Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1905 30 juin 1905
Description : 1905/06/30 (A5,N48). 1905/06/30 (A5,N48).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426447c
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
186 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 48 — JUIN 1905
Lettre de Maurice
Encore sur l'acide phosphorique comme déco-
lorant en sucrerie. — Résultats généraux de
la sucrerie à Maurice pour les campagnes
1903-1904 et 1904-1905. — Prévisions. —
Cyclones. — Observations sur le Surra..
Par M. P. DE SORNAY
Dans le n° 25 du « J. d'A. T.» vous avez pu-
blié une lettre où je vous parlais des incon-
vénients de l'acide phosphorique employé
comme décolorant en sucrerie.
Vers la même époque je remarquai dans le
« J. d'A. T. » l'annonce d'une maison belge
préconisant une nouvelle préparation à base
d'acide phosphorique qui a été présentée
comme répondant à toutes les exigences.
Je me suis mis en relations avec la dite
maison, mais j-usqu ici je n'ai reçu aucune
réponse et tout me laisse supposer que les
notes et chiffres envoyés à ces Messieurs,
ont suffi pour les convaincre de l'inapplica-
bilité de leur procédé ici.
Je ne reviendrai pas sur le mode d'emploi
de cet acide dans les sucreries à Maurice
puisque je vous l'ai déjà exposé dans le nu-
méro 25. Je me borne à rappeler qu'on n'a
jamais pu l'employer en grand. -
En retour, permettez-moi de vous adresser
quelques notes sur la situation générale à
Maurice. La campagne 1903-04 s'est effectuée
dans d'excellentes conditions. La saison
ayant été très favorable, la canne est arrivée
à maturité et a donné des richesses assez
élevées. Au mois de décembre 1903 elles at-
teignaient 14,48 et nous finissions avec
une moyenne générale de 13,20 (de sucre p.
100 de cannes).
Les moyennes générales sont :
Degré Baumé Pureté Sucre 0 cannes
10,24 86,52 13,20
On réalisa une coupe superbe qui ne laissa
pourtant guère de bénéfices en raison des
bas prix des sucres et des dettes contractées
pour l'installation des tramways à la suite
de l'épidémie de surra jjui a décimé notre
bétail.
Au mois de- mars 1904 nous eûmes un
cyclone qui fit le plus grand mal aux régions
du Centre et du Nord.
Les conséquences ont été une diminution
de 30, 35 et même 40 ° 0 dans les rendements
de la récolte 1904-05. La partie Est, la moins
éprouvée, n'eut que de 10 à 15 0 de réduc-
tion.
Malgré tout, l'effet du cyclone se fit sentir
dans la qualité des jus. La richesse de la
canne n'atteignit jamais 13,25 Q/0 et nous
donna une moyenne générale de 12,58 de
sucre p. 100 de cannes avec des jus d'une
pureté et d'une densité inférieures.
Quoi qu'il en soit, on fut généralement sa-
tisfait en raison des beaux prix du sucre, ob-
tenus grâce à la convention de Bruxelles.
Cette année nous avons essuyé deux cy-
clones. Le premier le 5 janvier et le second
le 20 mars.
Le premier, qui courba vers le sud, fit de
grands ravages dans le Sud et l'Est. Le se-
cond fut relativement bénin et le Centre seul
(Moka) eut à en souffrir.
Toutefois personne aujourd'hui ne se sou-
vient ni ne se plaint ; car jamais saison ne
fut plus favorable. Les mois de janvier, fé-
vrier et mars ont été très chauds, et la nature
à su refaire ce qu'elle avait endommagé.
On espère réaliser une plus forte coupe
que l'année dernière ; mais je crains de nom-
breuses déceptions, vu que tout cyclone
affecte particulièrement les jus de cannes
quant à leur composition.
L'Ile Maurice n'a pas à se plaindre seule-
ment des cyclones,- elle a aujourd'hui à
l'état endémique le surra déjà cité ; et il a
ruiné bien des agriculteurs.
Cette maladie, qui se propage aussi bien
par la mouche Stomox que par la mouche
Tsé-Tsé, paraît être plus violente aux mois
de décembre, janvier, février et mars.
V rs cette époque elle décline et disparaît
à l'hiver. La raison la plus logique à .cette
cause est la disparition des mouches. J'ai
cru remarquer que cette maladie se localise
parfois et affecte particulièrement certains
endroits. Je citerai le cas de deux sucreries
voisines l'une de l'autre et dont les chevaux
sont en contact chaque jour. L'une d'elles a
perdu quinze bêtes, tandis que l'autre les a
toutes conservées.
Certains prétendent que l'arsenic est un
excellent préventif; mais tout laisse supposer
Lettre de Maurice
Encore sur l'acide phosphorique comme déco-
lorant en sucrerie. — Résultats généraux de
la sucrerie à Maurice pour les campagnes
1903-1904 et 1904-1905. — Prévisions. —
Cyclones. — Observations sur le Surra..
Par M. P. DE SORNAY
Dans le n° 25 du « J. d'A. T.» vous avez pu-
blié une lettre où je vous parlais des incon-
vénients de l'acide phosphorique employé
comme décolorant en sucrerie.
Vers la même époque je remarquai dans le
« J. d'A. T. » l'annonce d'une maison belge
préconisant une nouvelle préparation à base
d'acide phosphorique qui a été présentée
comme répondant à toutes les exigences.
Je me suis mis en relations avec la dite
maison, mais j-usqu ici je n'ai reçu aucune
réponse et tout me laisse supposer que les
notes et chiffres envoyés à ces Messieurs,
ont suffi pour les convaincre de l'inapplica-
bilité de leur procédé ici.
Je ne reviendrai pas sur le mode d'emploi
de cet acide dans les sucreries à Maurice
puisque je vous l'ai déjà exposé dans le nu-
méro 25. Je me borne à rappeler qu'on n'a
jamais pu l'employer en grand. -
En retour, permettez-moi de vous adresser
quelques notes sur la situation générale à
Maurice. La campagne 1903-04 s'est effectuée
dans d'excellentes conditions. La saison
ayant été très favorable, la canne est arrivée
à maturité et a donné des richesses assez
élevées. Au mois de décembre 1903 elles at-
teignaient 14,48 et nous finissions avec
une moyenne générale de 13,20 (de sucre p.
100 de cannes).
Les moyennes générales sont :
Degré Baumé Pureté Sucre 0 cannes
10,24 86,52 13,20
On réalisa une coupe superbe qui ne laissa
pourtant guère de bénéfices en raison des
bas prix des sucres et des dettes contractées
pour l'installation des tramways à la suite
de l'épidémie de surra jjui a décimé notre
bétail.
Au mois de- mars 1904 nous eûmes un
cyclone qui fit le plus grand mal aux régions
du Centre et du Nord.
Les conséquences ont été une diminution
de 30, 35 et même 40 ° 0 dans les rendements
de la récolte 1904-05. La partie Est, la moins
éprouvée, n'eut que de 10 à 15 0 de réduc-
tion.
Malgré tout, l'effet du cyclone se fit sentir
dans la qualité des jus. La richesse de la
canne n'atteignit jamais 13,25 Q/0 et nous
donna une moyenne générale de 12,58 de
sucre p. 100 de cannes avec des jus d'une
pureté et d'une densité inférieures.
Quoi qu'il en soit, on fut généralement sa-
tisfait en raison des beaux prix du sucre, ob-
tenus grâce à la convention de Bruxelles.
Cette année nous avons essuyé deux cy-
clones. Le premier le 5 janvier et le second
le 20 mars.
Le premier, qui courba vers le sud, fit de
grands ravages dans le Sud et l'Est. Le se-
cond fut relativement bénin et le Centre seul
(Moka) eut à en souffrir.
Toutefois personne aujourd'hui ne se sou-
vient ni ne se plaint ; car jamais saison ne
fut plus favorable. Les mois de janvier, fé-
vrier et mars ont été très chauds, et la nature
à su refaire ce qu'elle avait endommagé.
On espère réaliser une plus forte coupe
que l'année dernière ; mais je crains de nom-
breuses déceptions, vu que tout cyclone
affecte particulièrement les jus de cannes
quant à leur composition.
L'Ile Maurice n'a pas à se plaindre seule-
ment des cyclones,- elle a aujourd'hui à
l'état endémique le surra déjà cité ; et il a
ruiné bien des agriculteurs.
Cette maladie, qui se propage aussi bien
par la mouche Stomox que par la mouche
Tsé-Tsé, paraît être plus violente aux mois
de décembre, janvier, février et mars.
V rs cette époque elle décline et disparaît
à l'hiver. La raison la plus logique à .cette
cause est la disparition des mouches. J'ai
cru remarquer que cette maladie se localise
parfois et affecte particulièrement certains
endroits. Je citerai le cas de deux sucreries
voisines l'une de l'autre et dont les chevaux
sont en contact chaque jour. L'une d'elles a
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