Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 janvier 1905 31 janvier 1905
Description : 1905/01/31 (A5,N43). 1905/01/31 (A5,N43).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264429
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS (Correspondances, Informations, Extraits, etc.)
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (Sur papier blanc)
- Livres nouveaux § 718-757: Afrique centrale, Nyassaland, San Thomé, Cameroun, Soudan, Egypte, Brésil, Pérou, Antilles, Panama, Etats-Unis, Indes, Indes Néerlandaises, Victoria. - Café, Riz, Oranges et Citrons, Caroubes, Ananas, Melon, Canne, Sorgho à sucre, Coton et autres Textiles, Caoutchouc, Tabac, Résine agar, Cowpea. - Questions d'élevage: Tsé tsé et autres ennemis, Fièvre du Texas, Epizooties diverses, Fourrages, Boeuf, Buffle, Cheval, Animaux africains non domestiqués. - Manuels: Produits alimentaires de Java, Botanique tropicale, Biologie florale des pays chauds, Agriculture égyptienne. - Arboriculture fruitière. - Entomologie agricole des pays chauds. - Sauterelles. - Statistique mondiale des graines oléagineuses. - Sucrerie de canne et de sorgho.
- FIGURE
No 43 - JANV. 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 13
parlerai-je aujourd'hui que du Massao, ré-
servant pour plus tard l'étude des autres va-
riétés citées plus haut, et dont plusieurs,
quoique moins répandues, sont cependant
fort intéressantes.
Le bananier MAC* ou MASSAO (banane-pom-
me) est une magnifique plante, haute de-qua-
re à six mètres, avec des feuilles de trois à
quatres mètres de longueur. Il va sans dire
que, pour qu'il atteigne tout son développe-
ment et pour qu'il se charge de beaux régi-
mes, il faut que le Massao soit cultivé dans
des terres d'une haute fertilité. — Beaucoup
plus exigeant, en effet, que le Catura, le
Massao ne prospère vraiment bien que dans
les sols très riches, très profonds et toujours
frais, des vallées d'alluvions ; il ne craint
même pas, bien au contraire, les terrains de
celles de ces vallées susceptibles d'être inon-
dées de temps à autre à la suite de grandes
pluies. Sur les hauteurs, dans les terres sè-
ches et peu profondes, ce bananier végète
péniblement, ne produit que des régimes
sans valeur et dépérit rapidement. - Par
contre il produit de beaux et excellents fruits
et sa durée est pour ainsi dire indéfinie,
lorsqu'il est planté dans un sol qui lui est
favorable.
De vieux pieds de bananier Massao, si an-
ciens que les vieillards du pays ne se souve-
naient pas les avoir vu planter, abandonnés
à eux-mêmes depuis de longues années et
arrivés, en apparence du moins, à une com-
plète décrépitude, ont pu, en peu de mois, à
la suite de quelques soins de culture et de
l'enlèvement de la plupart de leurs innom-
brables rejets, recouvrer toute leur vigueur
primitive et produire dès l'année suivante, de
beaux et bons régimes.
La végétation du Massao est tellement vi-
goureuse qu'il vient vite à bout de toutes les
plantes spontanées qui l'entourent ; aussi les
sarclages ne tardent-ils pas à devenir inuti-
les. Mais il est toujours indispensable de dé-
truire soigneusement la plus grande partie
des rejets produits par la souche, et on en
compte parfois plus de soixante. On coupe ces
rejets au fur et à mesure qu'ils apparaissent,
en en ménageant toutefois un certain nom-
bre, six à huit chez les pieds très vigoureux,
afin de remplacer successivement les tiges
ayant porté fruits.
On calcule qu'en moyenne chacune des
touffes de Massao d'une plantation peut don"
ner annuellement au moins cinq à six beaux
régimes ; et malgré que ces touffes doivent
être plantées à une distance au moins double
de celles du Catura, leur produit n'en est pas
moins sensiblement plus considérable.
En comparant le rendement d'une planta-
tion de mille pieds de Massaos avec celui d'un
même nombre de pieds de Caturas, on se
rend facilement compte de la supériorité des
premiers sur les seconds au point de vue de
la production.
Mille pieds de Caturas produisent annuel-
lement de deux à trois mille régimes, soit en
moyenne deux mille cinq cents régimes, du
poids moyen de seize kilogrammes.— Les
régimes de Caturas pesant vingt à vingt-cinq
kilogrammes sont en effet des exceptions, et
beaucoup n'en pèsent que douze. — En dix
ans, durée ordinaire d'une plantation de Ca-
turas, on aura donc récolté vingt-cinq mille
régimes d'un poids total moyen de quatre
cent mille kilogrammes.
Pendant une même période de dix années,
mille pieds de Massaos auront produit cin-
quante-cinq mille régimes, soit cinq mille
cinq cents régimes par an ; ce qui, au poids
moyen de quinze kilogrammes par régime,
forme un total de huit cent vingt-cinq mille
kilogrammes en dix ans.
On voit donc l'énorme différence qui exis-
te entre la production des Caturas et celle
des Massaos.
Les usages commerciaux du Brésil méri-
dional rendent cette différence plus sensible
encore, et voici pourquoi : — Les régimes de
bananes ne se vendent pas au poids, mais
bien à la douzaine ; il est donc beaucoup plus
avantageux, pour le producteur, de récolter
un très grand nombre de régimes, ayant des
dimensions et un poids marchand suffisants,
que de n'obtenir qu'un petit nombre de régi-
mes, seraient-ils beaucoup plus lourds.
Il ne faudrait pas cependant pousser ce
raisonnement à l'extrême, les beaux régimes
se vendant toujours plus facilement et de pré-
férence aux autres.
parlerai-je aujourd'hui que du Massao, ré-
servant pour plus tard l'étude des autres va-
riétés citées plus haut, et dont plusieurs,
quoique moins répandues, sont cependant
fort intéressantes.
Le bananier MAC* ou MASSAO (banane-pom-
me) est une magnifique plante, haute de-qua-
re à six mètres, avec des feuilles de trois à
quatres mètres de longueur. Il va sans dire
que, pour qu'il atteigne tout son développe-
ment et pour qu'il se charge de beaux régi-
mes, il faut que le Massao soit cultivé dans
des terres d'une haute fertilité. — Beaucoup
plus exigeant, en effet, que le Catura, le
Massao ne prospère vraiment bien que dans
les sols très riches, très profonds et toujours
frais, des vallées d'alluvions ; il ne craint
même pas, bien au contraire, les terrains de
celles de ces vallées susceptibles d'être inon-
dées de temps à autre à la suite de grandes
pluies. Sur les hauteurs, dans les terres sè-
ches et peu profondes, ce bananier végète
péniblement, ne produit que des régimes
sans valeur et dépérit rapidement. - Par
contre il produit de beaux et excellents fruits
et sa durée est pour ainsi dire indéfinie,
lorsqu'il est planté dans un sol qui lui est
favorable.
De vieux pieds de bananier Massao, si an-
ciens que les vieillards du pays ne se souve-
naient pas les avoir vu planter, abandonnés
à eux-mêmes depuis de longues années et
arrivés, en apparence du moins, à une com-
plète décrépitude, ont pu, en peu de mois, à
la suite de quelques soins de culture et de
l'enlèvement de la plupart de leurs innom-
brables rejets, recouvrer toute leur vigueur
primitive et produire dès l'année suivante, de
beaux et bons régimes.
La végétation du Massao est tellement vi-
goureuse qu'il vient vite à bout de toutes les
plantes spontanées qui l'entourent ; aussi les
sarclages ne tardent-ils pas à devenir inuti-
les. Mais il est toujours indispensable de dé-
truire soigneusement la plus grande partie
des rejets produits par la souche, et on en
compte parfois plus de soixante. On coupe ces
rejets au fur et à mesure qu'ils apparaissent,
en en ménageant toutefois un certain nom-
bre, six à huit chez les pieds très vigoureux,
afin de remplacer successivement les tiges
ayant porté fruits.
On calcule qu'en moyenne chacune des
touffes de Massao d'une plantation peut don"
ner annuellement au moins cinq à six beaux
régimes ; et malgré que ces touffes doivent
être plantées à une distance au moins double
de celles du Catura, leur produit n'en est pas
moins sensiblement plus considérable.
En comparant le rendement d'une planta-
tion de mille pieds de Massaos avec celui d'un
même nombre de pieds de Caturas, on se
rend facilement compte de la supériorité des
premiers sur les seconds au point de vue de
la production.
Mille pieds de Caturas produisent annuel-
lement de deux à trois mille régimes, soit en
moyenne deux mille cinq cents régimes, du
poids moyen de seize kilogrammes.— Les
régimes de Caturas pesant vingt à vingt-cinq
kilogrammes sont en effet des exceptions, et
beaucoup n'en pèsent que douze. — En dix
ans, durée ordinaire d'une plantation de Ca-
turas, on aura donc récolté vingt-cinq mille
régimes d'un poids total moyen de quatre
cent mille kilogrammes.
Pendant une même période de dix années,
mille pieds de Massaos auront produit cin-
quante-cinq mille régimes, soit cinq mille
cinq cents régimes par an ; ce qui, au poids
moyen de quinze kilogrammes par régime,
forme un total de huit cent vingt-cinq mille
kilogrammes en dix ans.
On voit donc l'énorme différence qui exis-
te entre la production des Caturas et celle
des Massaos.
Les usages commerciaux du Brésil méri-
dional rendent cette différence plus sensible
encore, et voici pourquoi : — Les régimes de
bananes ne se vendent pas au poids, mais
bien à la douzaine ; il est donc beaucoup plus
avantageux, pour le producteur, de récolter
un très grand nombre de régimes, ayant des
dimensions et un poids marchand suffisants,
que de n'obtenir qu'un petit nombre de régi-
mes, seraient-ils beaucoup plus lourds.
Il ne faudrait pas cependant pousser ce
raisonnement à l'extrême, les beaux régimes
se vendant toujours plus facilement et de pré-
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