Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
36 REVUE DES CULTURES COLONIALES
dant ces époques d'intempéries sous la protection de grandes herbes adventices
qui, d'autre part, atténuaient l'action brusque du soleil après les gelées et les
effets de la grêle.
Les expériences suivantes démontrent bien que dans ces herbes le froid est
moins vif que sur le sol nu, mais qu'il s'y produit néanmoins assez marqué et en
relations diverses avec lui.
Dans le plus grand nombre des cas des refroidissements accentués du sol nu,
la température dans l'herbe est de moitié moindre environ, mais elle a tendance
à avoir quelques dixièmes en plus vers zéro. Moins la température est basse sur le
sol nu, plus l'écart est grand par rapport à celle de l'herbe, c'est-à-dire que cette
dernière est plus élevée d'un quart, quelquefois d'un tiers, et que quand le sol
nu ne marque plus que — 2°, elle devient seulement moindre d'un cinquième
environ.
L'analyse des observations des 20 et 21 février donne ces proportions optimes
et celle du 24 février les relations minimes.
Un point important reste cependant à résoudre, et il est actuellement en
sérieux examen au Jardin d'essai d'Alger.
A quel moment, par rapport au sol nu, ces abaissements sous zéro se produisent-
ils dans l'herbe et quelle est leur durée? On sait déjà que s'ils sont moins aigus
que sur le sol nu, ils cessent moins rapidement que sur ce dernier, la masse de
l'herbe, couverte de dégel et de rosée, interceptant le rayon solaire longtemps
très oblique, n'étant pas de nature à s'échauffer rapidement. Il est cependant
acquis que le sol nu est en plein échauffement quand plusieurs heures après le froid
persiste encore dans l'herbe. L'amplitude et la durée du phénomène restent à
préciser.
En résumé, si la plante protégée par des herbes adventices assez hautes (0m30)
ne subit pas les extrêmes de froid du sol nu, elle en supporte cependant l'effet
plus prolongé, quoique atténué.
Ensuite, il y a pour la plante une question d'hygrométricité, car c'est dans une
rosée abondante souvent au-dessous de zéro quefjeune elle séjourne, son bour-
geon terminal et son collet exposés à ce milieu défavorable.
*
* *
Immédiatement au-dessus de cette jherbe constituant une masse homogène
refroidie sous zéro, dans certains cas à — 2°3, la température révèle une élévation
de quelques dixièmes pouvant atteindre de 1 à 2 degrés.
Si l'on prend comme exemple de minimas bien accentués, — 2°3 dans l'herbe,
on ne trouve que — 1° au-dessus de cette herbe (observation du 21 février) ; mais -
si l'on envisage de faibles froids dans l'herbe, — 0,4° on trouve au-dessus de
cette dernière + 2°5.
On voit alors la différence de milieu dans lequel se trouve un bourgeon ter-
minal, s'il est dans la couche d'herbes ou s'il en émerge.
Pour obtenir des chiffres corrects, il faut d'abord les relever le matin avant le
lever du soleil, puis laisser l'enregistreur dans l'herbe inscrire ses impressions : il
indiquera le moment où la température de la masse herbeuse remontera au-des-
sus de zéro, et l'on pourra comparer, avec la courbe de l'enregistreur à l'air libre,
la quantité de chaleur que la plante protégée n'a pu [recevoir dans la matinée.
dant ces époques d'intempéries sous la protection de grandes herbes adventices
qui, d'autre part, atténuaient l'action brusque du soleil après les gelées et les
effets de la grêle.
Les expériences suivantes démontrent bien que dans ces herbes le froid est
moins vif que sur le sol nu, mais qu'il s'y produit néanmoins assez marqué et en
relations diverses avec lui.
Dans le plus grand nombre des cas des refroidissements accentués du sol nu,
la température dans l'herbe est de moitié moindre environ, mais elle a tendance
à avoir quelques dixièmes en plus vers zéro. Moins la température est basse sur le
sol nu, plus l'écart est grand par rapport à celle de l'herbe, c'est-à-dire que cette
dernière est plus élevée d'un quart, quelquefois d'un tiers, et que quand le sol
nu ne marque plus que — 2°, elle devient seulement moindre d'un cinquième
environ.
L'analyse des observations des 20 et 21 février donne ces proportions optimes
et celle du 24 février les relations minimes.
Un point important reste cependant à résoudre, et il est actuellement en
sérieux examen au Jardin d'essai d'Alger.
A quel moment, par rapport au sol nu, ces abaissements sous zéro se produisent-
ils dans l'herbe et quelle est leur durée? On sait déjà que s'ils sont moins aigus
que sur le sol nu, ils cessent moins rapidement que sur ce dernier, la masse de
l'herbe, couverte de dégel et de rosée, interceptant le rayon solaire longtemps
très oblique, n'étant pas de nature à s'échauffer rapidement. Il est cependant
acquis que le sol nu est en plein échauffement quand plusieurs heures après le froid
persiste encore dans l'herbe. L'amplitude et la durée du phénomène restent à
préciser.
En résumé, si la plante protégée par des herbes adventices assez hautes (0m30)
ne subit pas les extrêmes de froid du sol nu, elle en supporte cependant l'effet
plus prolongé, quoique atténué.
Ensuite, il y a pour la plante une question d'hygrométricité, car c'est dans une
rosée abondante souvent au-dessous de zéro quefjeune elle séjourne, son bour-
geon terminal et son collet exposés à ce milieu défavorable.
*
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Immédiatement au-dessus de cette jherbe constituant une masse homogène
refroidie sous zéro, dans certains cas à — 2°3, la température révèle une élévation
de quelques dixièmes pouvant atteindre de 1 à 2 degrés.
Si l'on prend comme exemple de minimas bien accentués, — 2°3 dans l'herbe,
on ne trouve que — 1° au-dessus de cette herbe (observation du 21 février) ; mais -
si l'on envisage de faibles froids dans l'herbe, — 0,4° on trouve au-dessus de
cette dernière + 2°5.
On voit alors la différence de milieu dans lequel se trouve un bourgeon ter-
minal, s'il est dans la couche d'herbes ou s'il en émerge.
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