annuel du Département de l'Agriculture; cette publication sort un peu du cadre
ordinaire de la « Revue », elle mérite cependant de fixer l'attention du lecteur, car elle renferme
des données qui pourront être très utiles aux colons des régions tropicales ; elle est accompagnée
d'une série de photographies admirables.
— Les statistiques de l'exportation des produits du Cameroun donnent, en 1902, les valeurs
suivantes pour les principaux produits agricoles :
.1 &
Noix de Cola.. ", ., 8.021 kilos d'une valeur de 2.323 francs
Graines de Calabal' , , 70 » » 70 »
Cacao 648.272 » », 692.693 »
— L'exportation du cola est en baisse pour 1902 relativement à celle de 190J; par contre, le
cacao a été exporté en quantité notablement plus forte; plus de 119.000 kilos la plus value de 1902
a été de 127.000 francs relativement à celle de 1901.
— La question de savoir si la saignée des arbres à caoutchouc a une certaine importance sur la
valeur de leurs graines a été mise en avant par certains planteurs ; M. F. S. Holloway, qui dirige la
plantation de Kepitigalla donne à ce sujet des renseignements intéressants dans « Agricultural
Bulletin of the Straits, septembre 1903 ». Des expériences nombreuses entreprises par M. Hol-
loway, il semble résulter sans le moindre doute que des plants de caoutchoutiers de Para,
issus de graines prises sur des arbres non saignés ne sont pas plus vigoureux que ceux issus de graines
provenant de pieds saignés. Il semble que ces derniers donnent un peu moins de graines. Cepen-
dant, malgré le peu de différence que l'on observe dans les semis il paraît préférables de consacrer
certains arbres, bien vigoureux à la production de graines destinées à la multiplication des plantes.
— Le même périodique publie à propos de la coagulation du latex de f astilioa par écrémage
les données suivantes : M. Ilart a essayé de reproduire les expériences faites par M. le Dr Weber
sur l'action de la formaline dans la coagulation de ce latex, mais il n'a pas obtenu des résultats
aussi brillants ; d'après M. Hart, cet agent a exigé quatre fois plus de temps pour la coagulation que ne
l'a indiqué M. Weber. Le caoutchouc était obtenu en masse spongieuse qui, par expression, laissait
échapper facilement le latex en excès, mais le gàteau obtenu n'était pas de qualité si considérable-
ment supérieure à celui obtenu par la coagulation sans l'aide de formaline ; il est cependant assez
probable que l'action désinfectante de la formatine se fera sentir sur la conservation du produit. Le
caoutchouc de Castilloa peut être agglutiné par filtration du latex au travers du filtre à sable ou
au travers d'un tamis de cuivre à mailles très fines. Le liquide passe au travers du tamis qui retient
les globules de caoutchouc, ceux-ci peuvent être alors jetés sur une masse poreuse. Mais ces pro-
cédés ne donneront jamais un produit aussi pur que celui obtenu par l'écrémage. Grâce à ses pro-
ressemblent comme goût à la châtaigne. Cet arbre donne également un très beau et bon bois, il
peut aussi fournir une matière colorante jaune, et de l'écorce on peut extraire une gomme foncée.
Dans certains cas, on a prétendu que l'Artocarpus pourrait être employé comme arbre
d'ombrage, mais cette opinion a été souvent combattue.
— Le vice-consul de Belgique à Ténérife donne dans un rapport sur l'industrie de la cochenille
aux Canaries quelques renseignements assez intéressants. Dans une plantation de cactus à coche-
nille, Nopalea coccinellifera, on dispose les pieds en rangées à Im80 de distance, le sol doit pos-
séder une couche d'un mètre environ de terre arable Il faut deux ans à deux ans et demi avant
que les feuilles aient atteint un développement suffisant pour pouvoir recevoir les insectes. On
attache les œufs des insectes à la plante nourricière au moyen de bandes de toile fine déposés au
préalable dans la caisse où se trouvent les femelles. La couleur de la cochenille, blanche ou noire,
varie d'après le genre de mort, les insectes sont tués soit par les vapeurs sulfureuses, soit en les
agitant dans des sacs clos. Les marchés principaux vers lesquels on exporte la cochenille sont :
Liverpool, Londres, Marseille, Hambourg.
— On sait que depuis quelque temps on a préconisé les tubercules de dahlia pour remplacer
les pommes de terre. Cette plante originaire du Mexique a été introduite en 1789 en Angleterre
provenant d'Espagne; en 1814, elle fut importée en France. Il semble cependant que les tubercules
fournies par les dahlia dégénèrent au bout de quelque temps.
— On aurait découvert sur la rive orientale du Tchad un arbre du nom indigène de « Marea »
qui peut atteindre 4 à 5 mètres de haut, porte de fleurs jaunes, appartiendrait au germe Mimosa et
posséderait un bois très léger. Les indigènes le recherchent pour la fabrication des canots.
— Le « India Rubber Journal «publie, dans son numéro du ler novembre 1903, une étude sur les
stocks de caoutchouc et sur la valeur de ce produit pendant les années 1894 à 1903. Ce gra-
phique fait voir que le plus fort stock a été observé en 1902; en 1898, le stock est tombé au plus bas
chiffre ; en 1899-1900 et en 1903 les prix ont été les plus élevés, 108 cents ; en lb94 et 1902 les plus
bas, étant tombés jusqu'à 66 et 67 cents.
— Le « The agricultural Gazette of New South-Wales, vol. XIV, part 9, 1903, est consacré en
entier au rapport annuel du Département de l'Agriculture; cette publication sort un peu du cadre
ordinaire de la « Revue », elle mérite cependant de fixer l'attention du lecteur, car elle renferme
des données qui pourront être très utiles aux colons des régions tropicales ; elle est accompagnée
d'une série de photographies admirables.
— Les statistiques de l'exportation des produits du Cameroun donnent, en 1902, les valeurs
suivantes pour les principaux produits agricoles :
.1 &
Noix de Cola.. ", ., 8.021 kilos d'une valeur de 2.323 francs
Graines de Calabal' , , 70 » » 70 »
Cacao 648.272 » », 692.693 »
— L'exportation du cola est en baisse pour 1902 relativement à celle de 190J; par contre, le
cacao a été exporté en quantité notablement plus forte; plus de 119.000 kilos la plus value de 1902
a été de 127.000 francs relativement à celle de 1901.
— La question de savoir si la saignée des arbres à caoutchouc a une certaine importance sur la
valeur de leurs graines a été mise en avant par certains planteurs ; M. F. S. Holloway, qui dirige la
plantation de Kepitigalla donne à ce sujet des renseignements intéressants dans « Agricultural
Bulletin of the Straits, septembre 1903 ». Des expériences nombreuses entreprises par M. Hol-
loway, il semble résulter sans le moindre doute que des plants de caoutchoutiers de Para,
issus de graines prises sur des arbres non saignés ne sont pas plus vigoureux que ceux issus de graines
provenant de pieds saignés. Il semble que ces derniers donnent un peu moins de graines. Cepen-
dant, malgré le peu de différence que l'on observe dans les semis il paraît préférables de consacrer
certains arbres, bien vigoureux à la production de graines destinées à la multiplication des plantes.
— Le même périodique publie à propos de la coagulation du latex de f astilioa par écrémage
les données suivantes : M. Ilart a essayé de reproduire les expériences faites par M. le Dr Weber
sur l'action de la formaline dans la coagulation de ce latex, mais il n'a pas obtenu des résultats
aussi brillants ; d'après M. Hart, cet agent a exigé quatre fois plus de temps pour la coagulation que ne
l'a indiqué M. Weber. Le caoutchouc était obtenu en masse spongieuse qui, par expression, laissait
échapper facilement le latex en excès, mais le gàteau obtenu n'était pas de qualité si considérable-
ment supérieure à celui obtenu par la coagulation sans l'aide de formaline ; il est cependant assez
probable que l'action désinfectante de la formatine se fera sentir sur la conservation du produit. Le
caoutchouc de Castilloa peut être agglutiné par filtration du latex au travers du filtre à sable ou
au travers d'un tamis de cuivre à mailles très fines. Le liquide passe au travers du tamis qui retient
les globules de caoutchouc, ceux-ci peuvent être alors jetés sur une masse poreuse. Mais ces pro-
cédés ne donneront jamais un produit aussi pur que celui obtenu par l'écrémage. Grâce à ses pro-
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