Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31. 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321711
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
4 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
les déchets de coque d'arachides comme combustible ou avec un moteur Diesel
utilisant les huiles végétales de la production locale.
Dans bien des endroits, même à défaut de crédits administratifsr il serait pos-
sible de créer de petites centrales électriques coopératives par souscription entre
les divers usagers locaux; mais dès qu'on parle de centrales électriques on croit
qu'il faut des millions et on ne sait pas qu'un bon groupe électrogène simplement
surveillé par le mécanicien de l'endroit et conduit par un simple mécanicien indi-
gène pourrait, avec un budget total de 100.000 francs de premières mise de fonds
et 20.000 francs d'entretien par an, assurer l'éclairage et la ventilation, par con-
séquent deux éléments principaux du confort colonial, à 20 ou 30 habitations.
Il en est dei même dans tous les domaines : par exemple, tout en utilisant du
maximum les matériaux coloniaux que l'on trouve à très bon marché sur place, on
pèut construire dans la brousse des maisons munies du plus grartet: confort en
faisant appel à la métropole pour un certain nombre d'éléments usinés, construits
en série à bon marché, et pouvant être alliés avec les matériaux indigènes.
La Direction de la Revue Internationale des Produits Coloniaux m'a annoncé
que son numéro de janvier, dans lequel vont paraître ces lignes, contiendra plu-
sieurs études sur la question de l'eau aux colonies. Rien que dans ce domaine, il
y a fort à faire et l'on peut dire presque tout à faire; en effet, si quelques grandes
villes ont une organisation de distribution d'eau, on en est partout ailleurs à l'état
primitif : les Européens filtrent bien leur eau de hoissori mais il ne leur vient pas
à l'idée de filtrer l'eau de! la douche sous laquelle ils passent plusieurs fois par
jour. Or il est à peu près aussi certain, si cette eau contient des microbes dange-
reux, de se contaminer au cours de la douche qu'en buvant un verre d'eau. Toute
habitation coloniale devrait être munie d'un filtre de grande capacité dans lequel
passerait toute l'eau destinée à ses habitants et d'un super-filtre pour l'eau ali-
mentaire.
Et il ne faut pas croire que l'application des méthodes modernes doive se loca-
, liser à l'usage des Européens : il est au moins aussi utile de l'étendre aux Indi-
gènes car les neuf dizièmes des épidémies viennent de l'eau. On a coutume de
s'extasier sur la facilité avec laquelle les indigènes se désaltèrent avec des eaux
polluées et on en conclut que lèur organisme résiste à tout; c'est une grosse erreur
et on ne se doute pas des ravages que l'absoption de ces eaux malsaines peut pro-
duire. Si l'on veut chasser les deux grandes causes d'épidémies africaines par
exemple (je parle plus particulièrement de l'Afrique qui est mon domaine de pré-
dilection), il faut généraliser la lutte antimoustique et l'assainissement de l'eau.
Le jour où on aura réalisé cette rénéralisation on verra se généraliser également la
bonne santé chez les indigènes aussi bien que chez les Européens; or aux colonies,
plus que dans la métropole, la santé est principal élément générateur de pros-
périté.
Les coloniaux sont avides de se procurer les nouveautés susceptibles d'amé-
liorer le confort de leur habitation llue ce soit une case dans la brousse ou une
maison moderne du chef-lieu et je crois qu'il n'est guère de nouvelle invention
décrite dans là Science et la Vie qui n'est l'objet de leurs convoitises.
En matière d'éclairage, de ventilation et de réfrigération, notamment il a été
passé bien souvent par eux des commandes de toutes les nouveautés signalées:
malheureusement, très souvent, ces nouveautés, d'un usage pratique dans la métro-
pole, aussitôt arrivées et mises en service à la colonie se sont révélées comme
les déchets de coque d'arachides comme combustible ou avec un moteur Diesel
utilisant les huiles végétales de la production locale.
Dans bien des endroits, même à défaut de crédits administratifsr il serait pos-
sible de créer de petites centrales électriques coopératives par souscription entre
les divers usagers locaux; mais dès qu'on parle de centrales électriques on croit
qu'il faut des millions et on ne sait pas qu'un bon groupe électrogène simplement
surveillé par le mécanicien de l'endroit et conduit par un simple mécanicien indi-
gène pourrait, avec un budget total de 100.000 francs de premières mise de fonds
et 20.000 francs d'entretien par an, assurer l'éclairage et la ventilation, par con-
séquent deux éléments principaux du confort colonial, à 20 ou 30 habitations.
Il en est dei même dans tous les domaines : par exemple, tout en utilisant du
maximum les matériaux coloniaux que l'on trouve à très bon marché sur place, on
pèut construire dans la brousse des maisons munies du plus grartet: confort en
faisant appel à la métropole pour un certain nombre d'éléments usinés, construits
en série à bon marché, et pouvant être alliés avec les matériaux indigènes.
La Direction de la Revue Internationale des Produits Coloniaux m'a annoncé
que son numéro de janvier, dans lequel vont paraître ces lignes, contiendra plu-
sieurs études sur la question de l'eau aux colonies. Rien que dans ce domaine, il
y a fort à faire et l'on peut dire presque tout à faire; en effet, si quelques grandes
villes ont une organisation de distribution d'eau, on en est partout ailleurs à l'état
primitif : les Européens filtrent bien leur eau de hoissori mais il ne leur vient pas
à l'idée de filtrer l'eau de! la douche sous laquelle ils passent plusieurs fois par
jour. Or il est à peu près aussi certain, si cette eau contient des microbes dange-
reux, de se contaminer au cours de la douche qu'en buvant un verre d'eau. Toute
habitation coloniale devrait être munie d'un filtre de grande capacité dans lequel
passerait toute l'eau destinée à ses habitants et d'un super-filtre pour l'eau ali-
mentaire.
Et il ne faut pas croire que l'application des méthodes modernes doive se loca-
, liser à l'usage des Européens : il est au moins aussi utile de l'étendre aux Indi-
gènes car les neuf dizièmes des épidémies viennent de l'eau. On a coutume de
s'extasier sur la facilité avec laquelle les indigènes se désaltèrent avec des eaux
polluées et on en conclut que lèur organisme résiste à tout; c'est une grosse erreur
et on ne se doute pas des ravages que l'absoption de ces eaux malsaines peut pro-
duire. Si l'on veut chasser les deux grandes causes d'épidémies africaines par
exemple (je parle plus particulièrement de l'Afrique qui est mon domaine de pré-
dilection), il faut généraliser la lutte antimoustique et l'assainissement de l'eau.
Le jour où on aura réalisé cette rénéralisation on verra se généraliser également la
bonne santé chez les indigènes aussi bien que chez les Européens; or aux colonies,
plus que dans la métropole, la santé est principal élément générateur de pros-
périté.
Les coloniaux sont avides de se procurer les nouveautés susceptibles d'amé-
liorer le confort de leur habitation llue ce soit une case dans la brousse ou une
maison moderne du chef-lieu et je crois qu'il n'est guère de nouvelle invention
décrite dans là Science et la Vie qui n'est l'objet de leurs convoitises.
En matière d'éclairage, de ventilation et de réfrigération, notamment il a été
passé bien souvent par eux des commandes de toutes les nouveautés signalées:
malheureusement, très souvent, ces nouveautés, d'un usage pratique dans la métro-
pole, aussitôt arrivées et mises en service à la colonie se sont révélées comme
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