Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CULTURE DU CITRONNIER A LA DOMINIQUE (Suite.)
Pour effectuer ce semis, l'ouvrier suit une ligne sensiblement droite, en prenant, pour se guider, des points de repère (arbres situés devant lui) et tous les quatre à cinq mètres, creuse un trou comme dans la plantation en alignement, chaque fois que le terrain le permet. Si à l'emplacement où il doit creuser un trou, se trouve une roche, un arbre ou tout autre obstacle, l'ouvrier cherchera aussi près que possible un autre endroit plus favorable, et procédera là, au creusement de ce trou.
Cela montre l'impossibilité, dans certains cas, d'avoir une ligne de plantation tout à fait droite. Souvent sur les collines abruptes, où la terre est sujette à être entraînée, par les eaux de ruissellement, le planteur fait entourer les trous de pierres ramassées de-ci, de-là, sur le terrain ; elles formeront de petits barrages destinés à briser l'élan des eaux, dévallant le long de la pente, et empêcheront le déchaussement des citronniers.
Les trous une fois creusés, le semis des graines de citronniers s'effectue comme dans les plantations alignées.
Semis en pépinière. — Le semis en place est un procédé de moins en moins utilisé à la Dominique ; le planteur préfère avoir recours au semis en pépinière, car il peut, sur un espace restreint, donner aux jeunes citronniers tous les soins dont ils doivent être entourés dans le début de leur vie. L'âge auquel les planteurs utilisent, par la suite, ces plants, est variable. Les uns les utilisent lorsqu'ils ont de 25 à 30 centimètres de hauteur (6 à 7 mois après le semis), les autres de 40 à 45 centimètres, ce qui fait rester les plants 10 à 12 mois dans la pépinière. En tous cas, le planteur doit s'organiser de telle sorte qu'il puisse avoir des plants prêts à être transplantés dès le début de la saison des pluies.
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