58 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 44 — FÉVR. 1905
Mercuriale de quelques produits
d'Extrême-Orient.
Par M. J. H. GREIN.
Gomme-laque. — Jusqu'à ces derniers jours,
la baisse signalée dans ma dernière mercuriale a
continué et a abouti au prix de fr. 300 les 100 kg.
c. a. f., pour la T. N. Depuis, cependant, le
marché s'est ressaisi et nous sommes de nouveau
arrivés au cours du mois dernier, c'est-à-dire
à env. 330 fr., pour embarquement mars-avril.
Poivre. — Le Singapore blanc se traîne péni-
blement dans les environs de fr. 182, 50 les 100
kg, c a. f.
Le Saïgon gris est en baisse à fr. 59, 50, les
50 kg., c. a. f., embarquement mars-avril.
Je tiens à faire remarquer à quelques lecteurs
qui m'en ont fait la demande que .l'expression :
poivre « gris » de Saïgon équivaut à : poivre noir,
pour les autres provenances.
Tapioca et fécule de manioc. — Continuent
sans changement, à 26 fr. 25 et 18 fr. respecti-
vement, les 100 kg., c. a. f.
En ce qui concerne les fécules exotiques en gé-
néral, il convient d'ajouter que la fécule de pomme
de terre IIa étant tombée à fr 24, 25, le droit de
fr. 11 les 100 kg., en rend l'importation impossi-
ble, comme il est facile de s'en rendre compte.
Cette faiblesse de la fécule de pomme de terre est
du reste ladémonstration de l'état déplorable où se
trouvent actuellement un grand nombre d'indus-
tries en France. En effet, les stocks de cet arti-
cle étaient si réduits par suite du mauvais rende-
ment de la dernière récolte que, s'il y avait eu la
moindre demande, nous aurions dû assister, si-
non à une forte hausse, du moins au maintien des
cours. La baisse, on pourrait presque dire l'ef-
fondrement des prix, prouve à quel point les
industries qui consomment ce produit s'en dé-
sintéressent et combien, par conséquent, la
fabrication doit être ralentie.
Gambier. — Plus ferme, à fr. 47 les 100 kg.
c. a. f.
*
* *
Le marché de Chine continue à se débattre
dans un marasme absolu, ou plutôt il ne se débat
plus, il semble être étouffé. Les efforts que l'on fait
pour arriver à conclure des affaires se brisentcon-
tre un change élevé, — qui, s'il baisse un instant,
se hâte de reprendre de plus belle, — et contre des
exigences chinoises telles qu'on se demande
vraiment quel est le pays qui consente à payer
de pareils prix.
Je m'abstiens ce mois-ci de donner des cours,
qui ne peuvent être que nominaux.
*
* +
Riz du Japon. — Continue à être ferme,à 11 s.
3 d. le cwt., c. f.
Cire végétale. — Les autres produits végé-
taux du Japon, dont la cire végétale, ne font
que baisser tous les jours. — La cire végétale est
cotée dans les environs de fr. 110, les 100 kg.
c. a. f., bien près de son cours moyen de fr. 80,
mais combienlloin de sa splendeur, hélas ! arti-
ficielle, de 190 fr. !
J. H. GREIN
16, rue Ste Croix de la Bretonnerie.
Paris, 17 février 1905.
ACTUALITÉS
Un cours sur le Jute à l'Ecole de Droit
M. DU MAROUSSEM continue cette année son
cours libre sur les grands commerces colo-
niauJx' pai une enquête monographique
sur le jute.
Le cours, commencé le 4 février, se con-
tinuera probablement jusque vers le Il
mars, après quoi M. DU MAROUSSEM passera à
la soie dont il entretiendra son public jusque
vers le milieu d'avril.
Le cours a lieu à l'Ecole de Droit, le
samedi à 4 h. l/2, à l'amphithéâtre no 4.
Les années précédentes, le même profes-
seur s'est occupé, toujours d'après la métho-
de monographique, du Café, du Thé, du Ca-
cao, du Coton, etc. — Les cours sont publics.
La Section coloniale de l'Exposition
Internationale d'Horticulture de 1905.
L' « Exposition Internationale des Pro-
duits de l'Horticulture », de la Soc. Natio-
nale d'Horticulture de France, qui aura lieu
à Paris en 1905, dans les serres du Cours-la-
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