Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 octobre 1905 31 octobre 1905
Description : 1905/10/31 (A5,N52). 1905/10/31 (A5,N52).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264518
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières289
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 306
- .......... Page(s) .......... 306
- .......... Page(s) .......... 312
- .......... Page(s) .......... 313
- .......... Page(s) .......... 313
- .......... Page(s) .......... 314
- .......... Page(s) .......... 314
- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 315
- .......... Page(s) .......... 316
- .......... Page(s) .......... 314
- .......... Page(s) .......... 317
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 319
- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 320
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 299
298 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 52 — OCT. 1905
- Les wagonnets portant leurs cadres sont
poussés dans le fermenteur, constitué par
deux chambres bien closes dont la tempé.
rature atteint 60° grâce à des canalisations y
conduisant l'air chaud de foyers disposés à
une extrémité de la construction.
Des thermomètres indiquent s'il est néces-
saire d'activer ou de ralentir les feux.
Comme tous les appareils à claies, fer-
menteurs ou séchoirs à cacaos, bananes,
etc., cette méthode demande une manipula-
tion raisonnée des cadrés et aussi des
matières en travail, ainsi qu'une alimenta-
tion régulière des foyers, si l'on veut obtenir
un produtt total homogène.
Or, ces conditions me paraissent incom-
patibles avec les conditions sociales et intel-
lectuelles que l'on trouve généralement dans
les régions tropicales, voire équatoriales.
- La méthode me semble donc économique-
ment impraticable. Je m'explique :
1° Elle demande pour être bien conduite
et donner d'une façon régulière les produits,
de premier ordre, je le reconnais, obtenus
par M. SCHULTE; la surveillance d'un spé-
cialiste très habile et parfaitement exercé.
En effet, cette méthode n'a rien de précis,
de défini, de fixe; elle demande, outre l'ins-
truction première, une longue habitude et
un flair spécial, qu'on ne saurait exiger des
administrateurs de domaines aux colonies,
et qu'il leur est impossible d'acquérir, faute
de temps et aussi de connaissances spéciales.
De plus, pour appliquer la fermentation
SCHULTE, il faut pouvoir ne s'occuper exclu-
sivement que de cela. Or, dans les grandes
plantations tropicales, les régisseurs sont
déjà surchargés de travail et de responsa-
bilités.
Il arrive donc ce qu'il m'aT été donné de
constater :
Lorsque c'est M. SCHULTE qui conduit la
fermentation, on obtient des cacaos de
réelle valeur. Quand il s'en va et confie à
d'autres mains la direction de cette délicate
opération, les produits sont d'une incons-
tance telle que les marchés d'Europe cotent,
la plupart du temps, ce qu'on pourrait appe-
ler les CACAOS SCHULTE, au-dessous des
cacaos de fermentation ordinaire (terrage,
ou caisses).
On comprendra que, de ce chef, les aléas
sont trop graves, et que d'autre part la pré-
sence à demeure d'un ouvrier spécialiste
(encore qu'on puisse le trouver) vient singu-
lièrement augmenter le prix de revient.
Voilà pour la question technique. «
2° Au point de vue pécuniaire, les frais
de construction et d'entretien des fermenteurs
et de l'outillage spécial,, le prix de revient
de l'alimentation constante des foyers,
donnent, malgré la situation particulière-
ment favorable du domaine, un total de dé-
penses dépassant de beaucoup la. plus-value
(non garantie d'ailleurs) des cacaos obtenus.
Est-il donc interdit de rechercher des
méthodes de fermentation permettant de
corriger dans une certaine mesure les
défauts originels des cacaos, et notamment
l'acidité ? En aucune façon, mais pour ma
part je chercherais quelque amélioration
simple, peu coûteuse, que chacun puisse
mettre en pratique sans éducation ou ins-
truction spéciales; Tel n'ést pas le cas du
procédé SCHULTE.
MAURICE MONTET.
*
* *
Réplique. — Voici la réponse, — très auto-
risée, nous le répétons, — qui nous est faite
au sujet des critiques de M. MONTET :
« :Le:but du procédé indiqué par le Doc-
teur'SCHULTE LU HOFE pour la fermentation
du cacao est d'obtenir un produit marchand
moins acide que ne l'est généralement le
cacao de même origine fermenté selon
l'usage du pays. Ce but est parfaitement
atteint ainsi que le prouve l'analyse faite au
Laboratoire officiel de Lisbonne par le doc-
teur MASTE BRAUN ; je connais un fabricant
de chocolat et cacao en poudre qui n'avait
jamais pu employer. de cacao de cette pro-
venance pour fabriquer la poudre type Van
Houten et qui enfabriqueaujourd'hui quelo
cacao a été fermenté selon les indications
du Docteur SCHULTE LU HOFE; il le paye
d'ailleurs plus cher que celui de fermenta-
tion courante.
- Les wagonnets portant leurs cadres sont
poussés dans le fermenteur, constitué par
deux chambres bien closes dont la tempé.
rature atteint 60° grâce à des canalisations y
conduisant l'air chaud de foyers disposés à
une extrémité de la construction.
Des thermomètres indiquent s'il est néces-
saire d'activer ou de ralentir les feux.
Comme tous les appareils à claies, fer-
menteurs ou séchoirs à cacaos, bananes,
etc., cette méthode demande une manipula-
tion raisonnée des cadrés et aussi des
matières en travail, ainsi qu'une alimenta-
tion régulière des foyers, si l'on veut obtenir
un produtt total homogène.
Or, ces conditions me paraissent incom-
patibles avec les conditions sociales et intel-
lectuelles que l'on trouve généralement dans
les régions tropicales, voire équatoriales.
- La méthode me semble donc économique-
ment impraticable. Je m'explique :
1° Elle demande pour être bien conduite
et donner d'une façon régulière les produits,
de premier ordre, je le reconnais, obtenus
par M. SCHULTE; la surveillance d'un spé-
cialiste très habile et parfaitement exercé.
En effet, cette méthode n'a rien de précis,
de défini, de fixe; elle demande, outre l'ins-
truction première, une longue habitude et
un flair spécial, qu'on ne saurait exiger des
administrateurs de domaines aux colonies,
et qu'il leur est impossible d'acquérir, faute
de temps et aussi de connaissances spéciales.
De plus, pour appliquer la fermentation
SCHULTE, il faut pouvoir ne s'occuper exclu-
sivement que de cela. Or, dans les grandes
plantations tropicales, les régisseurs sont
déjà surchargés de travail et de responsa-
bilités.
Il arrive donc ce qu'il m'aT été donné de
constater :
Lorsque c'est M. SCHULTE qui conduit la
fermentation, on obtient des cacaos de
réelle valeur. Quand il s'en va et confie à
d'autres mains la direction de cette délicate
opération, les produits sont d'une incons-
tance telle que les marchés d'Europe cotent,
la plupart du temps, ce qu'on pourrait appe-
ler les CACAOS SCHULTE, au-dessous des
cacaos de fermentation ordinaire (terrage,
ou caisses).
On comprendra que, de ce chef, les aléas
sont trop graves, et que d'autre part la pré-
sence à demeure d'un ouvrier spécialiste
(encore qu'on puisse le trouver) vient singu-
lièrement augmenter le prix de revient.
Voilà pour la question technique. «
2° Au point de vue pécuniaire, les frais
de construction et d'entretien des fermenteurs
et de l'outillage spécial,, le prix de revient
de l'alimentation constante des foyers,
donnent, malgré la situation particulière-
ment favorable du domaine, un total de dé-
penses dépassant de beaucoup la. plus-value
(non garantie d'ailleurs) des cacaos obtenus.
Est-il donc interdit de rechercher des
méthodes de fermentation permettant de
corriger dans une certaine mesure les
défauts originels des cacaos, et notamment
l'acidité ? En aucune façon, mais pour ma
part je chercherais quelque amélioration
simple, peu coûteuse, que chacun puisse
mettre en pratique sans éducation ou ins-
truction spéciales; Tel n'ést pas le cas du
procédé SCHULTE.
MAURICE MONTET.
*
* *
Réplique. — Voici la réponse, — très auto-
risée, nous le répétons, — qui nous est faite
au sujet des critiques de M. MONTET :
« :Le:but du procédé indiqué par le Doc-
teur'SCHULTE LU HOFE pour la fermentation
du cacao est d'obtenir un produit marchand
moins acide que ne l'est généralement le
cacao de même origine fermenté selon
l'usage du pays. Ce but est parfaitement
atteint ainsi que le prouve l'analyse faite au
Laboratoire officiel de Lisbonne par le doc-
teur MASTE BRAUN ; je connais un fabricant
de chocolat et cacao en poudre qui n'avait
jamais pu employer. de cacao de cette pro-
venance pour fabriquer la poudre type Van
Houten et qui enfabriqueaujourd'hui quelo
cacao a été fermenté selon les indications
du Docteur SCHULTE LU HOFE; il le paye
d'ailleurs plus cher que celui de fermenta-
tion courante.
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