Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU LIN POUR LES COLONIES FRANÇAISES 9
ture : semis plus serré, récolte plus hâtive, avant la maturité complète des capsules, permettent d'obtenir, même dans les régions à climat chaud, des fibres que l'industrie pourrait, utiliser. Seuls, des essais bien conduits pourraient renseigner à cet égard pour ce qui concerne les colonies françaises. La solution de cette question appartient donc à l'avenir.
Lorsque l'on voudra tenter des essais pour la production de la filasse il sera indispensable de se procurer des graines de lin déjà cultivées ailleurs dans ce but. Le choix des semences a toujours eu, une grande importance sur les récoltes, et doit être en rapport avec le but que l'on poursuit: fibres ou graines.
Pour le présent, il semble moins p'roblématique de chercher à s'approvisionner le plus tôt possible, en graines de lin dans nos différentes possessions.
Pour fixer les idées à ce sujet, il peut être bon de rappeler que dans les cinq années normales d'avant-guerre (1909 à 1913) la consommation moyenne annuelle de la France en graine de lin, a été de 155.000 tonnes d'une valeur dépassant 46 millions de francs, fournies principalement par les Indes anglaises, la République Argentine et le Canada.
Sans parler de nos possessions du Nord de l'Afrique, Je Maroc entre autres, où la question du lin, pour la production de la fibre, est étudiée spécialement, ce pays n'ayant jusqu'ici cultivé la plante que pour la graine, il semble que plusieurs colonies françaises, qui n'én produisent pas encore, pourraient également concourir à l'approvisionnement de la Métropole, en graine de lin, lorsque des essais préalables de culture en auront, bien entendu, démontré la possibilité.
Ces colonies sont actuellement l'Indochine (Tonkin), Mada- gascar (zone d'altitude moyenne, et régions des plateaux), et peut-être aussi certaines parties du Haut-Sénégal et Niger.
La graine de lin qu'il conviendrait de choisir, comme semence, est celle de Bombay qui est citée comme étant la plus riche en huile (38 0/0) ou celle de Calcutta (37 0/0) (1).
(1) Les graines de lin, récoltées au Maroc, ont une teneur en huile qui varie de 32 à 38 0/0. ,
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
