No 47 - MAI 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 157
rubrique classée dans l'ordre géographique,
et qui occupe, dans le Bull. n° 3 par exemple,
une trentaine de pages et, dans le Bull. 6, une
quarantaine.
Les Annexes donnent des mémoires spé-
ciaux dont voici les titres :
N° 1 NAUTILUS (pseudonyme) : Le Soudan
et la question cotonnière. Précédemment
paru dans le « Bull. du Com. de l'Afrique
F80 ». 70 pp., 1903. —n°2. J. BRENIER : La cul-
ture du coton dans les colonies françaises
61 pp., 1903. — n° 3. Les cotons indigènes du
Dahomey et du Soudan à la filature et au
tissage (Rapport sur des essais de fabrication
faits à Granges, dans les Vosges). 28 pp.,
1904. - n° 4. Essais identiques, faits toujours
à Granges, sur des cotons du Soudan, du
Dahomey et du Cambodge. 32 pp., Juillet
1904. — n° 5. Partagé par moitié, entre
une note du cap. LENFANT, sur ses im-
pressions concernant la culture du coton
dans les régions traversées par sa dernière
mission d'exploration géographique, et une
conférence tout à fait remarquable de M.
HENRI LECOMTE, sur La culture du coton en
Egypte et les conditions dans lesquelles on
pourrait l'organiser en Afrique Occidentale.
(Comparer avec l'analyse de son livre, par M.
AUG. CHEVALIER, donnée dans notre n° 42,
pp. 366 - 371). - n° 6. T. HUBLER, Le coton
au Sénégal. Précédemment paru dans la
« Dépêche Coloniale ». Souvenirs personnels
fort intéressants, datant de plus d'un quart
de siècle. 30 pp., Janvier 1905. - n° 7. An-
nuaire (Liste des membres). 74 pp., mars
1905.
L'Association donne ses publications assez
libéralement aux colons qui lui en font la
demande ; ceux d'entre eux qui visent la
production du coton auraient évidemment
intérêt à les posséder.
*
4 *
P. S. — Au moment de mettre en pages,
nous recevons le Bulletin n° 8 qui annonce
la transformation de l'organe de l'Associa-
tion, en publication mensuelle. Ce n° con-
tient des nouvelles de l'Afrique occidentale,
de l'Algérie, de Madagascar et de l'Indo-
Chine. En outre : Un rapport industriel sur
des cotons de Nossi-Bé. Divers rapports
commerciaux, mis en tableau. Une note fort
intéressante, extraite d'une revue spéciale
américaine, qui signale les difficultés graves
survenues au Lagos entre la British Cotton
Growing Association et les indigènes ; ces
derniers se plaignent des conditions nouvel-
les qui leur sont faites, et auraient même
commencé à détruire, par dépit, les planta-
tions qu'ils avaient entreprises sur l'instiga-
tion de l'Association. — A signaler, enfin,
une rubrique de Bibliographie et un tableau
des plus curieux confrontant d'après la revue
américaine déjà citée, les éléments du prix
de revient du coton dans une dizaine d'exem-
ples repartis entre 5 États de l'Union nord-
américaine. Les rédacteurs du Bulletin ont
malheureusement négligé de nous dire les
quantités de produit répondant à chaque cas,
ce qui rend impossible le calcul du prix de
revient du kilogramme.
Stérilisation des graines de Cotonnier
Le Prof. STUTZER, de Kœnigsberg, a recher-
ché, sur la demande du Comité d'Econo-
mie Coloniale de Berlin, les moyens propres à
débarrasser les semences des parasites sans
compromettre la germination. Il s'agit, en
pratique, surtout d'importer des cotonniers
d'Amérique sans introduire, du même coup,
les nombreux ennemis dont ils sont la proie
aux Etats-Unis. Voici les conclusions du tra-
vail (qui occupe 4 pages dans le « Beiheft »
n° 3-4 du « Tropenpflanzer », déjà analysé
sommairement dans notre no 42, § 700, pa-
pier bleu) :
Un bain de sublimé corrosif à Viooo d'une
demi-heure, suffit pour tuer tous les parasi-
tes animaux, œufs, bactéries et cryptoga-
mes adhérents aux semences. Par des essais
parallèles avec un bain d'eau pure, il paraît
démontré que le sublimé à Viooo n'altère en
rien la faculté germinative, qu'au contraire
celle-ci y gagne : les graines non désinfec-
tées ont donné 70 °/0 de germination, les grai-
nes passées au sublimé, 85 0/0.
Voici comment il faut opérer : On verse
les graines dans un vase en bois et on y
ajoute la solution de sublimé, en ayant soin
de recouvrir les graines complètement de
