Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
232 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — AouT 1905
cette évolution larvaire est fort variable sui-
vant la température ; il n'exige pas plus de
8 jours en été, tandis que le développement
peut être suspendu pendant toute la saison
des froids et ne reprendre qu'au retour des
beaux jours. La durée de la croissance lar-
vaire est aussi généralement plus longue
dans les capsules que dans les boutons, et,
lorsque la capsule n'est pas suffisamment
endommagée pour se flétrir et tomber, lors-
qu'elle continue à s'accroître et s'achemine
vers la maturation, alors la croissance de la
larve peut se prolonger pendant plusieurs
semaines, et c'est aussi dans ce cas qu'elle
atteint les plus fortes dimensions.
Une fois parvenue au terme de sa crois-
sance, la larve cesse de se mouvoir et elle
s'entoure, à l'intérieur même dela partiedela
plante qu'elle habite, d'une sorte de coque
dans laquelle elle effectue sa nymphose: cette
coque est résistante et formée d'excréments
durcis plus ou moins mélangés de fibres vé-
gétales : elle ressemble assez bien à une grai-
ne de cotonnier, et c'est sans doute dans cette
similitude qu'il faut rechercher l'origine de
la croyance assez répandue que l'Antho-
nôme se développe souvent dans les graines
du cotonnier.
Le stade nymphal ne présente rien de spé-
cial : il se prolonge pendant un temps va-
riable suivant la saison; durant de 3 à4j ours
pendant la saison chaude, il peut atteindre
même 15 jours à l'arrière-saison, et pen-
dant la période hivernale le dévelop-
pement peut se trouver encore plus longue-
ment retardé. Toutes choses égales d'ail-
leurs, le temps de la nymphose est propor-
tionnellement plus long dans les capsules
que dans les boutons.
Après l'état de nymphe, une nouvelle mue
nous met en présence de l'fnsecte parfait,
d'abord de teinte pâle avec des téguments
mous, mais qui, en 2 jours, prend sa colora-
tion normale et atteint le degré de résis-
tance et de dureté qui lui permet de gagner
l'extérieur. Au moment de l'éclosion, l'in-
secte adulte découpe avec ses mandibules
un trou ayant juste la largeur de son corps :
c'est ainsi, du moins, qu'il procède lorsqu'il
se trouve dans un bouton ou dans une petite
capsule ; car, s'il est au contraire abrité par
une grande capsule, il s'échappe par l'orifice
naturel de cette dernière. Dans les champs
cultivés, il peut aussi arriver fréquemment
que la capsule dans laquelle se trouve l'in-
secte soit tombée sur le sol, et ait été recou-
verte d'une couche de terre : il ne faudrait
pas croire que cette dernière puisse alors
constituer un obstacle suffisant pour empê-
cher les Anthonômes de gagner l'air libre ;
l'expérience a en effet démontré qu'il est pra-
tiquement inutile d'enfouir dans le sol les
boutons et les capsules et que la plupart des
charançons se font jour au dehors.
Succession des générations. — Les géné-
rations se succèdent pendant toute l'année,
sans autre interruption que la période hi-
vernale. On peut admettre que chaque géné-
ration a une durée moyenne de 42 jours (se
décomposant en 24 jours pour le développe-
ment depuis l'œuf jusqu'à -l'insecte parfait,
et 18 jours représentant le temps nécessaire
pour que la femelle dépose la moitié de ses
œufs). On peut en déduire que le nombre
moyen de générations compté depuis le rr
mai jusqu'au 1er décembre est de cinq. Bien
entendu, en raison de la longue durée de
chaque ponte, il n'existe aucune ligne de dé-
marcation entre les diverses générations ;
elles chevauchent les unes sur les autres, et
l'on peut trouver au même moment de l'an-
née, à la fois tous les stades évolutifs.
L'hivernation peut également se faire soit
à l'état larvaire, soit à l'état nymphal, soit à
l'état adulte.
Toutefois, ce sont les charançons adultes
qui constituent la très grande majorité des
individus hibernants. Les charançons qui
sont éclos le plus tardivement dans la saison
sont ceux qui ont le plus de chances de pas-
ser l'hiver avec succès ; ils constituent une
redoutable réserve assurant la perpétuité de
l'espèce et toute prête à envahir les nouvelles
plantations du printemps. Ils hivernent dans
les herbes, sous les feuilles tombées à terre,
ou à la base des feuilles et le long des tiges
des cotonniers qui sont restés dans les
champs ; puis, lorsque les premiers jours du
cette évolution larvaire est fort variable sui-
vant la température ; il n'exige pas plus de
8 jours en été, tandis que le développement
peut être suspendu pendant toute la saison
des froids et ne reprendre qu'au retour des
beaux jours. La durée de la croissance lar-
vaire est aussi généralement plus longue
dans les capsules que dans les boutons, et,
lorsque la capsule n'est pas suffisamment
endommagée pour se flétrir et tomber, lors-
qu'elle continue à s'accroître et s'achemine
vers la maturation, alors la croissance de la
larve peut se prolonger pendant plusieurs
semaines, et c'est aussi dans ce cas qu'elle
atteint les plus fortes dimensions.
Une fois parvenue au terme de sa crois-
sance, la larve cesse de se mouvoir et elle
s'entoure, à l'intérieur même dela partiedela
plante qu'elle habite, d'une sorte de coque
dans laquelle elle effectue sa nymphose: cette
coque est résistante et formée d'excréments
durcis plus ou moins mélangés de fibres vé-
gétales : elle ressemble assez bien à une grai-
ne de cotonnier, et c'est sans doute dans cette
similitude qu'il faut rechercher l'origine de
la croyance assez répandue que l'Antho-
nôme se développe souvent dans les graines
du cotonnier.
Le stade nymphal ne présente rien de spé-
cial : il se prolonge pendant un temps va-
riable suivant la saison; durant de 3 à4j ours
pendant la saison chaude, il peut atteindre
même 15 jours à l'arrière-saison, et pen-
dant la période hivernale le dévelop-
pement peut se trouver encore plus longue-
ment retardé. Toutes choses égales d'ail-
leurs, le temps de la nymphose est propor-
tionnellement plus long dans les capsules
que dans les boutons.
Après l'état de nymphe, une nouvelle mue
nous met en présence de l'fnsecte parfait,
d'abord de teinte pâle avec des téguments
mous, mais qui, en 2 jours, prend sa colora-
tion normale et atteint le degré de résis-
tance et de dureté qui lui permet de gagner
l'extérieur. Au moment de l'éclosion, l'in-
secte adulte découpe avec ses mandibules
un trou ayant juste la largeur de son corps :
c'est ainsi, du moins, qu'il procède lorsqu'il
se trouve dans un bouton ou dans une petite
capsule ; car, s'il est au contraire abrité par
une grande capsule, il s'échappe par l'orifice
naturel de cette dernière. Dans les champs
cultivés, il peut aussi arriver fréquemment
que la capsule dans laquelle se trouve l'in-
secte soit tombée sur le sol, et ait été recou-
verte d'une couche de terre : il ne faudrait
pas croire que cette dernière puisse alors
constituer un obstacle suffisant pour empê-
cher les Anthonômes de gagner l'air libre ;
l'expérience a en effet démontré qu'il est pra-
tiquement inutile d'enfouir dans le sol les
boutons et les capsules et que la plupart des
charançons se font jour au dehors.
Succession des générations. — Les géné-
rations se succèdent pendant toute l'année,
sans autre interruption que la période hi-
vernale. On peut admettre que chaque géné-
ration a une durée moyenne de 42 jours (se
décomposant en 24 jours pour le développe-
ment depuis l'œuf jusqu'à -l'insecte parfait,
et 18 jours représentant le temps nécessaire
pour que la femelle dépose la moitié de ses
œufs). On peut en déduire que le nombre
moyen de générations compté depuis le rr
mai jusqu'au 1er décembre est de cinq. Bien
entendu, en raison de la longue durée de
chaque ponte, il n'existe aucune ligne de dé-
marcation entre les diverses générations ;
elles chevauchent les unes sur les autres, et
l'on peut trouver au même moment de l'an-
née, à la fois tous les stades évolutifs.
L'hivernation peut également se faire soit
à l'état larvaire, soit à l'état nymphal, soit à
l'état adulte.
Toutefois, ce sont les charançons adultes
qui constituent la très grande majorité des
individus hibernants. Les charançons qui
sont éclos le plus tardivement dans la saison
sont ceux qui ont le plus de chances de pas-
ser l'hiver avec succès ; ils constituent une
redoutable réserve assurant la perpétuité de
l'espèce et toute prête à envahir les nouvelles
plantations du printemps. Ils hivernent dans
les herbes, sous les feuilles tombées à terre,
ou à la base des feuilles et le long des tiges
des cotonniers qui sont restés dans les
champs ; puis, lorsque les premiers jours du
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