N° 43 — JANV. 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 31
l'hectare est même montée, en 1903, jusqu'à
57 hl., 09. Cette province comptait, en 1903,
80.500 hectares de rizières, sur les 186.000
qui représentent le total du pays pour cette
année. Le Piémont vient en second lieu avec
78.000 hectares.
Il paraît que l'on constate une progression
régulière des rendements à l'hectare, attri-
buable à la généralisation de l'emploi des
engrais chimiques et, en particulier, des su-
perphosphates.
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* *
Les agronomes italiens s'occupent beau-
coup du riz; nous n'en voulons de meilleure
preuve que les Congrès spéciaux institués,
depuis deux ans, pour la discussion des ques-
tions se rattachant à cette culture ; nous
avons signalé déjà, dans un précédent n°, —
bien trop brièvement", hélas! — le 1er Con-
grès (1902). Nous raconterons prochainement,
plus longuement, le 2e (1903) dont les travaux
ont paru il y a quelques mois. A l'occasion de
ce Congrès, nous nous sommes trouvé en cor-
respondance avec M. GOBBETTI, à ce moment
professeur d'Agriculture « ambulant » résidant
à Pavie ; une lettre, que nous avons eu l'avan-
tage de recevoir de lui au commencement
d'août 1904, contient quelques lignes d'au-
tant plus significatives qu'elles émanent de
l'organisateur le plus actif du Congrès :
« Vous me demandez, écrit M. GOBBETTI, si
je pense que la culture du riz en Italie soit
appelée à s'étendre. Je pense, au contraire,
que la culture du riz en Italie, ira en dimi-
nuant, à cause des frais qui augmentent tous
les ans par le fait des exigences de la main
d'œuvre, lesquelles augmentent elles-mêmes
d'année en année.
» L'année prochaine, en Haute-Italie, la
surface cultivée en riz sera réduite certaine-
ment encore pour une autre raison : dimi-
nution des prix du riz. Cependant la produc-
tion par hectare est susceptible d'améliora-
tions considérables et c'est dans ce sens que
nous dirigeons nos efforts. »
Dans une lettre plus récente, notre aimable
correspondant ajoute ces détails : « Dans ces
dernières années, il a été donné une grande
extension, chez nous, à la culture des riz, dits
japonais (GIAPPONESI), au détriment des riz du
pays (NOVARESI). C'est que les premiers pas-
sent pour résister à la maladie du BRUSONE:
cette année, ils ont d'ailleurs été attaqués
également. Quoi qu'il en soit, les GIAPPONESI
fournissent en général une forte production
à l'hectare, mais, sur le marché italien, ces
riz ne se payent que 15 ou 16 francs le quin-
tal, pendant que les NOVARESI obtiennent 20,
21 et jusqu'à 22 francs. »
Dans la même lettre, M. GOBBETTI nous
promet pour bientôt une note sur les pileries
de riz en usage en Italie, ainsi qu'une autre,
sur les batteuses à riz italiennes. De son côté,
M. le Dr DELACROIX veut bien se charger d ex-
poser à nos lecteurs la question du BRUSONE.
Les Moteurs solaires
Pourquoi ils ne sont pas entrés dans la pratique.
Par M. F. MAIN
Le soleil étant très chaud sous les tropi-
ques, on ne sera pas étonné d'apprendre
qu'on nousait fréquemment demandédes ren-
seignements sur les moteurs solaires. L'idée
d'utiliser le soleil comme source de chaleur
n'est pas nouvelle, et il est naturel qu'on y
soit revenu, avec l'exploitation de plus en
plus étendue des pays tropicaux, où la cha-
leur solaire est plus intense et plus réguliè-
re que partout ailleurs.
Notre confrère le « Boletin de Agricultura
de San Salvador » a publié dernièrement une
note d'après laquelle une Compagnie améri-
caine, SOLAR HEATPOWER Co., de Boston, se
serait formée pour construire des moteurs
de ce genre, ayant jusqu'à 4 et 5 chevaux.
Malheureusement, nous devons dire tout
de suite que ces moteurs, qui ont fonctionné
et fonctionneront peut-être encore un jour,
n'ont pas donné jusqu'à présent de résultats
permettant d'espérer les voir entrer complè-
tement dans le domaine de la pratique.
Rappelons rapidement leur plan général.
Une chaudière métallique, noircie exté-
rieurement, est entourée d'un manchon de
verre qui transforme en chaleur obscure la
chaleur lumineuse reçue par l'appareil, pla-
