Presse et revues
42 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1904 05 janvier 1904
Description : 1904/01/05 (A8,N140,T14). 1904/01/05 (A8,N140,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432172f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
2 REVUE DES CULTURES COLONIALES
trique et hygrométrique de la région : aussi est-ce dans le massif kabyle médi-
terranéen, où se recueillent les plus grandes quantités d'eau et où se forment les
plus violents orages, que le maximum des chutes de grêle est atteint.
La frontière saharienne paraît être la limite normale des grêles. Dans les
régions désertiques, la rareté des nuages, le faible degré hygrométrique, la
constance de la diathermanéité atmosphérique, le souffle périodique de vents
rasants, tourbillonnants, secs ou brûlants, ne se prêtent pas à la formation de
la grêle dont le principal élément est la vapeur d'eau. Cependant, sur quelques
parties steppienneset désertiques de la côte orientale de la Tunisie, les vents d'Est
qui y apportent les vapeurs marines et le surchauffement exagéré des dépres-
sions du Djérid y provoquent la formation d'orages de grêle pendant l'été. Du
1er au 3 septembre 1903, on a enregistré, sur le littoral de Souse à Gabès, des
passages de grêle qui ont causé de grands dégâts.
GRÊLE, NEIGE ET GIVRATION
Observation du 5 janvier 1895
- Depuis plusieurs jours, ainsi que le précise le graphique ci-dessous, la tempé-
rature était basse et presque constamment vers zéro auprès du sol : quelques
hausses du thermomètre se produisaient sous l'influence de radiations plus ou
moins diffuses. En effet, la courbe décrite ci-dessous a été faite par un thermo-
mètre nu : c'est plutôt un degré actinométrique qui a été enregistré, pour le jour,
que la véritable température de la couche inférieure de l'air, forcément plus
froide.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, sous l'effet de la neige et du grésil tombant par
averses successives, la température s'est sensiblement abaissée.
Thermomètre nu à 1 mètre de hauteur. 1°9
près du sol nu 3°2
Là caractéristique de cet ouragan a résidé dans le rôle de l'électricité : orages
incessants et violents, et enfin, au matin, chute abondante de neige et de grésil
s'attachant aux végétaux, petits et grands, et aux clayonnages étendus qui
abritent certaines plantes au Jardin d'Essai.
Un phénomène des plus inquiétants commence à se produire : en 7 minutes il
s'est formé sur les clayonnages une couche de glace de 0m03 d'épaisseur qui a
retenu les chutes de grésil. Le mètre courant de clayonnage étant chargé par ce
poids de 65 kilos, l'effondrement ne tarda pas à se produire avec fracas, écrasant
littéralement tous les végétaux qui se trouvaient sous ces abris de claies en
roseaux et en bambous.
La givration sur les grands végétaux entraîna rapidement l'éclatement de
quelques grosses branches de Ficus, d'Erythrina, de Citharexylon, etc., mais les
Palmiers flabelliformes principalement présentèrent un infléchissement complet
de leurs feuilles.
Ce phénomène, heureusement de peu de durée, prit un moment un tel carac-
tère de gravité que je dus prévenir le Gouvernement qu'un désastre complet et
immédiat pouvait se produire et réduire à néant cette remarquable végétation
du Hamma.
L'horticulture des environs d'Alger a beaucoup souffert de ces intempéries, et
chez les horticulteurs, tous les clayonnages, même ceux supportés par des piliers
en fer, ont été renversés.
trique et hygrométrique de la région : aussi est-ce dans le massif kabyle médi-
terranéen, où se recueillent les plus grandes quantités d'eau et où se forment les
plus violents orages, que le maximum des chutes de grêle est atteint.
La frontière saharienne paraît être la limite normale des grêles. Dans les
régions désertiques, la rareté des nuages, le faible degré hygrométrique, la
constance de la diathermanéité atmosphérique, le souffle périodique de vents
rasants, tourbillonnants, secs ou brûlants, ne se prêtent pas à la formation de
la grêle dont le principal élément est la vapeur d'eau. Cependant, sur quelques
parties steppienneset désertiques de la côte orientale de la Tunisie, les vents d'Est
qui y apportent les vapeurs marines et le surchauffement exagéré des dépres-
sions du Djérid y provoquent la formation d'orages de grêle pendant l'été. Du
1er au 3 septembre 1903, on a enregistré, sur le littoral de Souse à Gabès, des
passages de grêle qui ont causé de grands dégâts.
GRÊLE, NEIGE ET GIVRATION
Observation du 5 janvier 1895
- Depuis plusieurs jours, ainsi que le précise le graphique ci-dessous, la tempé-
rature était basse et presque constamment vers zéro auprès du sol : quelques
hausses du thermomètre se produisaient sous l'influence de radiations plus ou
moins diffuses. En effet, la courbe décrite ci-dessous a été faite par un thermo-
mètre nu : c'est plutôt un degré actinométrique qui a été enregistré, pour le jour,
que la véritable température de la couche inférieure de l'air, forcément plus
froide.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, sous l'effet de la neige et du grésil tombant par
averses successives, la température s'est sensiblement abaissée.
Thermomètre nu à 1 mètre de hauteur. 1°9
près du sol nu 3°2
Là caractéristique de cet ouragan a résidé dans le rôle de l'électricité : orages
incessants et violents, et enfin, au matin, chute abondante de neige et de grésil
s'attachant aux végétaux, petits et grands, et aux clayonnages étendus qui
abritent certaines plantes au Jardin d'Essai.
Un phénomène des plus inquiétants commence à se produire : en 7 minutes il
s'est formé sur les clayonnages une couche de glace de 0m03 d'épaisseur qui a
retenu les chutes de grésil. Le mètre courant de clayonnage étant chargé par ce
poids de 65 kilos, l'effondrement ne tarda pas à se produire avec fracas, écrasant
littéralement tous les végétaux qui se trouvaient sous ces abris de claies en
roseaux et en bambous.
La givration sur les grands végétaux entraîna rapidement l'éclatement de
quelques grosses branches de Ficus, d'Erythrina, de Citharexylon, etc., mais les
Palmiers flabelliformes principalement présentèrent un infléchissement complet
de leurs feuilles.
Ce phénomène, heureusement de peu de durée, prit un moment un tel carac-
tère de gravité que je dus prévenir le Gouvernement qu'un désastre complet et
immédiat pouvait se produire et réduire à néant cette remarquable végétation
du Hamma.
L'horticulture des environs d'Alger a beaucoup souffert de ces intempéries, et
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