Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1904 05 février 1904
Description : 1904/02/05 (A8,N142,T14). 1904/02/05 (A8,N142,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321748
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
66 REVUE DES CULTURES COLONIALES
espèce du plateau d'Huilla, sous le nom de Landolphia parvifolia, en indiquant
dès lors des affinités, qui sont certaines, avec le L. Kirkii Dyer, de la côte orien-
tale d'Afrique. Ces affinités sont telles que M. Hallier, dans son étude générale des
Lianes à caoutchouc (1), le considéra comme une simple variété de ce dernier.
Mais les auteurs subséquents tels que Warburg (2), Stapf (3) et autres ont géné-
ralement considéré les deux espèces comme distinctes. Sans entrer davantage
dans cette discussion, nous croyons que c'est avec quelque raison.
En 1895, Dewévre (4) publie son Landolphia Thollonii en le plaçant au voisi-
nage immédiat du L. parvifolia. L'échantillon type de cette espèce est le n° 145
des récoltes de Brazza et Thollon, provenant de la plaine élevée située entre
Franceville et Brazzaville, au Congo français, et conservé à l'Herbier du Muséum
de Paris. ;
Des doutes ayant été exprimés au sujet de l'autonomie de cette espèce par
rapport à la précédente, j'ai repris l'étude des types primitifs qui existent tous
deux à l'Herbier du Muséum et je me suis assuré qu'aucune confusion ne pouvait
être faite entre les deux espèces. C'est d'après ces observations nouvelles que je
vais tâcher de mettre en lumière les caractères les plus saillants qui peuvent per-
mettre de distinguer les deux espèces à première vue.
PORT GÉNÉRAL DE LA PLANTE. — Quoique manquant de documentation person-
nelle, n'ayant pas eu l'occasion de voir les deux plantes en végétation, il paraît
bon toutefois de remarquer que les auteurs s'accordent à considérer le Landol-
phia parvifolia comme émettant des rameaux grimpants armés de vrilles rameuses,
tandis que le L. Thollonii resterait toujours à l'état de buissons comparables,
m'ont dit des personnes à qui la plaine de Mpila est familière, à des bruyères à
grandes feuilles. Seul Dewèvre a, tout arbitrairement, introduit le mot de
« Liane » en tête de sa description, alors que rien dans les échantillons rap-
portés par de Brazza et Thollon n'indique ce mode de végétation. Nous pouvons
ajouter, il est vrai, à sa décharge cette observation que les Landolphia, comme
beaucoup d'autres lianes, peuvent végéter à l'état buissonnant dans la plaine et
ne lancer leurs rameaux lianes qu'en présence d'arbres élevés pouvant leur
servir de support.
Pour ce qui est du L. Thollonii, jamais ce second cas n'a été observé jusqu'ici
par les nombreux collecteurs qui l'ont retrouvé.
Les tiges aériennes buissonnantes, toujours peu élevées, partent de rhizomes
gros comme le doigt, qui forment sous le sol un lacis serré. C'est ce rhizome que
l'on saigne et le produit fait partie des caoutchoucs de racines ou caoutchoucs
des herbes. La figure publiée par M. De Wildeman, dans un récent travail (5),
donne une idée assez juste de ce port spécial.
RAMEAUX FLORIFÈRES. — L'aspect en est totalement différent dans les deux
espèces.
Le L. parvifolia rappelle bien plus par son allure générale la plupart des espèces
de la section Eidandolphia (L. owariensis P.B.,ffeudelotii A.DC.,humilis K. Sch. ,etc.).
Les branches florifères se bifurquent plusieurs fois, et chaque ramification ultime
(1) IIALLIER. Kautschuklianen, in Jahrb. d. Hamburg Wiss. Austalt., XVII, (1899).
(2) WARBURG. Tropenpflanzen, III, p. 314, (1899).
(3) In Flora of Trop. Africa, t. IV, p. 55-t7 (1902).
(4) DEWÈVRE. Les caoutchoucs africains, p. 50 du tirage à part, et Annales de la Sociètéscien-
tifique de Bruxelles, t. XIX, 2' partie (1895). » -
(5) E. DE WILDEMAN. Notes sur quelques Apocynacées laticiferes de la flore du Congo, pl. I.
Bruxelles, i903. -
espèce du plateau d'Huilla, sous le nom de Landolphia parvifolia, en indiquant
dès lors des affinités, qui sont certaines, avec le L. Kirkii Dyer, de la côte orien-
tale d'Afrique. Ces affinités sont telles que M. Hallier, dans son étude générale des
Lianes à caoutchouc (1), le considéra comme une simple variété de ce dernier.
Mais les auteurs subséquents tels que Warburg (2), Stapf (3) et autres ont géné-
ralement considéré les deux espèces comme distinctes. Sans entrer davantage
dans cette discussion, nous croyons que c'est avec quelque raison.
En 1895, Dewévre (4) publie son Landolphia Thollonii en le plaçant au voisi-
nage immédiat du L. parvifolia. L'échantillon type de cette espèce est le n° 145
des récoltes de Brazza et Thollon, provenant de la plaine élevée située entre
Franceville et Brazzaville, au Congo français, et conservé à l'Herbier du Muséum
de Paris. ;
Des doutes ayant été exprimés au sujet de l'autonomie de cette espèce par
rapport à la précédente, j'ai repris l'étude des types primitifs qui existent tous
deux à l'Herbier du Muséum et je me suis assuré qu'aucune confusion ne pouvait
être faite entre les deux espèces. C'est d'après ces observations nouvelles que je
vais tâcher de mettre en lumière les caractères les plus saillants qui peuvent per-
mettre de distinguer les deux espèces à première vue.
PORT GÉNÉRAL DE LA PLANTE. — Quoique manquant de documentation person-
nelle, n'ayant pas eu l'occasion de voir les deux plantes en végétation, il paraît
bon toutefois de remarquer que les auteurs s'accordent à considérer le Landol-
phia parvifolia comme émettant des rameaux grimpants armés de vrilles rameuses,
tandis que le L. Thollonii resterait toujours à l'état de buissons comparables,
m'ont dit des personnes à qui la plaine de Mpila est familière, à des bruyères à
grandes feuilles. Seul Dewèvre a, tout arbitrairement, introduit le mot de
« Liane » en tête de sa description, alors que rien dans les échantillons rap-
portés par de Brazza et Thollon n'indique ce mode de végétation. Nous pouvons
ajouter, il est vrai, à sa décharge cette observation que les Landolphia, comme
beaucoup d'autres lianes, peuvent végéter à l'état buissonnant dans la plaine et
ne lancer leurs rameaux lianes qu'en présence d'arbres élevés pouvant leur
servir de support.
Pour ce qui est du L. Thollonii, jamais ce second cas n'a été observé jusqu'ici
par les nombreux collecteurs qui l'ont retrouvé.
Les tiges aériennes buissonnantes, toujours peu élevées, partent de rhizomes
gros comme le doigt, qui forment sous le sol un lacis serré. C'est ce rhizome que
l'on saigne et le produit fait partie des caoutchoucs de racines ou caoutchoucs
des herbes. La figure publiée par M. De Wildeman, dans un récent travail (5),
donne une idée assez juste de ce port spécial.
RAMEAUX FLORIFÈRES. — L'aspect en est totalement différent dans les deux
espèces.
Le L. parvifolia rappelle bien plus par son allure générale la plupart des espèces
de la section Eidandolphia (L. owariensis P.B.,ffeudelotii A.DC.,humilis K. Sch. ,etc.).
Les branches florifères se bifurquent plusieurs fois, et chaque ramification ultime
(1) IIALLIER. Kautschuklianen, in Jahrb. d. Hamburg Wiss. Austalt., XVII, (1899).
(2) WARBURG. Tropenpflanzen, III, p. 314, (1899).
(3) In Flora of Trop. Africa, t. IV, p. 55-t7 (1902).
(4) DEWÈVRE. Les caoutchoucs africains, p. 50 du tirage à part, et Annales de la Sociètéscien-
tifique de Bruxelles, t. XIX, 2' partie (1895). » -
(5) E. DE WILDEMAN. Notes sur quelques Apocynacées laticiferes de la flore du Congo, pl. I.
Bruxelles, i903. -
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