Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
N° 50 — AOUT 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 231
buccales. Assez variable de taille et de colo-
ration, l'insecte mesure en moyenne 8 milli-
mètres de long est d'un brun. grisâtre plus
ou moins foncé. Il exerce ses dégâts tant à
l'état adulte ou parfait qu'à l'état larvaire.
Les insectes adultes s'alimentent aux dé-
pens des boutons floraux, des capsules, ou
des feuilles du cotonnier; mais ils montrent
une préférence marquée pourles boutons, et
lorsqu'ils ont en suffisance ces derniers à
leur disposition, il est rare que les feuilles
aient à souffrir de leurs atteintes. La bles-
sure faite au bouton floral par l'Anthonôme
se présente sous la forme d'une perforation
assez large que l'insecte pratique en enfon-
çant profondément son rostre pour aller à la
recherche des anthères et récolter le pollen
dont il est particulièrement avide. Ces piqû-
res sont d'autantplus apparentes que lestissus
voisins ne tardent pas, généralement,, à se
dessécher et à brunir.
Une semaine en moyenne après son éclo-
sion, l'Anthonôme arrive à la maturité
sexuelle et les femelles, après s'être accou-
plées, se mettent à pondre. Leur fécondité est
considérable : on estime qu'une seule fe-
melle pond plus de 200 œufs et à la fin de
l'année la descendance d'un seul couple peut
s'élever à 134.000.000 d'individus.
Les œufs sont déposés isolément dans les
boutons ou les capsules. Avant de pondre, la
femelle parcourt et explore soigneusement
avec ses antennes le bouton dans lequel elle
doit déposer son œuf, pour s'assurer qu'il
n'a pas été antérieurement visité par un
autre Anthonôme, et ce n'est que lorsqu'il y
a pénurie de vivres qu'elle se décide à pon-
dre dans un bouton préoccupé ou à doter la
même fleur de plusieurs œufs. Elle évite
également de pondre sur les boutons floraux
qui ont servi à l'alimentation de l'Antho-
nôme, et remarquons, en passant, que rien
n'est plus funeste que cet instinct qui porte
toujours l'insecte à choisir des fleurs indem-
nes pour y déposer un œuf unique ; car il se
trouve ainsi causer le préjudice maximum
dont il est capable, chaque bouton doté d'un
œuf étant en effet voué à une destruction
certaine. Lorsque l'Anthonôme pond dans
une capsule, au lieu de pondre dans une
fleur en voie de développement, il se montre
moins difficile et confie volontiers son œuf
à une capsule qui a été déjà piquée par un
autre individu ou par lui-même ; ce fait
trouve d'ailleurs facilement son explication
dans la taille plus volumineuse des capsu-
les du cotonnier.
Pour déposer son œuf, l'Anthonôme creuse
d'abord une cavité à l'aide de son rostre dans
le bouton floral ou dans la capsule : cette
perforation, moins large et moins profonde
que les piqûres faites par l'insecte pour se
nourrir, se trouve généralement placée, s'il
s'agit d'un bouton floral, à mi-distance de la
base et du sommet, et intéresse alors la par-
tie encore recouverte par le calice. Après
avoir creusé cette cavité, l'Anthonôme appli-
que l'extrémité postérieure de son corps à
son niveau et à l'aide de son oviducte force
son œuf à pénétrer dans la profondeur des
tissus. L'œuf, long de 0.8 mil!., de teinte blan-
che, et régulièrement elliptique, se trouve
généralement placé au milieu des anthères
immatures ou sur la face interne de la base
d'un pétale; s'il s'agit d'une capsule, c'est
généralement à l'intérieur d'un carpelle
qu'il se trouve déposé. De toute façon, il se
trouve parfaitement dissimulé et il faut une
recherche attentive pour le mettre en évi-
dence.
Après la ponte, la petite blessure formée
par la piqûre du rostre ne tarde générale-
ment pas à se cicatriser, et il se développe à
son niveau une. petite saillie verruqueuse et
saillante.
Le temps nécessaire pour l'éclosion de la
larve est variable suivant la température : il
est en moyenne de 3 à 4 jours ; mais, à l'ar-
rière saison, il peut se prolonger et durer
de 10 à 15 jours.
Au sortir de l'œuf, la larve est un ver-
misseau blanc, recourbé sur lui-même,
apode, pourvu d'une tête brune, de mandibu-
les foncées, fortement ridé sur le dos, lisse
au contraire sur la face ventrale. Mesurant
1 millim. à sa naissance, elle a de 5 à
10 millim. lorsqu'elle est arrivée au terme
de sa croissance : Le temps nécessaire pour
buccales. Assez variable de taille et de colo-
ration, l'insecte mesure en moyenne 8 milli-
mètres de long est d'un brun. grisâtre plus
ou moins foncé. Il exerce ses dégâts tant à
l'état adulte ou parfait qu'à l'état larvaire.
Les insectes adultes s'alimentent aux dé-
pens des boutons floraux, des capsules, ou
des feuilles du cotonnier; mais ils montrent
une préférence marquée pourles boutons, et
lorsqu'ils ont en suffisance ces derniers à
leur disposition, il est rare que les feuilles
aient à souffrir de leurs atteintes. La bles-
sure faite au bouton floral par l'Anthonôme
se présente sous la forme d'une perforation
assez large que l'insecte pratique en enfon-
çant profondément son rostre pour aller à la
recherche des anthères et récolter le pollen
dont il est particulièrement avide. Ces piqû-
res sont d'autantplus apparentes que lestissus
voisins ne tardent pas, généralement,, à se
dessécher et à brunir.
Une semaine en moyenne après son éclo-
sion, l'Anthonôme arrive à la maturité
sexuelle et les femelles, après s'être accou-
plées, se mettent à pondre. Leur fécondité est
considérable : on estime qu'une seule fe-
melle pond plus de 200 œufs et à la fin de
l'année la descendance d'un seul couple peut
s'élever à 134.000.000 d'individus.
Les œufs sont déposés isolément dans les
boutons ou les capsules. Avant de pondre, la
femelle parcourt et explore soigneusement
avec ses antennes le bouton dans lequel elle
doit déposer son œuf, pour s'assurer qu'il
n'a pas été antérieurement visité par un
autre Anthonôme, et ce n'est que lorsqu'il y
a pénurie de vivres qu'elle se décide à pon-
dre dans un bouton préoccupé ou à doter la
même fleur de plusieurs œufs. Elle évite
également de pondre sur les boutons floraux
qui ont servi à l'alimentation de l'Antho-
nôme, et remarquons, en passant, que rien
n'est plus funeste que cet instinct qui porte
toujours l'insecte à choisir des fleurs indem-
nes pour y déposer un œuf unique ; car il se
trouve ainsi causer le préjudice maximum
dont il est capable, chaque bouton doté d'un
œuf étant en effet voué à une destruction
certaine. Lorsque l'Anthonôme pond dans
une capsule, au lieu de pondre dans une
fleur en voie de développement, il se montre
moins difficile et confie volontiers son œuf
à une capsule qui a été déjà piquée par un
autre individu ou par lui-même ; ce fait
trouve d'ailleurs facilement son explication
dans la taille plus volumineuse des capsu-
les du cotonnier.
Pour déposer son œuf, l'Anthonôme creuse
d'abord une cavité à l'aide de son rostre dans
le bouton floral ou dans la capsule : cette
perforation, moins large et moins profonde
que les piqûres faites par l'insecte pour se
nourrir, se trouve généralement placée, s'il
s'agit d'un bouton floral, à mi-distance de la
base et du sommet, et intéresse alors la par-
tie encore recouverte par le calice. Après
avoir creusé cette cavité, l'Anthonôme appli-
que l'extrémité postérieure de son corps à
son niveau et à l'aide de son oviducte force
son œuf à pénétrer dans la profondeur des
tissus. L'œuf, long de 0.8 mil!., de teinte blan-
che, et régulièrement elliptique, se trouve
généralement placé au milieu des anthères
immatures ou sur la face interne de la base
d'un pétale; s'il s'agit d'une capsule, c'est
généralement à l'intérieur d'un carpelle
qu'il se trouve déposé. De toute façon, il se
trouve parfaitement dissimulé et il faut une
recherche attentive pour le mettre en évi-
dence.
Après la ponte, la petite blessure formée
par la piqûre du rostre ne tarde générale-
ment pas à se cicatriser, et il se développe à
son niveau une. petite saillie verruqueuse et
saillante.
Le temps nécessaire pour l'éclosion de la
larve est variable suivant la température : il
est en moyenne de 3 à 4 jours ; mais, à l'ar-
rière saison, il peut se prolonger et durer
de 10 à 15 jours.
Au sortir de l'œuf, la larve est un ver-
misseau blanc, recourbé sur lui-même,
apode, pourvu d'une tête brune, de mandibu-
les foncées, fortement ridé sur le dos, lisse
au contraire sur la face ventrale. Mesurant
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