Presse et revues
42 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1904 05 janvier 1904
Description : 1904/01/05 (A8,N140,T14). 1904/01/05 (A8,N140,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432172f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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REVUE DES CULTURES COLONIALES
PRODUCTION PAR HECTARE BASÉE SUR UNE RÉCOLTE DE 100 GRAMMES PAR ARBRE
Connaissant la production moyenne d'un arbre, il est très aisé de connaître celle
de l'hectare.
La moyenne sur laquelle nous nous baserons sera prise sur des arbres à l'état
sylvestre : un arbre pouvant produire 100 grammes par récolte, 2.500 pieds
représentent un rendement de 250 kilogrammes qui, vendus au prix moyen de
5.000 reis par kilogramme, donnent une valeur de 1 : 250 dollars.
Ces 2.500 pieds représentent bien une surface d'un hectare, considérant que les
plants peuvent être placés à 2 mètres de distance. Cette distance de 2 mètres con-
vient très bien au développement du Maniçoba; celui-ci ne forme, en effet, qu'une
cime réduite, ses rameaux sont allongés, et le rapprochement des pieds concourt
à l'allongement des rameaux et ne préjudicie en rien la production, les arbres
se protégeant mutuellement contre les changements de température.
MOYENNE DE LA PRODUCTION D'UN ARBRE A L'ÉTAT DE CULTURE
Admettant pour les rendements d'un Maniçoba. à l'état sylvestre une moyenne
de 100 grammes par pied, nous pouvons admettre que, par la culture, les modi-
fications apportées dans la biologie de cette plante seront, grâce à la science
agricole, telles que la production moyenne augmentera graduellement.
On peut même admettre que les Maniçoba en culture dans de bonnes terres,
bien amendées peuvent, dès les premières années, donner une récolte supérieure
de 100 grammes à celle des arbres sauvages de la forêt.
Par conséquent, ayant augmenté la production par pied de 50 grammes et
l'ayant porté à 150, 2.500 arbres donneront une récolte de 375 kilogrammes qui,
vendus au même prix de 5.000 reis par kilogramme, produiront une somme de
1 : 875 dollars par hectare en conservant, comme il a été dit, une distance de
2 mètres entre les arbres.
Si l'on cherche à faire la culture du Maniçoba comme plante intercalaire, on
pourra espacer les pieds de 2m50 et plus, suivant le but que l'on désire atteindre.
Si l'on adopte une distance de 2m50 entre les arbres, un hectare peut tenir
1.600 pieds, ce qui diminue la production par le nombre d'arbres, mais peut
l'augmenter par un plus fort rendement moyen par individu, sans tenir compte
du produit de la culture intercalaire.
Ces calculs ne sont pas trop élevés, et diverses circonstances peuvent concourir
à augmenter la moyenne de la valeur de la production : système d'extraction du
latex; époque de la récolte, régularité des saisons, culture rationnelle, peu de
dépenses exigées par la culture et l'extraction du caoutchouc, durée de la plan-
tation ; augmentation graduelle de la valeur commerciale du produit, qui font
du Maniçoba une plante dont la culture est plus rentable que celle de la
plupart des autres végétaux.
AUTRES AVANTAGES QUI DÉRIVENT DE LA CULTURE DU MANIÇOBA
Outre le caoutchouc qui peut être produit par cette plante, les graines et les
racines féculentes peuvent encore augmenter la valeur de cet arbre.
Le Manihot Glaziovii produit annuellement une grande quantité de graines;
celles-ci sont recherchées par les animaux sauvages et domestiques, tels que les
bœufs, les porcs et les chèvres.
Pendant certaines périodes, elles ont également servi d'aliment à l'homme et
REVUE DES CULTURES COLONIALES
PRODUCTION PAR HECTARE BASÉE SUR UNE RÉCOLTE DE 100 GRAMMES PAR ARBRE
Connaissant la production moyenne d'un arbre, il est très aisé de connaître celle
de l'hectare.
La moyenne sur laquelle nous nous baserons sera prise sur des arbres à l'état
sylvestre : un arbre pouvant produire 100 grammes par récolte, 2.500 pieds
représentent un rendement de 250 kilogrammes qui, vendus au prix moyen de
5.000 reis par kilogramme, donnent une valeur de 1 : 250 dollars.
Ces 2.500 pieds représentent bien une surface d'un hectare, considérant que les
plants peuvent être placés à 2 mètres de distance. Cette distance de 2 mètres con-
vient très bien au développement du Maniçoba; celui-ci ne forme, en effet, qu'une
cime réduite, ses rameaux sont allongés, et le rapprochement des pieds concourt
à l'allongement des rameaux et ne préjudicie en rien la production, les arbres
se protégeant mutuellement contre les changements de température.
MOYENNE DE LA PRODUCTION D'UN ARBRE A L'ÉTAT DE CULTURE
Admettant pour les rendements d'un Maniçoba. à l'état sylvestre une moyenne
de 100 grammes par pied, nous pouvons admettre que, par la culture, les modi-
fications apportées dans la biologie de cette plante seront, grâce à la science
agricole, telles que la production moyenne augmentera graduellement.
On peut même admettre que les Maniçoba en culture dans de bonnes terres,
bien amendées peuvent, dès les premières années, donner une récolte supérieure
de 100 grammes à celle des arbres sauvages de la forêt.
Par conséquent, ayant augmenté la production par pied de 50 grammes et
l'ayant porté à 150, 2.500 arbres donneront une récolte de 375 kilogrammes qui,
vendus au même prix de 5.000 reis par kilogramme, produiront une somme de
1 : 875 dollars par hectare en conservant, comme il a été dit, une distance de
2 mètres entre les arbres.
Si l'on cherche à faire la culture du Maniçoba comme plante intercalaire, on
pourra espacer les pieds de 2m50 et plus, suivant le but que l'on désire atteindre.
Si l'on adopte une distance de 2m50 entre les arbres, un hectare peut tenir
1.600 pieds, ce qui diminue la production par le nombre d'arbres, mais peut
l'augmenter par un plus fort rendement moyen par individu, sans tenir compte
du produit de la culture intercalaire.
Ces calculs ne sont pas trop élevés, et diverses circonstances peuvent concourir
à augmenter la moyenne de la valeur de la production : système d'extraction du
latex; époque de la récolte, régularité des saisons, culture rationnelle, peu de
dépenses exigées par la culture et l'extraction du caoutchouc, durée de la plan-
tation ; augmentation graduelle de la valeur commerciale du produit, qui font
du Maniçoba une plante dont la culture est plus rentable que celle de la
plupart des autres végétaux.
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Outre le caoutchouc qui peut être produit par cette plante, les graines et les
racines féculentes peuvent encore augmenter la valeur de cet arbre.
Le Manihot Glaziovii produit annuellement une grande quantité de graines;
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Pendant certaines périodes, elles ont également servi d'aliment à l'homme et
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