No 44 - FÉYR: 1904 JOURNAL VAGRICULTURE TROPICALE XX
nature, ses effets, puis il étudie la maladie du « Rind »,
dont la cause à notre avis n'est pas le champignon qu'il
indique, le Trichosphaeria Sacchari de Massee, espèce pure-
ment saprophyte. Il parle ensuite de la « maladie de
l'ananas » (Pine-apple disease) due au Thielaviopsis etha-
ceticus; cette maladie a été décrite en détail dans le n° 12 du
« J. d'A. T. ». La 3* leçon est consacrée à l'étude de la
« maladie de la racine » (« root disease ») due au Maras-
mius Sacchari. Pour tous ces cas, le meilleur et le plus
simple traitement, purement préventif, consiste dans .la sé-
lection des boutures. — [DrG. D.]
yyy, Kamerling (Z.) : Verslag van iet wortelrot-
onderzœk. gr. 8°. 208 pp. Nombreuses fig., planchés, dia-
grammes, etc.. H. van Ingcn, à Sœrabaïa (Java). 1903.
[L'auteur étudie la pourriture des racines de la canne à
sucre ; mais malgré son volume considérable ce mémoire
nous semble bien incomplet. L'auteur veut démontrer que
la pourriture des "racines est la conséquence directe .de la
constitution physique du sol. Il y a dans cet exposé des
faits incompréhensibles. Les phénomènes de « stagnation
de croissance » mériteraient d'être plus explicitement
traités. — L'auteur a voulu reprendre dans son livre
l'étude d'une partie laissée un peu de côté par Wakker et
Went dans "leur ouvrage sur les maladies de la canne à
sucre, mais il n'apporte en réalité là aucun fait nouveau.
Cet ouvrage a été jugé très sévèrement par M. Kobus dans
une note récente. — Dr G. D.]
7!rS. Kobus (J. D.) : Het verslag van het wortelon
derzoek door Dr. Z. Kamerling, gr. 8°, 10 pp. Tiré .à part
-du « Archiefv. de Java-Suikerindustrie » 1903, n° 16. [C'est
la critique mentionnée par M.' le Dr D.elacroix sous le
S 777].
Barber (C. A.) : Diseases of Andropogon Sorghum
in the Madras Presidency. (Departm. of Land Records end
Agriculture. Madras. Vol. IL Bull.- n° 49), 1904, in 8°, 16
pages. [Le sorgho dans l'Inde souffre à là fois de maladies
cryptogamiques et de l'attaque de parasites animaux.
Voyons d'abord' les maladies. Barber distingue : Les char-
bons ou « smut », dont le « short smut » et le « whole-head
smut » dus à Ustilago Sorghi et le « long smut." dû à U.
Reiliana. L'auteur constipe l'emploi de solutions de
sulfate de cuivre ou d formaline sur les graines pour
arrêter le développemen e la maladie. Le « thalai-
novu », maladie encore mal connue et de cause incertaine
Elle est grave et tout pied atteint ne porte pas de graines
Les feuilles prennent un ton vert blanchâtre et deviennent
fermes, s'étalent en éventairpuis se dissocient en fragments
sous forme de faisceaux de fibres; cela ressemble un peu à
une inflorescence en épi de Pandanus. Une maladie identi-
que se montre sur Ie-Setaria italica. La présence de kystes
bruns, en connexion avec un mycélium très grêle fait
penser à l'auteur qu'il s'agit, dans l'espèce, d'une Chytridi-
née. - La maladie de la a moisissure » due aux attaques du
Colletotrichum falcatum, fréquent sur la canne à sucre. La
persistance d'un temps très humide a une influence consi- -
dérable sur le développement de la maladiedoncle symptô-
me le plus apparent est le noircissement de la partie
supérieure de la plante. — La rouille du sorgho due au
Puccinia Penniseti de Barclay. — Le « Red-spot disease,,,
maladie de la tache rouge, qui forme sur les feuilles des
taches rouges avec le centre noir. La cause serait le parasi-
tisme de Colletrotrichum Lineola de Corda. — Des acariens
des insectes, comme des Borers, des Pucerons, des C8che
nilles, des Charançons, non suffisamment spécifiés complè-
tent cette intéressante étude. - D' G. D.]
7*80. Mann (Harold H.) and Hufchinson (C. M.) :
Red rust. (« Indian Tea Association », 1904, n°4). Calcutta,
1904, in 8°, 26 pp., 7 planches, dont 3 en couleurs. [Les
.auteurs apportent une contribution-intéressante à la maladie
du théier due à une algue, le Cephaleuros virescens de
Kunze, auxquels les auteurs conservent le nom plus récent
et inutile de Karsten i C. Mycoidea. Cette maladie, qui
se montre sur les pieds chétifs, se reconnaît à-la couleur
rouge orangé et à la villosité des taches qui apparaissent
sur les feuilles. On. devra pour la combattre utiliser les
propriétés anti-cryptogamiques de la bouillie bordelaise et
ne pas négliger les soins culturaux pour mettre les plants
en bon état de résistance. — Dr G. D.]
78 1 - Sedgwick (T. F.) : The root rot of taro, 8% 21
pp.. Hawaii Agricultural Experiment Station. Bulletin n° 2
Honolulu. 1902. [L'auteur parle d'une maladie qui atteint
le taro qui croit dans les terres basses ou sous une irriga-
tion perpétuelle. Cette maladie a pris aux îles Hawaii une
extension assez considérable. Le caractère présenté par les
feuilles permet de la reconnaître. La plante se rabougrit,
la feuille se frise, jaunit et se tache, si on coupe la racine
on y trouve les faisceaux de fibres noircis et on peut
observer aussi le même fait à la base des pétioles des feuil-
les. L'auteur croît reconnaître deux causes à la maladie,
l'une due au manque de drainage, l'autre produite par un
champignon ou une bactérie quelconque que l'auteur ni
spécifie pas et n'a pas étudiés. — Pour les personnes qui ne
sont pas de la partie, rappelons que le taro est le Colo-
casia esculentum ; ses tubercules sont largement consom-
més, en plus de la Polynésie, au Japon, eu Chine, à Po.rto-
Rico, dans l'Inde, à Ceylan, à Sumatra, en Egypte, etc. —
.[D'-G.],
ysa., *Costa e Andrade (Alfredo da) : Canna de
assucar. In-8° 17,pp. Lisbon,, 1903. [Mémoire encyclopé-
dique sur la "laii&é'Sà sucre, présenté au Congrès côldnial
Portugais.]
7sa. Burmeister {Carlos) : Mémoria sobre el Terri-
torio de Misiones. ln-8° carré, 56 pp. publié comme n° 51
du « Boletin de Agricultura y Ganaderia », Buenos Aires
1903.] Réimpression du travail paru en 1899. L'auteur est,
si nous ne nous abusons,' à la tête dû Musée d'Histoire
Naturelle de Buenos-Ayres; le territoire étudié est l'un de
.ceux qui produisent le maté ; cette industrie est décrite en
détails. D'une manière générale, les questions d'agriculture
et d'élevage sont traitées avec une certaine attention. Il y
a aussi une liste des .bois les plus.recommandables.]
y84. * Fougères (Marquis de) : Documents relatifs à
l'Apiculture coloniale, ln-81, 15 pp. (Extrait du « Bull. de
la Soc. Nat. d'Acclimatation de Francè ») Paris, 1903.
[Ce mémoire constitue en quelque sorte la suite du Rapport
signalé dans notre n° 12, § 295. — Notre dossier, concer-
nant l'Apiculture sous les tropiques, grossit assez rapide
ment ; nous ne tarderont pas à aborder ce sujet dans le
texte du journal, car deux de nos abonnés, — l'un Cubain,
l'autre colon en Abyssinie, — nous en ont encore tout
dernièrement exprimé le désir.]
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